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Dimanche, 1 Février 2009
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Droits de l'Homme : un sacre contre nature
Cyrille Rey-Coquais
Théoriciens :: Autres
Droits de l'Homme : un sacre contre nature
Du Code sumérien d’Ur-Nammu tout à la fin du IIIe millénaire avant J.C. à la Convention de Genève en 1864, de nombreux systèmes juridiques ont vu le jour. Se sont affinés, mélangés, succédés. Civils, militaires, religieux, s’adossant directement à une jurisprudence ou la généralisant par une règle, ils relèvent tous du jus naturalis. Actuellement dévoyé, perverti, inversé dans une intrication tyrannique, dénommée positive, le droit naturel revient pourtant au galop !

Les hommes se sont toujours dotés d’ordonnances, qu’elles aient été écrites ou orales, visant à la survie optimale du groupe dont elles émanaient. Appliquées de façon récurrente aux rapports entre les personnes, les institutions et le pouvoir, elles furent expression et instrument de ce que le très remarquable sociologue musulman du XIVe siècle, Ibn Khaldûn, nommait esprit de corps.

Je ne m’enhardirai pas sur les chemins d’Hammourabi, de Manu, Li Kui, Dracon, Solon ou Platon, non plus sur celui des Pères et des Docteurs de l’Eglise, les saints Cyrille d’Alexandrie, Augustin, Thomas d’Aquin, dont je me borne à observer la formidable actualité juridique.

Je m’attarderai par contre brièvement sur une des premières constitutions, au sens catégoriel contemporain ; celle du Japon en 604 après J.C., pour évoquer son étrange proximité démocratique avec les attendus de la Conférence mondiale sur les droits de l’homme de 1993 : l’une proclamant que « […] les décisions sur les questions importantes ne doivent pas être prises par une personne seule, mais doivent être débattues par de nombreuses personnes » ; l’autre, près de quatorze siècles plus tard, soulignant que « l’aspiration à débattre des affaires publiques […] est universelle et transcende les cultures ».

Nonobstant cette constitution japonaise, que l’on qualifierait aujourd’hui d’équilibrée, efficacement servie par une bureaucratie créée à cet effet, le territoire fut livrée à l’anarchie dès que le clan dominant des Soga ne fut plus en mesure de la garantir.

Par ce raccourci impromptu, multipliable à l’envi, je voulais simplement montrer que le progrès en matière de droit pour l’organisation des sociétés n’existe pas. En quelque sorte, les sociétés s’organisent, point. Bien sûr, ne nous y trompons pas, autour de la pyramide plus ou moins écrasée de la hiérarchie des pouvoirs. Et c’est bien là ce qui peut retenir notre attention : le droit, s’il est sous-tendu par une philosophie, n’en est pourtant pas une ; c’est une pratique.

A l’époque du régent Shotuku Taishi, le promoteur de ce traité simplifié en 17 articles (kempo jo jushichi), les rapports de force et les pouvoirs qui en procédaient, étaient clairement identifiables. Le mécanisme légal, lui aussi, participait de cette caractéristique Yamato en pleine appropriation d’apports culturels, religieux, ethniques, en provenance de Chine, de Corée et plus avant de Polynésie, de Sibérie. Les antiques Aïnu, à défaut de massacre génocidaire, semblent également s’être fondus pour majeure partie dans ce peuple japonais, en qui l’anthropologie moderne distingue l’unité dans ses variantes. De même que pour chaque peuple ou chaque nation, les observations morphologiques ou de typologies territoriales effectuées par le vicomte de Gobineau, sans que nous le suivions dans tous ses développements, s’inscrivent globalement dans une distribution génotypique vérifiée par les études biologiques les plus récentes. Elles restent d’une acuité d’autant plus cruciale qu’elles sont niées.

