Accueil ACTU Politique Le nombre de migrants dans la « jungle » de Calais n’a jamais été aussi élevé

Le nombre de migrants dans la « jungle » de Calais n’a jamais été aussi élevé

Le nombre de migrants vivant au camp de la « jungle » à Calais a très fortement progressé depuis deux mois, s’établissant désormais à 6 901, a annoncé vendredi 19 août la préfecture du Pas-de-Calais. C’est le nombre le plus élevé depuis la création du camp au printemps 2015.

Cette hausse de 2 415 migrants résulte d’un nouveau recensement effectué le 17 août, sous la supervision du sous-préfet de Calais, selon un communiqué de la préfecture. Celle-ci rappelle en avoir compté 4 486 lors de la dernière opération du genre le 13 juin.

A la fin de l’année 2015, le gouvernement s’était fixé pour objectif de ramener la population du camp à 2 000 personnes — sa capacité initiale — et que « plus aucun migrant ne dorme dehors ».

Plus de 9 000 personnes selon deux associations

En octobre 2015, la préfecture avait décompté 6 000 migrants. La population avait ensuite décru, tombant à 3 500 au printemps dernier, sous l’effet d’une série de mesures prises par l’Etat pour faire quitter la « jungle » aux migrants.

D’après un comptage réalisé par L’Auberge des Migrants et Help Refugees du 6 au 9 août, 9 106 personnes vivent sur le site. Selon ces associations, il n’y a plus de place pour installer les tentes données aux nouveaux arrivants.

Ces statistiques, celles de l’Etat comme celles des associations, additionnent les places occupées dans les installations en dur du centre Jules-Ferry (250) et du Centre d’accueil provisoire (1 500), et les places sous tente ou dans des cabanes.

Le 12 août, le tribunal administratif de Lille a débouté la préfecture du Pas-de-Calais de sa demande en référé de fermeture des 72 commerces informels installés dans le camp surpeuplé. Le juge des référés Jean-François Molla avait notamment souligné que « ces épiceries, cafés, restaurants remplissent d’autres fonctions » que l’alimentation des migrants qui « vivent dans des conditions de précarité extrême et de total désœuvrement ». Ces lieux, avait-il ajouté, « constituent des lieux de rencontre apaisés entre migrants et avec [les] bénévoles (…) ».

Le Monde

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