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Réflexions sur les races
Abel Bonnard |
Théoriciens :: Autres
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Abel Bonnard (1883-1968), fut écrivain et académicien français. Il fut Ministre de l’Education nationale sous le régime de Vichy.
Les citations qui suivent son extraites d’un texte rédigé en 1937, restitué par Olivier Mathieu et publié dans le livre : Berlin, Hitler et moi. Inédits politiques (éditions Avalon, 1987). Le titre est du compilateur.
(…) Il est tout naturel que les savants juifs disent qu’il n’y a pas de race, ils n’y ont que trop intérêt, et professent ainsi une doctrine que leurs usages démentent.
Il est trop facile de faire observer que la race n’est pas susceptible d’une définition rigoureuse. Beaucoup de choses existent dans le monde humain que l’on ne peut pas définir scientifiquement, la folie par exemple. Et depuis la préhistoire, les races sont mêlées. Il n’y en a pas moins entre elles des différences irréductibles, manifestées sur les points les plus visibles et les plus secrets de l’être.
Il n’y en a pas moins des groupes historiques qui emportent leurs traits à travers l’histoire. Si la race se fait et se défait, c’est une raison de plus pour la faire.
Le mot de racisme peut aussi bien marquer un but qu’un état, une réalité à atteindre qu’une réalité donnée. On peut précisément être raciste pour sortir du mélange où l’on est, tant qu’il en est temps encore. (…) Les mots incitateurs sont d’autant plus puissants qu’ils sont moins précis et, franchement, le mot « racisme » pour les Allemands vaut bien ce qu’a valu pour les Français de la Révolution le mot « liberté ».
Le racisme est un idéal de cohésion, de santé, de force et de pureté. Il ne s’agit pas forcément de dire qu’on a atteint cet état, mais qu’on veut l’atteindre. Si les races se font et se défont, il est naturel de vouloir les faire, par une sélection ordonnée. Nous deviendrons purs.
(…) Ce qui est fécond, c’est le choc et non le mélange. Ce qui importe, c’est la proportion. Une goutte d’un sang étranger stimule le sang noble, un flot le noie. Le commencement de la rencontre des sangs crée l’art grec, la fin du mélange de l’Empire romain ne crée absolument rien du tout.
(…) Quant au métis, comment peut-on traiter dédaigneusement de préjugé le sentiment répandu dans tous les temps et dans toutes les races, que c’est un être moins noble que ceux issus d’un sang plus pur ? Il n’est attaché à rien, à aucune croyance, il n’est adapté à rien, sauf à une vie interlope entre les peuples et les races, dans les ports de mer qui sont un lieu de prostitution des âmes et des races.
(…) Il n’est pas douteux que le préjugé universel contre le métissage est justifié. Qu’on regarde des Portugais, des méditerranéens portés à tous ces mélanges, qu’on regarde des Français qui ne s’aperçoivent même plus des différences. Seuls ont rendu un service éminent et inestimable à l’humanité, et aux autres races, ceux qui ont empêché, par la rigueur abrupte de leurs dédains et la dureté même de leur châtiment, les races de déchoir toutes à la fois dans un immonde mélange. Car refuser le mélange, ce n’est pas seulement le signe qu’on sait ce qu’on vaut, ce n’est pas seulement un signe de fierté, c’est aussi bien un signe de respect des autres races. La France, aujourd’hui, est ouverte comme un café. Elle a le goût de l’abaissement.
Pourquoi cet attrait pour les nègres, cet attrait malsain pour l’inférieur ? Le temps a été également donné à toutes les races. Les siècles sont la carrière commune où toutes les races ont pu faire leurs preuves.
(…) Il est très facile de se rire de l’idée d’une race pure. Mais quand on a bien montré les mélanges, il n’en reste pas moins que le fonds de race n’est pas le même dans les différents peuples et que le caractère personnel et invétéré de chacun, qui se remontre en tout cas et se maintient en quelque chose jusqu’à des changements de sa composition, doit avoir une base dans le corps lui-même. On nous dit des peuples que leur histoire explique ce qu’ils sont devenus. Mais ce qu’ils sont explique aussi leur histoire.
