|
 |
Le nouveau chef des talibans appelle à «l'unité des jihadistes»
Dans un document audio, le nouveau chef des talibans, le mollah Mansour, appelle ses fidèles à «l'unité». Depuis l'engagement de pourparlers de paix avec le gouvernement afghan, au début du mois de juillet, les dissensions se font sentir au sein de l'organisation jihadiste.
Le mollah Akhtar Mansour ne perd pas de temps. Officiellement nommé vendredi, le nouveau chef des talibans afghans a adressé samedi son premier message audio. Il appelle à l'unité des combattants, dont les divisions sont de plus en plus palpables.
Le décès du mollah Omar, fondateur du mouvement, a mis au jour les dissensions au sein du mouvement impliqué à la fois dans des pourparlers de paix avec Kaboul et dans une violente saison des combats dans tout l'Afghanistan.
L'organisation est également fragilisée par la concurrence du groupe Etat Islamique qui débauche de plus en plus de commandants déçus par leur direction.
Et la désignation cette semaine du mollah Mansour, bras droit de son prédécesseur, n'a apporté aucun apaisement. Certains commandants talibans jugent que sa sélection a été précipitée. D'autres lui auraient largement préféré le fils du mollah Omar, Yacoub, ou lui reprochent ses accointances avec le Pakistan, accusé par certains de souffler le chaud et le froid sur la rébellion.
«Préserver notre unité»
Dans son message d'une trentaine de minutes mis en ligne sur le site des talibans, le mollah cherche à rassembler ses bataillons : «Le monde tente de créer des divisions dans nos rangs et de nous affaiblir (...) Nous devons tous travailler à préserver notre unité. Les divisions dans nos rangs ne feront que servir nos ennemis et nous causer davantage de tort.»
La direction des talibans a adjoint au mollah Mansour deux lieutenants, le mollah Haibatullah Akhundzada, ancien chef des tribunaux des talibans, et surtout Sirajuddin Haqqani, le fils de Jalaluddin Haqqani et leader du réseau du même nom, une influente branche de la rébellion talibane réputée proche des services secrets pakistanais.
«Appliquer la charia et mettre en place un système islamique»
Réputé pour un être un «modéré», le mollah reste vague sur ses intentions concernant le processus de paix engagé avec le gouvernement afghan au Pakistan : «L'ennemi dit qu'existe un processus de paix. Comme vous le savez, nos ennemis diffusent beaucoup de propagande» Mais clair sur ses priorités : «Notre but est d'appliquer la charia et de mettre en place un système islamique. Notre jihad se poursuivra jusqu'à cela devienne réalité».
Un deuxième round de pourparlers devait avoir lieu vendredi au Pakistan pour tenter de mettre sur les rails un dialogue qui aboutirait à la fin du conflit sanglant qui dure depuis 2001. Mais l'annonce surprise cette semaine du décès du mollah Omar, survenu en avril 2013 d'après les services secrets afghans, a forcé Islamabad à le reporter sine die.
|
 |
|
 |
|
|