Je parle d’esprit yamato pour le Japon, peu ou prou comme on parle d’esprit gaulois pour la France, teuton, pour l’Allemagne. Nul besoin d’en dire plus, le lecteur comprend de suite ! Ainsi le fameux droit des Quirites s’applique aux citoyens romains ; les Douze Tables, elles, sont l’expression d’un compromis entre la plèbe et le patriciat. Puisé à la tradition romano-germanique, recherchant l’équilibre entre les Droits, coutumier du nord, écrit du sud (Code Justinien), inspiré surtout par le Canon, le Code civil des Français, dit Napoléon, est également de concordance concrète avec les moyens de la période et du territoire. Qu’il s’appliquât des Bouches du Rhône aux Bouches de l’Elbe, s’étende au continent, puis à l’Empire, par la raison ou par la force, il le put seulement par la réalité vécue de l’une et de l’autre (que sous l’impulsion des principes révolutionnaires, républicain, il contienne en gêne les dérives de l’abstraction idéologique actuelle ou pas est une autre question).

Je constate que ces différentes conceptions de la collectivité à travers les époques, en tous lieux, se rejoignent en ce qu’elles furent toujours la source ou le fruit, idée tant que formulation, de ce que nous appelons aujourd’hui pudiquement cohésion sociale.

A tel titre que les tyrans, qu’ils aient bénéficié dans un premier temps d’un consensus ou pas, de Chine, de Grèce antique, en Sicile ou ailleurs et jusqu’à aujourd’hui, pour conserver un pouvoir usurpé, contesté à hauteur de l’abus des usages et coutumes bafoués, ont systématiquement fait appel à l’élément allochtone, à l’étranger… Ce dernier, moral ou physique, originairement non concerné par ces droits de cité auxquels il accède, aussi réduits fussent ils devenus, devient l’objet d’une promotion statutaire, constitutive d’un désordre organique.

Au cours des millénaires, les techniques de transgression des valeurs endogènes ne varièrent pratiquement pas. Importation de main d’œuvre, capitaux et denrées ; renversement d’alliances ; modification des règles traditionnelles, promotions sociales exogènes, provocations et corruptions ; bannissement, condamnation, étouffement des élites ; affranchissements massifs, extension de citoyenneté ; remplacement des forces d’ordre… etc. : ces mécanismes pour subvertir et briser de l’intérieur l’esprit de corps, l’esprit national, opèrent d’un même acide qui se plait aujourd’hui à faire l’huile pour mieux dissoudre le patrimoine national commun. Mais il n’y a qu’une sorte de vidange !

Approchons la régence de Marie de Médicis sous cet angle. Sur l’insistance de sa favorite, La Galigaï, «une sorte de naine noire, avec des yeux sinistres comme des charbons d’enfer» (Michelet), elle se fait sacrer Reine*. Le lendemain, Henri IV est assassiné par Ravaillac. A partir de ce meurtre auquel ils prêtèrent la main, la Galigaï et son mari, Concini, exercent une tyrannie absolue pendant dix années. Entourés de conseillers occultes, ces Italiens de basse extraction «après bien de turpitude et de vilenie» (Lettre anonyme attribuée à Sully) substituent leur propre réseau à la cour de France. Par «mille projets aussi pernicieux à l’Etat qu’avantageux à nos plus mortels ennemis», tout s’obtint bientôt « par la brigue et la cabale » dans des entresols au luxe innommable, où le «petit nombre de vrais Français, ne pouvait entrer sans avoir le cœur déchiré de voir quels objets on substituait à celui de la perte publique» (Sully).

Dans ces temps d’une légitimité fragile, soumise à la réception du Concile de Trente (clos en 1563) et aux répercussions de l’Edit de Nantes (1598), la paradoxale réunion des états généraux de 1614 ne pouvait qu’entériner l’affaiblissement de la monarchie. Les époux Concini s’accommodaient d’autant mieux de ces différentes voix aux chapitres, qu’ils les jouaient les unes contre les autres, dans un véritable embryon de démocratie communautaire au sein de la royauté. Selon l’adage du «diviser pour mieux régner».

