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Mercredi, 4 Janvier 2006
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Ephémérides de janvier
Robert Steuckers
Théoriciens :: Autres
Ephémérides de janvier
1 janvier 1922 : Naissance du politologue allemand Rüdiger Altmann, disciple de Carl Schmitt. Jeune volontaire de guerre en 1939, Rüdiger Altmann sera grièvement blessé au combat, démobilisé et autorisé à suivre des cours universitaires à Berlin. Il suivra ceux de Carl Schmitt, avant de continuer après guerre ses études à Marbourg, en dehors de l’orbite de Schmitt, pour ensuite devenir l’assistant de Wolfgang Abendroth à Wilhelmshaven. La spécialité d’Altmann sera de réfléchir sur le rôle croissant de l’opinion publique dans la modernité, une opinion publique qui prend de plus en plus le relais des fonctions jadis dévolues à l’Etat. Celui-ci ne cesse de perdre de l’importance, du moins sous ses formes traditionnelles. Dans un courrier que lui envoya un jour Carl Schmitt, on trouve cette phrase, en français: “L’Etat se meurt, ne troublez pas son agonie”. L’ère dictatoriale hitlérienne en Allemagne, pensaient Altmann, Abendroth et Schmitt, n’avait pas sauvé l’Etat; elle l’avait définitivement tué, tant et si bien que la dictature et l’Etat n’étaient plus que des spectres hantant la civilisation occidentale en voie de dépolitisation totale. Pour maintenir un semblant d’ordre après ce séisme, il fallait, pensait Altmann, s’efforcer de gérer une “société formée”, de préférence dirigée par un Chancelier fort (en l’occurrence Adenauer et, après lui, Ehrard). Cette “société formée”, héritière bon gré mal gré de l’Etat, n’était plus tant menacée dans ses assises par les conflits sociaux mais par la croissance luxuriante des structures créées et imposées par les intérêts “organisés”, sectoriels, syndicaux, professionnels, financiers et autres. Dans une telle perspective, le conflit, dans sa radicalité de sorélienne mémoire, est purement et simplement évacué et la société passe à un stade, en principe non conflictuel, de coopération inter-groupale, dont les accords ponctuels génèrent une dynamique permanente. Carl Schmitt estimait, pessimiste et désillusionné, que cette situation conduisait à la domination des “potestates indirectae”, des “pouvoirs indirects”, non visibles, castrateurs de l’Etat classique et du politique en soi, dont il avait été le théoricien par excellence. Le type d’Etat qui se substitue à ce dernier est un “Etat redistributeur”, qui n’est plus rien d’autre qu’une organisation sans pouvoir réellement politique, chargée de subventionner les groupes sectoriels organisés, tirant forcément à hue et à dia, au gré de leurs intérêts du moment. La “Grande Coalition” des sociaux-démocrates et des démocrates-chrétiens, qui accède au pouvoir en 1966, incarne ce passage de la société formée (dont il ne reste plus que de misérables résidus sous les coups du consumérisme émergent) à cette organisation générale redistributrice, indirecte et invisible. Altmann a aussi tenté de défendre la représentation parlementaire classique contre la partitocratie en marche, prête à occuper tous les rouages de l’Etat, pour le castrer définitivement et pour vider le politique de son sens. Son œuvre peut nous aider à combattre en Flandre et en Belgique toute résurgence du “dehaenisme” (avec sa “plomberie politique” et ses rafistolages sans projet) ou toute réédition de cette pratique pernicieuse de la “potestas indirecta” chez les démocrates-chrétiens, surtout quand ils sont alliés aux socialistes.

2 janvier 1913 : Naissance à Zellwiller en Alsace de Jean-Jacques Hatt, archéologue formé à l’Université de Strasbourg. Ses spécialités seront l’archéologie gauloise et gallo-romaine et les antiquités alsaciennes. Il a dirigé de nombreuses fouilles en Alsace et en Lorraine, notamment celles qui ont conduit à la redécouverte des tumuli de Brumathwald. Grâce à ses initiatives, l’archéologie sauve le Mithraeum de Mackwiller, également en Alsace, où les légions romaines ont stationné et où elles comptaient sans nul doute, comme partout le long du Rhin, des soldats et cavaliers sarmates et iraniens, qui ont apporté le culte de Mithra dans le nord de l’Europe. On lui doit également une interprétation nouvelle des inscriptions du chaudron celtique de Gundestrup. Hatt a mis sa vie au service de la plus longue mémoire de l’Europe, à une époque où les intellectuels traîtres font tout pour éradiquer de nos esprits nos racines les plus profondes. Jean-Jacques Hatt meurt le 2 janvier 1997, le jour même de son 84ième anniversaire.

