Malgré les embûches & les coups bas : Une Administration qui trace son chemin

Attaquée de toutes parts, l’administration montante serait quelque peu à la peine. C’est du moins l’impression que tiennent à nous donner les media. &, si tout ça n’était qu’un feu de paille, les restes d’une pantomime dont les représentations burlesques ont cessé à dater du 20 janvier, date à laquelle Egobama a dû rendre les clés d’une Maison-Blanche où il a surtout accumulé bourdes & revers ?

« Avoir une bonne relation avec la Russie est une bonne chose, pas une mauvaise chose. Seuls les gens ”stupides”, ou les imbéciles, penseraient que c’est mauvais ! Nous avons assez de problèmes à travers le monde sans encore un autre. Une fois que je suis président, la Russie nous respectera beaucoup plus que maintenant et les deux pays travailleront peut-être ensemble pour résoudre quelques-uns des nombreux grands et pressants problèmes et litiges du monde ! ».
Donald J. Trump.

Quid du coup d’arrêt porté à son Muslim ban ?

Jacques Borde. (Moue désapprobatrice). Primo. Encore une fois, il ne s’agit pas d’un Muslim ban, mais d’un Terrorist ban. Assez modéré qui plus est vu qu’il ne visait que des pays instables où les activités consulaires des États-Unis ne peuvent pas s’exercer normalement.

Secundo. Je pense qu’en agissant de la sorte, les Démocrates viennent de se tirer une balle dans le pied, les soutiens au Terrorist ban en question allant de 49% à 57%. Je pense sincèrement que les caciques de ce parti sont complètement déconnectés des réalités. Je parle, là, des plus sincères d’entre eux. Quant aux autres, l’intelligence avec une (ou des) puissance et/ou entité étrangères, pourrait bien intéresser le FBI.

Justement, à propos d’agence fédérale, que pensez-vous des propos de l’ancien patron de la CIA lorsqu’il a repris Trump sur ces doutes quant au travail de son agence ?

Jacques Borde. (Sourire amusé). Comme vous le dites si fort à propos : « l’ancien patron de la CIA ». Ce qui depuis 20 janvier 2017, fait de lui, l’ex-directeur de la CIA. Rappelons que :

1- Donald J. Trump, a fait le choix de son successeur, Mike Pompeo1.

2- Que le  US Senate Select Committee on Intelligence a validé cette nomination à 66 Vs 32.

-3 Que Pompeo c’est mis au boulot…

Mais, ça n’est pas une nomination un peu politique ?

Jacques Borde. À ce niveau de responsabilité, c’est généralement le cas. C’était d’ailleurs aussi le cas de John O. Brennan lui-même, qui avant de pointer à la CIA en tant que directeur était Deputy National Security Advisor for Homeland Security & Counterterrorism et, en même temps, Assistant to the President auprès d’Obama, pour les questions de sécurité intérieure et la lutte antiterroriste.

Rien de bien nouveau sous le soleil. Sauf que, je le répète, Brennan qui a cessé d’occuper le poste, cessera assez vite d’intéresser les gens sérieux.

| Q. Vous ne m’avez pas répondu sur le fond : quid ce que Brennan avait dit ?

Jacques Borde. Invité de l’émission Fox News Sunday, John O. Brennan s’était offusqué de l’usage par Donald J. Trump, de son compte Twitter pour communiquer.

« La spontanéité n’est pas quelque chose qui protège les intérêts de la sécurité nationale, donc quand il s’exprime ou réagit, il faut être sûr qu’il comprend bien les implications et l’impact profonds que cela peut avoir sur les États-Unis ».

Et cela vous fait sourire ?

Jacques Borde. Oui, un peu, mais amèrement. Je pense qu’une réaction pareillement énergique de la part de Brennan n’eut pas été du luxe pour évaluer et juguler la gestion catastrophique des ses courriels par Hillary R. Clinton. Notamment à propos de l‘Affaire de Benghazi.

Épisode qui, rappelons-le, a coûté au US Department of State la vie d’un de ses meilleurs ambassadeurs lorsque ce soir du 11 septembre 2012, des militants nazislamistes ont attaqué l’enceinte diplomatique de Benghazi (Libye), tuant l’ambassadeur J. Christopher Stevens2 ainsi qu’un autre fonctionnaire du Département d’État, Sean Smith…

Et, d’une manière générale, John O. Brennan pourrait aussi se demander si une part des critiques émises par Donald J. Trump quant à l’efficacité de la Communauté du Renseignement ne sont pas un tantinet justifiées…

Sinon, Trump ne se montre guère affable avec l’UE et ses dirigeants ?

Jacques Borde. Non, effectivement, mais a-t-il tort quant au fond ? Or, dans son entretien au Times et à Bild, que dit Trump ? Que « Quand vous jetez un coup d’œil à l’Europe, vous voyez en réalité l’Allemagne. [L’UE] est en réalité un instrument au service de l’Allemagne. C’est pourquoi je pense que le Royaume-Uni a bien fait d’en sortir ». « Les peuples, les pays veulent conserver leur identité. Le Royaume-Uni veut sa propre identité. Mais je crois que si on ne l’avait pas forcé à accepter tout ces réfugiés avec tous les problèmes qui vont avec… Je pense qu’il n’y aurait jamais eu de Brexit (…). Je pense que d’autres pays vont quitter l’UE à leur tour ».