Mais on s’interroge : quelle pourrait bien être la nature d’un règne sur la division ? Si ce n’est factice, celle justement d’une usurpation. Détenteurs par défaut d’une puissance licite, les Concini ont gouverné au détriment de tous en pillant le royaume pour amasser une fortune équivalant le budget annuel du royaume. Décrets administratifs, ordonnances de police, extorsions et expropriations, «au nom du Roy», autant d’exceptions introduites dans le commun, qui firent se liguer la communauté des « patriotes et des Français de France » (Bassompierre) ; des princes humiliés aux populations saignées, du parlement aux gallicans et même aux républicains de Calvin, les factions turent momentanément leurs particularismes « pour le bien commun au service du Roy » (Nicolas Le Jay). Concini, malgré le soin qu’il avait pris de remplacer les gardes françaises par des factionnaires étrangers, fut tué sur ordre de Louis XIII en avril 1617. La population parisienne déterra sa dépouille de Saint Germain l’Auxerrois, la déchira et la dispersa en autant de quartiers de Paris que cet opportuniste y avait dressé de potences pour impressionner, pour contenir la population. Convaincue de sortilèges, magie et envoûtements, sa femme, la Galigaï, fut décapitée et brûlée en place de grève quatre mois plus tard.

«Ah ! Les Français ont la haine des parvenus étrangers» est une réplique qu’Alfred de Vigny, renseigné par des rapports de police fournis, met dans la bouche de la Galigaï. Si le couple, certes, fut condamné par la populace, cette voix des peuples déchus, aux cris de «Mort aux moricauds !» ; ce n’est pas leur altérité - comme on dit aujourd’hui - par essence, qui fut cause de leur élimination, mais le comportement par quoi elle fut désignée – en effet : «Jamais esclave ne fut tant fugitif de son maître que Concini de la Justice et des Lois». La physique nous montre qu’une partie n’existant que par sa relation au tout, il ne saurait y avoir en droit non plus d’artifice assez corrupteur pour dénier la réalité. En vérité, les Concini et leur bande étaient expulsés, en fuite, morts depuis longtemps avant leur exécution, par la vertu du fonctionnement interne de l’Etat, tant pouvait devenir faible «la distance du pays légal au pays réel». Jusqu’à la mutation des droits féodaux en «nationaux» par la Constituante, l’interstice ainsi ménagé ne s’ouvrait au corps étranger qu’à largeur de son involvation dans l’ensemble. A moins que ce dernier n’existât point.

En effet, si l’individu est mobile, son identité grégaire est statique : soyons assez stupides pour imaginer un gouvernement capable de se doter d’un ministère de l’identité nationale ! Imaginons qu’il ait une once d’action véritable, ne nous dirions-nous pas alors que cette amniocentèse des peuples relève du même artifice, du même mensonge, que celui d’un supposé déterminisme appliqué au viol de notre évolution ? Il n’y a de contrat social que tacite.

A l’heure apparente et obligatoire du mondialisme défait et triomphant, qu’elle soit, en quelque sorte, alter ou homo, référons-nous de nouveau à la réflexion de Charles Maurras, pour nous soucier de la distance entre monde réel et monde légal…

… Elle est énorme, s’accentue, aux constats mêmes des partisans mondialistes. Deux processus antagonistes s’y manifestent : la globalisation économique qui tend à une uniformisation hégémonique et, de tendance opposée, la fragmentation, l’éclatement par l’universalisation des droits de la personne. La pression du mainstream (en bon français : boire la vague, les yeux dans le sel) est si forte que philosophes et juristes, pour ne pas être éliminés, s’alimentent à ce courant du jacobinisme planétaire en y apportant quelques correctifs illusoires : ainsi, apprend-on que les deux pactes des Nations Unies portant sur la dissociation des ensembles de droits en 1966, faisant la distinction entre civil ou politique et économique ou culturel, parce qu’ils n’auraient pas été ratifiés par l’ensemble des membres de l’ONU, porteraient atteinte à l’idéal d’harmonie dont ils seraient initialement issus … ?