3 janvier 1893 : Naissance à Paris de l’écrivain français de souche normande, Pierre Drieu la Rochelle.

6 janvier 1911 : Allemands et Russes s’entendent sur la construction d’une voie ferrée entre Berlin et Bagdad. Malgré l’Entente, les intrigues franco-britanniques et la main-mise allemande sur l’Empire ottoman moribond (ce qui déplait aux Russes), les deux puissances continentales parviennent quand même, à la veille de la première guerre mondiale, à se mettre d’accord sur une question géopolitique essentielle, qui, si elle avait été résolue à l’époque, aurait évité le déclenchement des deux conflits mondiaux et rendu inutiles les deux récentes expéditions en Irak.

8 janvier 1907 : L’économiste, issu de l’«école historique allemande», Gustav von Schmoller, préside à Berlin un “Comité d’action pour une politique coloniale” et déclare vouloir œuvrer pour donner à l’Allemagne unifiée une politique mondiale et des colonies. Huit jours plus tôt, le rapporteur du gouvernement anglais sur les questions allemandes avait déclaré que la politique de Guillaume II visait l’hégémonie en Europe et dans le monde. Les rapports germano-britanniques commencent à s’envenimer davantage, suite à la signature de l’«Entente» en 1904, ce qui conduira à la première guerre mondiale.

10 janvier 1895 : Naissance à Linz en Autriche du grand helléniste allemand Fritz Schachermeyr. Formé dans les universités prestigieuses de Iéna, Heidelberg, Graz et Vienne, il rénovera de fond en comble les études helléniques, avec d’importants ex cursus sur les Hittites et les Etrusques, et donnera une consistance réellement vitaliste et existentiel aux études classiques sur la Grèce antique.

11 janvier 1944 : Les anciens dirigeants fascistes De Bono, Gottardi, Ciano, Pareschi et Marinelli sont fusillés à Vérone, à la suite d’un procès commencé trois jours plus tôt. Ces hommes s’étaient désolidarisés de Mussolini en juillet 1943, lors d’une séance houleuse du “Grand Conseil Fasciste”. Les ultras et les partisans de la fidélité à l’alliance allemande avaient réclamé la tête de ces “traitres”. L’exécution prend des allures de tragédie grecque dans la mesure où Ciano est le mari d’Edda Mussolini, la fille préférée et adorée du Duce.

12 janvier 1893 : Naissance à Reval (Tallinn) en Estonie du philosophe Alfred Rosenberg, considéré comme l’exposant majeur de l’idéologie nationale-socialiste. Il étudiera l’architecture dans sa ville natale et à Moscou. Il quitte la Russie pour se réfugier à Munich, à la suite de la révolution bolchevique,et y rencontre Hitler et les premiers militants nationaux-socialistes. Il finit par diriger l’organe quotidien du parti, le “Völkischer Beobachter” et conservera cette position jusqu’en 1937. Rosenberg pose comme ennemis de la nation allemande les Juifs, les francs-maçons et les églises chrétiennes (sinon le christianisme dans son ensemble). Sa volonté était de créer une école du parti, où les cadres auraient été formés selon les critères de son idéologie personnelle. Ce projet ne s’est jamais réellement concrétiser et le philosophe d’origine balte restera toujours un marginal au sein de la hiérarchie nationale-socialiste. Pour comprendre de manière succincte les grandes lignes de sa pensée,
cf. : http://www.shoa.de/p_alfred_rosenberg.html . Accusé d’avoir préparé idéologiquement la guerre et d’avoir participé à la gestion des territoires soviétiques occupés, Alfred Rosenberg sera traduit devant le tribunal de Nuremberg, qui le condamnera à mort. Il est exécuté en octobre 1946. L’acte d’accusation se trouve in extenso en langue anglaise sur le “net” : http://www.ess.uwe.ac.uk/genocide/Rosenberg.htm .

