Le quotidien économique allemand « Handelsblatt » critiquent de façon virulente l’attitude de l’administration américaines à l’encontre de l’Iran avec un titre particulièrement évocateur : Ras le bol des pressions américaines.
Il demande clairement aux Etats européens de ne pas céder aux Etats-Unis qui demandent aux entreprises européennes de se retirer du marché iranien.

« Washington exerce de formidables pressions sur les entreprises étrangères afin qu’elles ne concluent aucune affaire avec l’Iran. Exigence qui s’accompagne d’une menace : en cas de refus, les entreprises visées pourraient subir des pertes sur le marché américain » écrit le quotidien allemand, soulignant « en dépit de toutes les erreurs commises, des revers essuyés et même d’une débâcle électorale ».

« Le gouvernement américain veut imposer unilatéralement, poursuit un peu plus loin l’article, ce qu’il lui est impossible de faire dans le cadre de l’ONU, à savoir organiser un blocus économique de l’Iran. Puisque les Etats d’Europe, la Chine et la Russie n’acceptent pas de mettre en place un tel embargo, Washington fait maintenant peser la pression sur les entreprises elles-mêmes, et ces dernières en ressentent directement les effets. Les Américains souhaitent, par exemple, que la Commerzbank et d’autres maisons de crédit interrompent leurs transactions en dollars avec l’Iran. »

Le quotidien qui dénonce la politique américaine n’hésite pas à parler ouvertement de chantage : « Exigence qui s’accompagne d’une menace : en cas de refus, les entreprises visées pourraient subir des pertes sur le marché américain. Ces pressions américaines vont bien au-delà des sanctions brandies à l’encontre de Téhéran par le Conseil de sécurité des Nations unies. Il s’agit de chantage pur et simple, une politique de bras de fer contre laquelle l’Europe s’unirait et, dans le cas de la Russie, se défendrait avec fermeté. »

Mais ces décisions ne se prennent pas à la légère. Comme le rappelle également le quotidien allemand « les banques et les entreprises savent parfaitement que, si elles viennent à se retirer complètement de Téhéran, elles repartiront les mains vides lorsque de nouveaux contrats seront attribués dans le sillage d’une normalisation de la situation au Moyen-Orient. »