Ce leurre provient d’un malentendu.. La scholastique des faiseurs de droit repose en effet sur le dogme holiste, en apparence pétri de socialisme laïc d’Emile Durkheim - «Il ne reste plus rien que les hommes puissent aimer et honorer en commun, si ce n'est l'homme lui-même» - et réhabilité en fanfare par le camp des «libérateurs» de 1945, URSS compris. L’étude quasi biologique de la séparation de l’individuel et du collectif justifie l’action contraignante de la société sur l’individu qui, « réciproquement », doit être défendu. Sa meilleure défense, c’est l’éducation à cette contrainte, voire sa rééducation. Dès la plus tendre enfance, si possible. En conséquence, grandes et petites mains des institutions internationales partent tous de l’a priori que la diversité des systèmes juridiques constitue une entrave au développement. Sans préciser plus avant la nature de ce dernier. Si ce n’est que le commerce international, lui fournissant les fondations jurisprudentielles, y joue le rôle moteur pour la transcendance des paradigmes traditionnels dans un «jus» -un droit- commun. On nage en plein soviet suprême du capitalisme financier. Mais, cynisme ou innocence, certains y oeuvrent à l’option «pluraliste». Autant confesser que le sucre fait la confiture !

Tandis que Max Weber, un des fondateurs de la sociologie moderne, expliquait le désenchantement du monde, de l’occident, notamment par la rationalité qui prévalait dans les rapports humains, source d’efficacité économique, Oswald Spengler en traçait un peu plus tard, mais déjà au cœur de l’Europe suicidaire, le déclin historique. A l’instar de Bernanos, dont la pensée concernant la mécanisation de l’univers, fut sidérée par une culpabilité sentimentale après la seconde guerre mondiale, les instances catholiques, se référant en vrac à Maritain, Lubac, Gasperi et Schumann, obtempérèrent toujours davantage derrière ceux qui leur coupaient la langue. Otages de leur schisme, elles le devinrent du temporel immédiat, dogmatiquement depuis Vatican II. Ce que d’aucuns révélèrent naïvement par un œcuménisme duquel le compromis spirituel s’érige en falsificateur des tracés physiques. A contrario, l’Orthodoxie et l’Islam actuellement en butte aux attaques du système juridique mondial, le sont par leur capacité à incarner une résistance à l’hybridation de frontières morales, obstacles au mercantilisme téléologique.

L’école officielle convient de scinder radicalement l’évolution du droit en deux périodes : la première, de l’origine à 1945, qui serait dite réaliste , en ce qu’elle consacre des rapports de force et, la seconde, à partir de Nagasaki et Hiroshima, Nuremberg et Tokyo, dénommée idéaliste, basée sur les droits de l’homme. Et, justement, en termes de fondement du droit, elles n’en font pourtant qu’une. Seule les sépare la maximalisation des rapports de force, de cette capacité de destruction, dont l’impératif démocratique ne peut être ressenti que comme le cache-misère de la terreur – à tel point que l’on a pu parler d’ «un droit naturel de l’ère nucléaire».

Le professeur Danile Zolo théorise brillamment cette césure apparente en opposant deux systèmes normatifs : le «modèle de Westphalie» et le «modèle de la Charte des Nations Unies». Le premier, par lequel seuls les Etats sont objets du droit, ne possède pas de législation transnationale contraignante. La «Charte», par contre, institue les associations privées comme sujets du droit international, sur un même plan que les Etats. Cette disposition sui generis entraînant une dissolution progressive des juridictions domestiques. Pour qu’elle soit, en quelque sorte, plus rapide et plus complète, cette charte est doté de structures formelles qui imposent leurs normes au droit interne des Etats. Auxquelles ils ne peuvent contrevenir sans s’exposer à des sanctions ou des répressions ordonnées par des juridictions aussi « diverses et variées» qu’elles émanent d’un même centralisme planétaire omnipotent. Un autre de ses effets que nombreux lui réputent désormais pervers, par la modification du jus ad bellum (comme in bello), est le gel de la carte du monde.