12 janvier 1907 : Insurrection à Téhéran, à la suite de l’échec des pourparlers entre le Shah Mozaffer ed-Din et les notables de l’Empire perse. Ceux-ci réclament l’institution d’un parlement sur le modèle européen. Le Shah, conservateur et appuyé par les forces conservatrices russes, s’oppose à l’occidentali­sation, voulue surtout par les Britanniques, qui agissent en sous-main, pour prendre indirectement le contrôle du pays, ce qui relierait leurs possessions d’Afrique (dont l’Egypte) à celles des Indes.

14 janvier 1984 : Mort à San Diego de Raymond Albert Kroc, né en 1902 à Chicago, l’homme qui établit la première franchise pour les “restaurants” MacDonald. Kroc imaginait que la restauration devait se baser sur les mêmes principes simplificateurs que la construction automobile, mise à la chaîne sous l’impulsion de Henry Ford. Pour ce Monsieur Kroc, manger est une “activité industrielle comme une autre”, nécessitant une organisation logistique rigoureuse. Songez-y lorsque vous préparerez votre muesli matinal... Pour diriger ses “restaurants”, Kroc ne cherchait pas des chefs cuisiniers mais des vendeurs... Sans rire, ce mangeur industriel en chef a créé une école d’hamburgerologie, où ces vendeurs non gastronomes devaient subir une formation pour apprendre à gérer un MacDo. Sur le plan politique, signalons que Kroc a offert 200.000 dollars pour la campagne électorale de Nixon. Pourquoi? Parce qu’on lui reprochait d’engager trop de mineurs d’âge. Nixon lui a promis d’abaisser l’âge légal, ce qui lui permettait de payer ses employés à 80% seulement du salaire minimal. Kroc aimait se faire photographier en mangeant des hamburgers à pleines mains, exhibant celles-ci, baguées à tous les doigts. Bonjour la discrétion et le bon goût... “ J’ai un large ego », disait-il de lui-même. Un Américain grossier, mais finalement plus hâbleur que le sinistre Mr. Pump moqué par Hegé dans sa série “Jo, Zette et Jocko”.

17 janvier 1878 : Naissance à Wismar du célèbre germaniste et scandinaviste allemand Gustav Neckel.

19 janvier 1919 : Lawrence d’Arabie est en France, à Paris. Radio Lyon l’interroge et il déclare : «Les Arabes se tournent vers l’Amérique, qu’ils estiment la protectrice la plus puissante de la liberté de l’homme». Lawrence constate, pour la première fois, que les Etats-Unis vont déployer toutes leurs énergies dans la péninsule arabique, afin d’y installer leur hégémonie au détriment des Britanniques et de toutes les autres puissances européennes. Le 3 janvier 1919, le Roi Faysal signe un accord avec les sionistes de Chaïm Weizmann. Le 23 janvier , Lawrence présente le souverain arabe au Président Wilson. Le 29 janvier, les Egyptiens refuse l’ébauche d’un royaume arabe tel qu’il a été esquissé à Paris. La question arabe de Palestine et toute la problématique du Proche-Orient viennent de naître.

21 janvier 1930 : Une conférence se tient à Londres pour réduire l’armement naval dans le monde. L’Italie exige d’avoir la parité avec la France. Cette conférence est la suite logique du Traité de Washington de 1922, qui visait à asseoir une hégémonie totale des puissances thalassocratiques anglo-saxonnes sur le reste des nations du monde. Ce traité de Washington est une réponse britannique et américaine à la politique de Tirpitz, car l’Allemagne est privée de tous moyens navals, et une application directe des principes énoncés par l’Amiral américain Alfred Thayer Mahan,historien des puissances navales anglaise et française au 18ième siècle et à l’époque napoléonienne. Ni la France ni l’Allemagne ne devaient encore disposer de flottes suffisamment puissantes pour pouvoir défier les thalassocraties.