Il y a des races, il y a des peuples supérieurs à d’autres. Si l’on est choqué par ce qu’il y a de rigoureux dans cette notion, il faut au moins admettre qu’il y a des peuples qui ont des supériorités sur d’autres. Certains sont incapables de se gouverner dans l’ordre, incapables de se dégager de l’anarchie, de l’oppression ou de la corruption (par exemple en Amérique du Sud, ou dans les Balkans).
(…) On peut proclamer l’égalité des droits entre les nations. Autant que cette proclamation n’est pas d’accord avec la réalité, elle amènera des catastrophes. Il est certain, par exemple, que l’Autriche dans les Balkans a été un facteur de civilisation, et sa suppression un retour à la barbarie et à la violence.
(…) Toute prétention à la supériorité, pour les peuples comme pour les individus, doit se traduire aussitôt par une augmentation des devoirs.
(…) Quand on voit quelle est, sous les expressions différentes du génie de chaque peuple, la fermeté des substructures, des fondements, par où chacun d’eux existe d’une façon irréductible et inconciliable avec tous les autres, et quand on voit, au-dessus des brillantes conciliations de la culture, la force avec laquelle chacun d’eux est ce qu’il est l’empêcher de comprendre ce que sont les autres, il est impossible de ne pas admettre que des caractères aussi marqués ont leur fondement dans l’ordre physique, physiologique, biologique. Et il est évident que le génie de ces peuples ne pourrait être irrévocablement altéré que par un changement de leur composition ethnique.
(…) C’est une extrême naïveté que de croire que, parce qu’un juif a perdu sa religion, il n’a pas gardé sa nature. Au contraire, au moment où il passe pour assimilé, il n’a perdu que les caractères qui le signalaient, que les règles et les disciplines qui le contenaient.
Le moment où le racisme se répand est celui où l’homme de race disparaît.
La race n’est pas un fait de la science, elle est un fait de la vie.
La question juive existe ; les juifs sont autres. Eux-mêmes le disent, le reconnaissent et le nient tour à tour. Mais la négation est par commodité et intérêt, la reconnaissance par probité, franchise, orgueil même. Cela reconnu, on peut traiter. Mais qu’ils gardent leur couleur : cela empêche l’invasion où, quoique différents, ils se répandent partout sous prétexte qu’ils sont pareils.
Les meilleures familles juives, les plus estimables, sont les plus juives.
La seule position intenable, c’est celle de la démocratie héritière du XVIIIe siècle (« un homme en vaut un autre »), aussi acharnée à méconnaître l’homme qu’à l’avilir.
(…) Tout homme de race, turc, arabe, noir, chinois, indien, a une dignité. Il sait vivre ; il a son style de vie ; il fait place aux hasards de la vie avec tranquillité, parce qu’il porte en lui de quoi leur répondre.
L’homme sans race, par contre, est inquiet ; pour faire quoi que ce soit, il faut qu’il raisonne. C’est-à-dire que pour trouver son chemin il doit commencer par divaguer, il se livre à des philosophies de n’importe où, qui ne devraient jamais commander la vie.
(…) Les races doivent être amies et non pas mêlées.
(…) Les juifs : pour eux, la politique, c’est la discorde à domicile. Benda dit qu’il voudrait une affaire Dreyfus éternisée : c’est là un témoignage sans prix du fait que les juifs ont besoin de la guerre civile. Ce sont les juifs qui introduisirent dans le corps de la France, dans la tour France, une âme étrangère, par le moyen de l’idéologie révolutionnaire, c’est-à-dire par la faute des Français.
(…) Il ne s’agit pas de mépriser les races (moi qui aime tant la Chine) mais de mépriser le mélange. Il n’y a que des savants assez naïfs pour faire des livres à la gloire des métis, quand l’expérience humble entière témoigne contre eux.
