Jean-Cantius Garand le père du M1 Garand

Les plus perspicaces d’entre vous ont déjà trouvé la réponse : Jean-Cantius Garand, répondant aussi au nom de John C. Garand, est un canadien francophone connu pour avoir inventé l’un des fusils les plus emblématiques de l’US Army, le M1 Garand.

Enfance et déménagements aux Etats-Unis

Jean-Cantius Garand est né le 1er Janvier 1888 à Saint-Rémi, une province du Québec à grande majorité francophone. Il est le huitième enfant d’une famille qui en comptera 12, six garçons et six filles. En 1896, sa mère décède et la famille décide ainsi de déménager dans le Connecticut. Jean abandonne l’école et va travailler dans une usine de textile où il est employé en tant que nettoyeur. Il en profite pour apprendre à parler anglais avec ses collègues. Très curieux, Jean est déjà attiré par les machines qui l’entourent. Quelques années après, il obtient une promotion pour passer au poste de machiniste. De là, il met au point ses premières inventions : par exemple, son propre cric à vis ainsi qu’une méthode de filage du coton. Son intérêt pour les armes à feu arrive au même moment et en 1909, Jean se fait embaucher dans une usine d’outillage à Rhode Island. Il y restera jusqu’en 1916, où il déménage à New York, dans une autre usine d’outillage.
Premier pas dans l’industrie de l’armement

En 1917, la guerre fait rage en Europe et les Etats-Unis décident de rentrer dans le conflit. Jean, qui se fait appeler John, voit dans le journal New-Yorkais une annonce de l’US Army présentant un nouveau modèle de mitrailleuse. Cette annonce suscite fortement l’intérêt de John, qui y voit une opportunité. Il décide de faire équipe avec un concepteur d’armes à feu, un certain John Kewish. Kewish paye Garand 50$ par semaine, en lui promettant de mettre au monde le projet d’arme à feu du Québécois.

En juin 1918, l’arme est présentée à Hudson Maxim, le frère du célèbre concepteur de mitrailleuse, Hiram Maxim. Maxim trouve le concept réaliste, et convainc Garand de la présenter au Naval Consulting Board, qui l’invite à s’adresser à l’Army War College, qui lui demande de présenter son prototype à l’Ordnance Department. Ce dernier, séduit par l’idée de base, présentera néanmoins un refus d’industrialiser le prototype. En effet, l’armée avait entre temps perdu tout intérêt pour la chose à la suite de l’armistice allemande. Le projet de mitrailleuse de Garand est tout de même retenu puis, un peu plus tard, annulé. Garand en ressort tout de même gagnant car lui est offert un poste important chez Springfield Armory, et il obtiendra la nationalité américaine quelques temps après, en 1920. C’est à ce moment qu’il adopte officiellement le prénom de John.

Le succès du M-1 Garand

A cette période, l’armée Américaine pense justement à remplacer le Springfield M1903 par un fusil plus moderne. C’est donc le début de 17 années de développement qui aboutiront au fusil que vous connaissez tous : le fameux M1 Garand. Cette très longue période de développement est expliquée par les contraintes techniques auquel Garand a dû faire face : le fusil devait en effet inclure de nombreuses pièces du M1903, pour des raisons de productions. Il fallait aussi un fusil qui soit utilisable dans toutes les branches de l’armée et qui puisse tirer efficacement une cartouche de calibre .30. D’ailleurs, John Garand n’hésitera pas à s’inspirer des carabines semi-automatiques françaises R.S.C. Mle 1917 et R.S.C. Mle 1918.

En Janvier 1936, l’armée américaine adopte officiellement le M1 Garand, devenant ainsi le premier fusil semi-automatique réglementaire de l’US Army. La production commence en 1937 et l’armée est complètement équipée durant l’année 1941. C’est pendant la Seconde Guerre mondiale que le M1 Garand devient une légende. Et les soldats l’adorent ! En plus de sa précision, son système semi-automatique permet une cadence de tir jusqu’à 30 coups par minute soit le double des armes de l’époque. John Garand reçoit quant à lui, la Medal for Meritorious Service en 1941 ainsi que la Medal for Merit le 28 mars 1944. Le M1 Garand sera finalement produit jusqu’en 1957, avant d’être remplacé par le fusil M14.

Après la guerre, John mis au point un nouveau prototype, le T31 bullpup, qui ne dépassera jamais ce stade. Il prend finalement sa retraite en 1953. Jean-Cantius Garand finira ses jours à Springfield, Massachussetts, où il mourut le 16 février 1974, à l’âge de 86 ans.

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