22 janvier 1911 : Naissance à Vienne de Bruno Kreisky au sein d’une riche famille juive de la capitale de l’Empire austro-hongrois. Rapidement, le jeune Kreisky va rompre avec l’idéologie et la judaïté familiales, en adhérant notamment au mouvement des “Jeunes socialistes”, qui professaient un socialisme hostile à tout dogmatisme et à toute doctrine figée. En 1934, quand, tour à tour, socialistes marxistes puis nationaux-socialistes, tentent d’abattre la première république autrichienne, il se retrouve en prison. De même, en 1938, au moment de l’Anschluß, il connaît une nouvelle fois la paille humide des cachots viennois. En 1940, il émigre en Suède, où il devient l’ami d’un autre exilé, appelé à devenir célèbre: Willy Brandt. Après la seconde guerre mondiale, il développera, dans le cadre de la deuxième république autrichienne, une politique nettement arabophile, en dépit de ses origines juives. Par ailleurs, son séjour en Suède l’induit à adopter le modèle socialiste scandinave. Cette option lui permet d’élargir considérablement la base du parti socialiste autrichien, la SPÖ. Pendant treize ans, les socialistes pourront gouverner seuls la république alpine. L’économie tourne, l’Autriche retrouve une certaine prospérité. Mais si Kreisky a su donner cohérence au socialisme autrichien dans ses dimensions économiques et sociales, son oeuvre politique la plus emblématique reste une diplomatie de troisième voie, de non-alignement. Elle impliquait donc une ouverture au monde arabe et aux autres petites puissances non alignées, ainsi qu’une volonté de surmonter la césure du Rideau de fer, par exemple, en nouant des relations avec la RDA. En 1975, le Colonel Khadafi reçoit Kreisky en Libye. En 1982, Kreisky reçoit le Colonel libyen à Vienne, indiquant par là clairement que l’Autriche ne cesserait pas de faire valoir sa neutralité sur la scène internationale, notamment en ne tenant jamais compte des injonctions de Washington. Ni de celles de Tel Aviv. Faut-il y voir la raison d’une série d’attentats terroristes perpétrés en Autriche, notamment contre des synagogues? Sur ce fond fait d’explosions et d’horreurs, Kreisky est l’objet d’une tentative d’assassinat, mais, à partir de 1980, sa santé décline, il quitte la scène politique et meurt à Vienne, sa ville natale, le 29 juillet 1990. Kreisky a incarné la troisième voie autrichienne, comme le conservateur catholique Waldheim, également victime d’une campagne de haine internationale, et comme Jörg Haider, autre figure, libérale-populiste celle-là, qui a suscité à son tour la haine des médias aux ordres, notamment pour sa volonté de s’ouvrir à l’Irak baathiste. Si un homme politique autrichien, fût-il juif, socialiste, conservateur-chrétien ou libéral-populiste, entend mener une politique autrichienne, il sera immanquablement la cible des médias orwelliens : une succession de faits historiques le prouve, faits qui devraient faire réfléchir les “hommes de gauche”, notamment socialistes, si prompts à hurler de concert avec CNN ou d’autres chaînes, quand il s’agit de Waldheim et de Haider, alors que leur compagnon de combat Kreisky, ami de Willy Brandt, avait exactement les mêmes positions que ses deux compatriotes non socialistes que nous venons de nommer. Mais les socialistes actuels, comme les libéraux qui ont la lâcheté de suivre aveuglément un pitre comme Louis Michel, sont des socialistes amnésiques, des socialistes opportunistes, des socialistes de carnaval ou, pour être encore plus précis, des socialistes de Gay Prides...

22 janvier 1949 : Après deux mois de siège, l’Armée Populaire de Libération de Mao Zedong entre dans Pékin (Beijing). A la fin de l’année 1949, l’ensemble de la Chine est devenue communiste. En décembre, les dernières villes tenues par le Kuo-Min-Tang de Chiang Kai Tchek tombent à leur tour. Quelques troupes nationalistes seulement continuent la guerilla.

24 janvier 1913 : Coup d’Etat des “Jeunes Turcs” à Istanbul. Après la guerre balkanique de 1912, le gouvernement impérial ottoman avait accepté de céder tous les territoires européens et les îles de l’Egée. Enver Pacha, qui a combattu les Italiens en Libye, et Talât, autre figure de proue du mouvement “jeune turc” pénètrent, avec quelques compagnons bien armés, dans la Sublime Porte et abattent le ministre de la guerre Nazim Pacha, qu’ils jugent responsable de la défaite. Le Grand Vizir et le Sultant acceptent le fait accompli et nomment Mahmut Sevket chef du gouvernement. La population accepte de bon gré ce coup d’Etat, qui amènera la Turquie sur des voies nouvelles.