(…) L’homme qui argumente contre les races est celui qui a un intérêt de race à ce qu’il soit admis que les races n’existent pas. C’est le fait des juifs ou de l’homme sans race.
(…) Etre raciste, ce n’est pas considérer d’une façon inerte qu’on fait une race, c’est vouloir énergiquement en faire une, c’est mettre la race dans l’avenir plus encore que dans le présent. Le tout, pour cela, c’est que la nation ne soit pas trop détruite, trop défaite, rongée dans ses éléments.
(…) L’expulsion des juifs est un excès concentré dans un acte qui répond à un excès dilué dans le temps, l’invasion des juifs.
(…) La notion de race est obscure, l’existence des races est un fait.
(…) les affirmations des régimes nationalistes ne doivent pas être discutées comme des théories scientifiques : elles marquent moins la prétention d’être une race que l’ambition d’en devenir une. Elles affirment ce qui sera. Sans doute est-ce brutal : mais c’est l’effort violent et exaspéré des différents génies de l’homme, tous menacés d’effacement par un danger de grisaille. Exclure les juifs, cela a un sens : c’est un excès qui répond à un autre. La théorie des races n’a pas été affirmée tant qu’on n’en a pas eu besoin, c’est-à-dire qu’on vivait en fait dans un monde où la reconnaissance implicite du fait racial faisait l’une des composantes. Quand ces éléments sont détruits, quand l’esprit d’égalité démocratique et chrétien tend à effacer toutes les différences, alors la réponse qui ne paraît celle de la violence que parce qu’elle est celle de l’angoisse se manifeste par l’action raciste qui se fait de théories nécessaires.
(…) Le racisme est le refus de s’abâtardir davantage.
(…) La force des juifs est qu’ils mettent les idées de l’intelligence au service de leurs instincts, tandis que les Français se jettent dans les idées pour oublier les leurs. (…) le mouvement antisémite n’aurait pas de sens s’il n’était l’expression unilatérale d’une renaissance.
(…) Quelque chose de pis que l’homme qui décrète que lui et les siens sont le peuple supérieur, c’est celui qui proclame que tous les hommes se valent. Le premier s’attribue indûment la supériorité, mais il conserve du moins l’idée salutaire que la supériorité existe. Mais le second veut détruire toute supériorité dans l’homme, et, tandis que celui-là serait ramené à des vues plus justes s’il se heurtait à d’autres supérieurs, le second n’aura pas de repos il n’ait réalisé son projet d’abaissement général.
(…) les juifs demandent une société où il soit dit que les races n’existent pas. Cela est naturel, c’est la meilleure façon pour eux d’y glisser la leur. Ils réussissent comme race en disant qu’il n’y a pas de race.
(…) L’esprit juif est à la recherche d’un pays. Mais il faut convenir que la France a tout fait pour cela, vidée d’elle-même, emplie par lui. A l’esprit juif, la France était prédisposée par manque de conscience d’elle.
(…) La chevalerie est le fond de l’Europe, et d’ailleurs il y a quelque chose de comparable dans les chevaleries arabe, musulmane, japonaise : une identité de valeurs.
(…) Les juifs sont autres. Ce fait est senti de tous. Il ne dépend pas de nous de changer leur vanité, leur orgueil, leur besoin de revanche, leur déséquilibre intime, nerveux, oriental.
(…) chaque peuple témoigne de sa valeur par ce qu’il fait, par ce qu’il apporte, par l’ordre qu’il fonde, et par l’art qu’il manifeste. Il marque par l’art son sentiment, son rêve du monde. Un peuple sans art est un peuple qui ne s’est pas représenté sa propre vie. Par conséquent un peuple affirme ses valeurs. Il prouve sa valeur par ce qu’il fait pour lui, et par ce qu’il donne aux autres. Les empires égyptien, romain, anglais, chinois se définissent par ce qu’ils laissent à ce titre : le don d’un ordre, le don d’un art.
(…) [les] hommes supérieurs eux-mêmes emportent avec eux, dans leur nature d’exception, les caractères et les limites de leur propre race.
