Au lendemain de l’attentat d’Alexandrie, le 31 décembre dernier, un certain nombre d’intervenants ont souligné dans les médias que les chrétiens étaient des « citoyens de seconde zone » dans les pays arabes, insistant sur le fait qu’au quotidien, ils subissent des brimades, des humiliations et de la discrimination. «Ils le vivent chaque jour, même si ça fait moins de bruit que les bombes ou les rafales d’armes automatiques» a, par exemple, déploré Annie Laurent présentée comme docteur d’État en sciences politiques et spécialiste du Proche-Orient.

Curieusement cependant, aucun de ces spécialistes, n’a jugé utile de s’inquiéter des brimades subies par les chrétiens en Israël. Pourtant, il n’est pas difficile de les identifier. En voici quelques exemples.

Le quotidien Haaretz, le 12 octobre 2004, a consacré un long article en première page à un phénomène qui ne cesse de s’amplifier avec les années dans la ville sainte : les clercs et religieuses chrétiens se font régulièrement cracher dessus par des juifs religieux. Le journal Maariv a également consacré un dossier à ce phénomène qui depuis n’a jamais cessé.

Le 20 mai 2008, Maariv a rapporté, photos à l’appui, comment l’adjoint au maire de Or Yehuda, une petite ville située à 7 km de Tel Aviv, avait organisé un autodafé public du Nouveau Testament, texte saint pour les chrétiens de toutes obédiences qui rassemble les Actes des Apôtres, les principaux épisodes de la vie de Jésus et le message que le Christ apporte aux hommes sur terre.

A Noël dernier, l’AFP nous a appris qu’à Nazareth Illith, une des deux communes qui se partagent le site historique de Nazareth, le maire avait interdit les sapins de Noël et déclaré : « La demande des arabes [chrétiens] de mettre des arbres de Noël sur les places dans le quartier arabe de Nazareth Illit est une provocation. Nazareth Illit est une ville juive, et cela n’arrivera pas, ni cette année, ni la prochaine, tant que je serai maire. ».