25 janvier 1776 : Naissance à Coblence en Rhénanie du philosophe Joseph Görres. Au début de sa grande carrière de penseur politique et de théologien, il montre un enthousiasme pour la révolution française et pour le “Club des Jacobins” qui sévit dans sa ville natale, bientôt annexée à la “République”. Il part à Paris pour plaider cette annexion de la Rhénanie mais revient dégoûté des mœurs politiques parisiennes. Görres avait imaginé que la révolution allait avoir un effet bénéfique sur le plan éthique. Elle n’a généré pourtant que corruption et déni de droit et de justice. Pendant la première décennie du 19ième siècle, il se retire, entièrement désillusionné, de la politique et s’adonne aux études philosophiques, pour découvrir la “Naturphilosophie” de Schelling, le renouveau romantique allemand et la pensée mystique médiévale, ce qui l’amène, tout naturellement, à rejeter les principes secs et froids de la pseudo-pensée des “Lumières”. Dès 1814, il fonde le journal “Rheinischer Merkur”, autour duquel se forme un club politique original, critique à l’endroit des folies révolutionnaires, mais non adepte de la restauration pure et simple. Au nom d’une pensée romantique, organique et mystique, il critique sévèrement cette volonté arbitraire de restauration. Son journal est interdit et il est contraint à l’exil, en Suisse et en Alsace. Rappelé par le roi de Bavière à Munich, pour une fonction d’enseignant, il y approfondit ses études sur la mystique et sur l’œuvre de Saint François d’Assise. La vie de Görres est donc un itinéraire intéressant, dans la mesure où il prouve que les philosophades des Lumières ne valent que ce qu’elles valent, c’est-à-dire pas grand chose sinon rien, et que le recours à l’essence de l’Europe passe par une redécouverte du patrimoine mystique. Pour en savoir plus, cf.: http://www.bautz.de/bbkl/g/goerres_j_j.shtml

25 janvier 1922: Mussolini fait paraître pour la première fois une revue théorique, “Gerarchia”, à laquelle participeront deux grands philosophes italiens du 20ième siècle, Benedetto Croce, d’obédience libérale, et Giovanni Gentile, théoricien de l’actualisme, une philosophie activiste, existentialiste et volontariste, dérivée de la grande matrice hégélienne et considérée comme l’expression philosophique la plus pure du fascisme en tant que mouvement politique.

27 janvier 1964 : La France établit des relations diplomatiques avec la Chine de Mao, contournant de la sorte l’interdit américain. Dans l’orbite réduite de l’idéologie nationale-révolutionnaire, notamment à Bruxelles sous l’impulsion de Jean Thiriart, et à Munich sous l’impulsion d’Armin Mohler, de plus en plus de voix s’élèvent pour entretenir des liens avec la Chine dans l’intention de se dégager de l’étau des deux superpuissances qui occupent l’Europe. Armin Mohler dit explicitement que les Allemands et les Français doivent parier, comme De Gaulle, sur les “Rogue States” (“Schurkenstaaten”) définis comme tels par les Américains, afin de retrouver une indépendance diplomatique sur la scène internationale.

30 janvier 1968 : Le Viet-cong communiste vietnamien lance une grande offensive, dite du “Têt” (dénomination du nouvel an vietnamien), contre les principales villes du sud du pays, afin d’en déloger les Américains et les forces indigènes qu’ils soutiennent. Du point de vue géopolitique, il s’agit d’une offensive venue de l’intérieur des terres et de l’amont des grands fleuves indochinois, qui prennent leurs sources en Chine au pied de l’Himalaya tibétain, pour en contrôler les embouchures, tenues par les forces d’une puissance hors espace, d’essence thalassocratique. La stratégie américaine en Indochine ressemblait à la stratégie suédoise du 17ième siècle, visant à contrôler l’embouchure des grands fleuves allemands prenant leur source dans le centre plus montagneux de l’Europe. La Prusse, avec sa victoire à Fehrbellin, et le Viet-cong ont rendu ces stratégies nulles et non avenues.


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