(…) Une race est une réunion d’hommes nationalement organisés qui, par ses mœurs, son régime politique, ses arts et toute sa façon de prendre la vie, se connaît comme constante à travers les siècles et goûte l’orgueil de se continuer. Le sentiment de cohésion que ces hommes se plaisent à éprouver, la façon même dont ils se retrouvent d’accord dans les façons instinctives de juger et de réagir, plus encore que dans les opinions raisonnées, leur fait croire que leur union est inscrite dans leur constitution physique elle-même et l’on peut croire que ce sentiment est fondé : en tous cas il est une réalité par lui-même. Ceux qui sentent qu’ils forment une race, la constituent vraiment : elle s’altérerait en effet par les mélanges auxquels ils répugnent. Elle se constitue davantage à mesure qu’ils vivent et s’unissent seulement entre eux. On peut devenir une race.
(…) C’est quand il paraît assimilé que le juif est virulent. Tout à l’opposé des juifs se trouve la seule race humaine qui, par une marque insigne, unique, de sa supériorité, ait regardé le ciel avec les yeux qui en avaient la couleur. (…) l’excès de juifs n’est pas la cause de la décadence française, mais son signe. Les juifs ont pris les places où l’esprit français défaillait.
(…) Nier l’existence de la race sous prétexte qu’il est difficile de la définir, c’est comme si on niait l’existence de la folie.
Le grand avantage de croire qu’on est une race, c’est qu’ainsi l’on travaille à en devenir une ; et le grand inconvénient de ne pas croire à l’existence des races, c’est qu’on finit par être des hommes sans race.
(…) cette idée de race… leur est odieuse parce qu’elle rapporte en elle l’idée de la qualité de l’Homme.
(…) Il est facile de montrer combien les racistes exagèrent. Il est impossible de négliger tout à fait ce qu’ils disent et de passer à l’opinion opposée. Les nations sont toutes mélangées, mais la qualité de ce mélange, toujours produit par le hasard, importe beaucoup.
(…) Qu’est-ce qu’une nation ? Pas autre chose qu’un certain esprit qui repose sur un certain sang.
(…) Quand les juifs disent qu’il n’y a pas de race, cela se conçoit, c’est le meilleur moyen d’y introduire la leur.
(…) Le savant… est souvent un homme qui met sa science au service de ses passions. Il se sert de l’autorité d’un titre qui ne répond pas à ce qu’il est… L’esprit égalitaire n’est pas autre chose que l’amour de l’infériorité.
(…) Ceux qui ont dit qu’il n’y avait pas de race ne voulaient pas qu’il y en eût. Ce qu’ils nous ont donné pour leur pensée, c’est seulement leur passion armée.
Il y a plusieurs humanités dans l’humanité.
(…) Le génie d’une nation est un certain esprit qui sort d’un certain sang.
(…) Qui ne sait que ne rien réprimer, tout encourager, tout permettre, changer ainsi l’idée que les gens se font de leurs droits, c’est verser le sang futur ? L’homme qui tremble devant son devoir fait verser autant de sang que le sanguinaire.
(…) Par la croyance qu’on est une race, ayons la volonté de le devenir. C’est la riposte à un danger de destruction soudain senti : l’Américanisme et le Bolchevisme. Revenons à la santé au lieu de mourir. Faisons un effort non seulement pour renaître, mais même pour naître. La croyance que la race a vécu dans le passé n’est que l’emblème de la volonté de la faire vivre dans l’avenir. L’homme n’est pas hors du sang. Le mot d’aryen est un drapeau : celui de liberté en a bien été un, mais n’a nullement servi à rendre les gens libres.
(…) Le racisme est une réaction. C’est un effort vers une unité de base. Le racisme exprime donc le refus de devenir l’homme quelconque. La question est qu’un peuple soit assez resté une race pour vouloir en devenir une.
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Niveau 2 :: La Lettre « Les Nôtres »
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Niveau 3 :: Résistance Hors Serie
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