À n’en pas douter le texte de nos camarades toulousains aura attiré l’attention. Au point que ses auteurs, tenant, comme c’est de leur droit, se retirer du débat en cours, nous demandent de le supprimer après consultation avec "leur direction Parisienne", qui s’est associé à cette demande.

Dont acte !

Nous retirons donc le texte ORIGINAL du "groupe de base de Toulouse".

Qu’il soit clair, toutefois, que notre ligne éditoriale n’est fixée par personne d’autre que nous et que nous n’avons pas vocation à faire coller NOTRE site aux aléas et remises en cause (fussent-elles légitimes) d’autres que nous. Voxnr-s, bien que quotidien n’a pas non plus vocation, dans ses rubriques quotidiennes, à être la boite-aux-lettres online d'aucune famille politique. Pour cela, nous disposons d’un forum - la voix du peuple…

Le texte que vous lirez – sous notre propre signature – reprend donc l’essentiel de la thèse "toulousaine", mise en ligne le 22 juillet.

Ne voulant pas la mort du petit cheval, nous en avons expurgé et/ou modifié les passages visant explicitement tel ou tel groupe, dans la mesure où déontologiquement, nous avons toujours refusé les mises en causes personnelles.

Bonne lecture, à tous, je veux dire.

« La fortune démontre sa puissance là on où n'a ordonné aucune vertu pour lui résister. Et elle tourne ses assauts là où elle sait qu'on n'a pas fait de digues pour la tenir ».
Machiavel - Le Prince.

L'attentat manqué du 14 juillet, visant le président de la République, s'est soldé par deux coups de pétoire dans l'air pollué de Paris et fort heureusement n'a atteint personne. S'en est suivi une campagne médiatique contre « l'extrême droite » et les « néo-nazis » (…), laissant quasiment dans l'ombre l'arrestation des membres espagnols du GRAPO, ayant à leurs actif l'assassinat de 80 personnes, et qui étant d'extrême gauche, sont probablement de virulents humanistes !

Ne semblant pas être directement impliqué dans la mouvance NR, dont il n’était pas militant encarté, l'auteur de l'attentat n'a pu être inspiré par ce courant, ni par sa ligne politique. Son acte relève soit de la pathologie mentale et donc du traitement psychiatrique, soit du crétinisme politique hautement blâmable. Dans tous les cas de figure, on ne comprend pas pourquoi quelques-uns ont cru bon de manifester une relative solidarité, non envers son acte, mais envers sa personne. On peut comprendre l'expression d'une certaine compassion envers la souffrance de ce jeune homme qui vient de gâcher une partie de sa vie. Néanmoins une organisation politique n'est pas une association caritative et ses prises de position doivent être politiques.

Tout cela pour dire que ces réactions constituent une erreur politique majeure et laisse apparaître une faille d'ordre doctrinal.

Depuis des décennies, certains nationalistes, puisqu'ils s'estiment être en lutte contre le système, cultivent un certain respect envers ce contre quoi le système feint d'être menacé et, ce faisant, prétend fonder sa légitimité ; ne voyant pas que, par là, ils restent prisonniers de la falsification idéologique du dit système. En d'autres termes, les NR sont étrangers à la dichotomie fascisme-antifascisme telle qu'elle est présentée par les vainqueurs de la seconde guerre civile européenne du XXe siècle. Il faut tirer de cela les conséquences pratiques.

Une organisation NR doit être sans concessions envers les tenants et admirateurs du nazisme et doit écarter tous les éléments troubles venant de cette nébuleuse. (…) Tous les mythomanes et disciple de l'hitlérisme n'ont rien à faire chez les NR, pour la bonne et simple raison que nous n'appartenons pas à la même tradition politique !

Il faut former les jeunes militants à une discipline rigoureuse et dans une perspective doctrinale claire.

Ce n'est pas parce que l'histoire européenne du XXe siècle est beaucoup plus complexe et enchevêtrée que ne la présente l'idéologie capitaliste dominante qu'il faut se laisser aller à des simplifications et des compromis inacceptables !

Nous disons une bonne fois pour toutes, qu'Hitler a retardé l'unification européenne pour au moins un siècle, qu'il a écrasé la révolution allemande en s'appuyant sur les forces réactionnaires de la nation, que le fascisme italien s'est embourbé pendant 20 ans dans une gestion capitaliste avant de retrouver - trop tard- un souffle révolutionnaire au sein de la RSI, que les Croix Fléchées de Hongrie ont été marginalisées par les occupants allemands, que la Garde de Fer roumaine a été internée dans des camps allemands etc, etc ! Ces quelques rappels historiques ne sont pas purement littéraires, ils permettent aux jeunes militants de s'identifier à autre chose que ce que leur sert le système afin de les manipuler. Cela donne également à penser à une orientation politique actuelle.

Les carences théoriques sont d'une portée pratique importante, les combler constitue une tâche primordiale. C'est par là qu'il faut commencer ! Il faut détruire le miroir aux alouettes que nous tend le système. Ainsi nous donnerons corps au "Ni Droite, Ni Gauche" dont nous sommes les seuls représentants. Pouvoir se référer à une tradition identifiable et à un programme politique clair donnera aux jeunes militants des points de repère et une stabilité mentale au sein d'une époque cultivant le chaos et l'entropie.

En clair, une organisation NR doit instaurer un cordon sanitaire autour d'elle, ne laissant pas pénétrer en son sein les éléments déstabilisants venus de l'extrême droite ou d'ailleurs. Julius Evola a bien montré comment des influences démoniques subvertissent des esprits plus au moins fragiles, notamment à l'époque moderne (le IIIe Reich fut d'ailleurs fort empreint de ces manifestations démoniques). Il faut prendre très au sérieux l'existence de ces influences utilisées par des forces plus ou moins occultes. L'organisation politique doit donc les circonvenir en imposant une discipline dans l'action et la réflexion. Ce n'est que de cette façon que nous pourrons mener une offensive idéologique contre les médias du système qui nous caricaturent, et cela en communiquant avec le peuple et non avec les médias, soit dit en passant.

La malheureuse aventure du 14 juillet révèle un fait tout ce malaise et ces maladresses dont nous venons de parler, et fait apparaître au premier plan les exigences énoncées ci-dessus. Ainsi le geste d'un déséquilibré associé à l'impréparation et aux faiblesses doctrinales d’un courant politique qui n’est pas passé par les épreuves formatrices des années de plomb qu’a connu l’Italie – et par ricochet et à doses homéopathiques, la France – peut anéantir des efforts militants de plusieurs années. Une organisation révolutionnaire doit toujours prévoir le pire, et si celui-ci se produit, elle doit, par sa structure et son noyau doctrinal, amortir l'attaque venant de l'extérieur. Que la péripétie du 14 juillet donne à réfléchir aux NR. Il faut maintenant choisir : ou se laisser détruire par les manipulations orchestrées par les officines du système ou être imperméable aux éléments irrationnels susceptibles de venir contaminer l'organisation. C'est cela rompre avec le cours catastrophique du capital ; comme disaient les latins : « c'est ici qu'est la peur, c'est ici qu'il faut sauter ! »