Buisson, Bygmalion, Copé : la sale semaine de Sarkozy
A deux mois de la primaire de la droite et du centre, le candidat a accumulé en quelques jours plusieurs révélations embarrassantes et des sondages décevants.
La journée de mercredi a elle été marquée par la mise en examen de Bernard Squarcini, ancien patron du renseignement intérieur et proche de Nicolas Sarkozy pour trafic d’influence et détournement de fonds publics. Plus tôt dans la semaine, c’était Christian Flaesch, autre haut fonctionnaire de police de l’entourage de l’ancien président de la République qui était placé en garde à vue pour trafic d’influence, avant d’être relâché.
Jeudi, Nicolas Sarkozy est revenu sur le devant de la scène lors de l’émission Envoyé Spécial, diffusée en première partie de soirée sur France 2. Le magazine apporte de nouvelles révélations sur l’affaire Bygmalion et le système de fausses factures ayant financé les meetings du candidat Sarkozy pendant la campagne de 2012, notamment avec l’interview de Franck Attal, un des personnages clés de l’affaire.
Ses adversaires s’engouffrent dans la brèche
Mais la charge la plus violente est sans conteste venue de Jean-François Copé qui, dans un entretien au Monde publié jeudi, accuse Nicolas Sarkozy de viser l’Elysée pour échapper à la justice : « Vous, quand vous dépassez de 15km/h la limitation de vitesse, vous êtes renvoyé devant le tribunal. Lui, il voudrait que vous l’élisiez pour ne pas aller au tribunal ! », lâche-t-il au quotidien du soir.
Enfin, ce vendredi, c’est au tour d’un autre candidat à la primaire, François Fillon, de tirer sur Nicolas Sarkozy. Interrogé sur les récentes révélations de Bygmalion, l’ancien Premier ministre déclare : « C’est un scandale puisqu’il y a de l’argent public qui a disparu et il y a des doutes sur le financement d’une campagne présidentielle. Je réclame depuis des mois et des mois que la justice passe et que la justice passe dans des délais qui soient raisonnables », a-t-il dit sur BFM TV et RMC , tout en affirmant que n’étant pas juge, il n’a pas à « porter de jugement » sur l’honnêteté de l’ancien président de la République. Nul doute que depuis Israël, Nicolas Sarkozy prépare déjà sa riposte.
Les Echos