Pour Trump, le Brexit est un succès pour le Royaume-Uni et il assure qu’il va « travailler dur » pour qu’un nouvel accord commercial soit conclu « très rapidement » entre Londres et Washington. Une réponse, en fait, à la requête du Premier ministre britannique, Theresa M. May3, « Nous nous verrons dès que je serai entré à la Maison-Blanche ». Ensuite, il ne vous aura pas échappé que son premier entretien avec Theresa May à Washington s’est excellemment passé. Ce qui semble désormais évident c’est que la base de la relation transatlantique sera la relations Londres-Washington. Plus un retour aux sources qu’un bouleversement.

Mais ces propos ne plombent-ils pas les relations avec le reste de la Vielle Europe, l’Allemagne notamment ?

Jacques Borde. À voir. Arrêtons de nous focaliser sur les petites phrases des uns et des autres. D’un côté, Trump le pragmatique ne va pas déclarer la guerre à l’Allemagne de Merkel. Alors n’anticipons pas outre mesure de leur prochain entretien téléphonique.

Et, du côté de Berlin, le porte-parole de la chancelière, Steffen Seibert, s’est bien hâté de rappeler que « Nous attendrons l’inauguration du président Trump et travaillerons ensuite étroitement avec la nouvelle administration ». Pour le reste, Trump, a-t-il tort lorsqu’il souligne combien les attentats qui ensanglantent l’Europe sont liés au laxisme des Européens vis-à-vis des flux migratoires ? D’Égypte, en passant par Dubaï, la route des terroristes finit par les amener là où il est si facile de pénétrer comme dans du beurre : notre vieille Europe.

Trump, à terme, ne risque-t-il pas de se mettre les marchés à dos ?

Jacques Borde. Et, pourquoi donc ? Donald J. Trump, au point où nous en sommes, énonce qu’il veut restaurer la richesse de son pays ? En quoi cela gênerait-il tant que ça les tenants de la real economy ?

Cela peut sembler amer à certains, mais l’emploi ne se créée par sans argent ni une ligne ferme. Celle que Donald J. Trump a commencé à énoncer, avec les succès que l’on connaît, à des corporates de la taille de Boeing, Ford ou GM. Désolé de le dire, mais la pauvreté de produit guère de richesses.

Or, comme l’a souligné Trends, « Sans même être encore arrivé à la Maison-Blanche, Donald Trump a réussi à faire augmenter la richesse boursière américaine de 1.000 milliards de dollars. Si ce sont les ouvriers qui ont voté massivement pour lui, c’est pourtant pour le moment les 1% les plus riches qui ont capté 85% de ces 1.000 milliards ».

Mais Trump aura-t-il le soutien des Républicains ?

Jacques Borde. Encore une fois, pourquoi ne l’aurait-il pas ? Sortis de quelques cas emblématiques comme John McCain – sauf qu’ils ont aussi des approches communes sur la Défense, lire mon papier : Effet Trump ? L’Air Force à la recherche d’un appareil d’attaque low cost sur le sujet – et  qui pourrait bien avoir à s’expliquer sur ces relations avec ces opposants syriens modérés (sic) si chers à son cœur, ce sont surtout les foucades de fin de mandat de Barack H. Obama qui inquiétaient les Républicains davantage que les tweets de son successeur.

À meilleure preuve, le 5 décembre 2017, 23 sénateurs Républicains écrivaient à Obama pour qu’il « cesse de promulguer des lois et réglementations nouvelles, non urgentes, au regard des récents résultats électoraux du 8 novembre (…). C’est notre devoir que de fixer le bon équilibre entre les règlements et les principes du libre marché, et de nous assurer que le gouvernement fédéral cesse de s’interposer entre les Américains et la réussite financière ».

Bon, évidemment, l’histrion démocrate s’est assis sur leur avis…

Quant aux embauches à la chaîne lancées par l’administration sortante, le président du US House Committee on Oversight & Government Reform4, le Mormon Jason E. Chaffetz, a, d’ores et déjà, écrit aux dirigeants de dix-huit agences fédérales leur enjoignant de lui fournir tous les détails des embauches en cours.

Suite de tout ceci à suivre dans nos colonnes…

Notes

1 Élu républicain du Kansas, siégeait à la Commission du Renseignement au Congrès sortant et a participé à la Commission d’enquête sur l’attaque du consulat des États-Unis à Benghazi, en septembre 2012, où l’ambassadeur Christopher Stevens et trois autres Américains ont été tués.
2 Stevens est le premier ambassadeur US tué dans l’exercice de ses fonctions depuis 1979.
3 Qui fut une aussi redoutable que discrète Secretary of State for the Home Department.
4 Commission de Surveillance & de réforme du gouvernement de la Chambre des Représentants.

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