Or, il n’en est rien. Dans les faits, par un mécanisme immuable, que je nommerais ici la bascule des empires, l’observateur s’aperçoit que les objectifs fixés aux nations, ne serait-ce que par annihilation participative, tendant vers une abstraction fusionnelle, correspond à l’érection d’une république planétaire vidée de ses âmes, mais remplie d’esclaves. Qu’y deviendraient en effet les êtres déracinés de leur terre, de leur filiation, de leur coutume ; excavés de leur nation, ce «principe spirituel et historique», selon Renan, «culturel» pour Lévi-Strauss ; si ce n’est des enchaînés au néant de leur anomie ?
Quel calcul rapace, à court terme que cette modélisation globale ! Quel danger absolu que cette «démocratie» tentaculaire ! Nous ne pouvons plus faire un pas sans qu’elle nous marche dessus. «Le gouvernement ne sauroit être injuste sans avoir des mains qui exercent ses injustices ; or il est impossible que ces mains ne s’emploient pour elles-mêmes » (Montesquieu, L’esprit des lois chapitre XV) : sous les dehors presque anodins d’un technicisme consubstantiel au positivisme juridique, mais contrôlée par une oligarchie financière bénéficiant –et pour cause- des plus puissants compléments de transmissions, la gouvernance issue du «consensus de Washington» a d’ores et déjà asservi le domaine public ; l’Etat n’exprimant aucun intérêt général, doit se borner à arbitrer des conflits particuliers. Une recommandation conforme à la déclaration de David Rockefeller, fondateur du Bilderberg et de la Commission Trilatérale, au magazine Newsweek (1er février 1999) : "Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l'entité adéquate pour le faire." A la suite de l’excellent Ibn Khaldun, nous pensions pouvoir faire objection en observant que «la civilisation est à la mesure de la continuité et de l’enracinement des Etats». Las !
Dès lors tous les experts s’escriment à dépecer les restes fumants du droit international sous la pression des banques et des multinationales. Cette gigantesque mafia force les gouvernorats du nouveau désordre à faire converger leurs systèmes juridiques au plus bas niveau social et fiscal. Les politiques locaux ne peuvent qu’entériner, sans même avoir le choix du calendrier. Le terme « réformes » désigne généralement de nouvelles cessions d’actifs : monuments historiques ; sang ; éducation ; police ; chair humaine, embryons, organes ou enfants ; santé ; recherche ; mémoire ; guerre ; armée… etc. Le marché et ses sbires s’emparent de tout ce qui passe à leur portée dans une consomption frénétique. Ils doivent s’étendre, même virtuellement, dans un mouvement perpétuel, car c’est le principe même de la thésaurisation spéculative. Peu importe que les populations soient consultées par inadvertance, n’est ce pas ? Elles sont tellement velléitaires (je ne reviens par sur les circonstances des «non» français et hollandais à la constitution européenne et des suites qui leur ont été réservées) ! La principale mission des représentants dits nationaux est en conséquence de faire beaucoup de bruit avec des débats de substitution pour endormir l’opinion public et cacher, au mieux leur médiocrité impuissante, au pire leur malhonnêteté servile – semblables en cela aux servants désignés de la géhenne (Gé-Hinnom, la vallée d’Hinnom dans Josué et Jérémie) pour couvrir de leurs tambourins le cri des sacrifiés à Baal Moloch.

Loin de moi de penser que leur attitude est un déni de démocratie. Non ! Elle y est inhérente. Je pense simplement que la démocratie est un faux dieu. Et si démocrates, libéraux ou modernistes aiment à citer Tocqueville pour nombre de ses observations de jeunesse, il y en a quelques-unes qui semblent de bonne prévision, dont celle-là : «Le despotisme me parait particulièrement à redouter dans les âges démocratiques.»


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