Dans mon esprit, Le Choc du mois c’était hier.
Or, en achetant, ce week-end, le n° 1 de sa nouvelle série, je me suis rendu compte que ce « hier » avait vingt ans !
Dans son éditorial, Jean-Marie Molitor relève à juste titre : « Quand Le Choc vit le jour, en décembre 1987, la France était tout autre que celle que nous connaissons aujourd’hui. Nous étions encore en pleine Guerre froide et la seule priorité qui semblait valoir était de se battre contre ceux dont les chars ornés de l’étoile rouge se massaient à nos frontières. Ca paraît si loin… On ne parlait pas bien sûr d’al-Qaïda, ni de « choc des civilisations », ni d’« hyperpuissance », ni de « fracture ethnique », ni même de « fracture sociale ». Tant de choses ont changé depuis notre interruption… »
Tant de choses ont effectivement changé. Mais dans le même temps tant de choses sont restées les mêmes, et il n’est que de voir, en regard de l’édito, la page reprenant quelques « Unes » des anciens numéros du Choc. Toutes ou presque pourraient être réutilisées à l’identique actuellement : « Ceux qui veulent abattre Le Pen », « Les Arabes, danger ou alliés ? », « Derrière les grèves, le retour des trotskistes », « La France des Noirs », « Socialistes : le grand reniement », etc.
Tout change en apparence mais tout reste dans le fond identique…
Et ce qui surtout est resté identique, c’est la qualité du Choc du mois !
Jean-Marie Molitor nous dit : « Le Choc du mois se devait de revenir pour reprendre sa place avec la même liberté de ton et de pensée qu’autrefois. Le Choc du mois se devait de revenir pour apporter sa vigueur et son indécrottable anticonformisme au combat des idées. Quitte à être insolent ? Peut-être. Quitte à ne pas respecter certains tabous ? tant mieux. Quitte à adopter des positions qui pourront paraître hétérodoxes ? En effet. »
Et le n° 1 de cette nouvelle série est effectivement anticonformiste, insolent, sans tabous et hétérodoxe.
Pour preuve l’entretien avec Dieudonné, la chronique de Gabriel Matzneff et le dossier central contre la thèse du choc des civilisations intitulé « Face au simplisme d’Huntington, le front du refus des intellectuels français » Il y a dans tout cela de quoi choquer les front bas et les petits QI du mouvement national, il y a aussi de quoi satisfaire, voire enthousiasmer, « les nôtres ».
Alors, comme on le disait à la fin des années 1980 : Soyez chics avec Le Choc ! Si vous ne l’avez pas encore acheté, allez sans plus tarder à la maison de la presse la plus proche et faites l’emplette d’un numéro. Si vous l’avez déjà acquis, n’attendez pas et abonnez-vous.
Dans le combat pour une « autre politique » nationale Le Choc devrait jouer un rôle phare… si nous lui en donnons les moyens.