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Mercredi, 22 Août 2007
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Qu’allons-nous faire dans cette galère ?
Jean-Michel Vernochet
Étranger
Pro Kurdes, le bon docteur Kouchener avait en 2002 et en 2003 appelé de ses vœux la guerre unilatérale de l’Amérique de M. Bush contre un Irak désarmé et exsangue, meurtri par douze années d’embargo. IL y a quelque mois encore, il préconisait de la même façon, avec son complice Bernard-Henri Lévi, le recours à la force pour régler la crise du Darfour. C’est ce pompier pyromane que l’Élysée dépêche aujourd’hui à Bagdad pour impliquer la France dans un conflit où elle n’a que faire. Sauf à complaire aux desiderata de la Maison-Blanche !

Nous allons prendre le relais ! Le lundi 21 août la presse française fort peu critique et par conséquence très peu lucide (elle exprime des opinions, mais lesquelles ?) est unanime pour annoncer que super-Kouchener, ministre d’un hyperprésident, en bon docteur Diafoirus au chevet de toutes les crises (Liban, Darfour, Irak maintenant) « est là [à Bagdad] pour aider les Américains à sortir du bourbier irakien… Le retour de la France en Irak est donc une nouvelle manifestation du volontarisme dont M. Sarkozy a fait la clé de son action. Le pari, en Irak, est encore plus audacieux qu'ailleurs. Mais il vaut d'être tenté (Le Monde)». Reste qu’ « Aux yeux des responsables irakiens, comme sans doute des autorités américaines et britanniques, la venue de Bernard Kouchner sonne comme une offre de services, un signal de disponibilité. À saisir » (Lacroix).

Seule fausse note, Jean-Pierre Chevènement qualifiant cette visite surprise de « voyage à Canossa ». Car en plaidant pour le renforcement du rôle de l’Onu et son retour en Irak après la mort de Sergio de Mello*, M. Kouchener entre de plein pied dans le jeu américain qui vise à se défausser sur l’Onu et ses alliés du fardeau irakien. Une façon de faire rentrer par la grande porte les ex-membres de la coalition qui s’étaient défilés les uns après les autres, Espagnols, Danois, Italiens, Polonais, Japonais… sans oublier les Canadiens qui, eux, ne sont jamais allés en Irak s’étant désolidarisés dès l’origine de cette aventure sordide. Un fait singulièrement oublié par une presse serve, particulièrement pour ce qui est des dossiers proche-orientaux. Une presse qui trouve du « panache… à cette mission impossible » laquelle confère une « vraie visibilité » - faut-il entendre par là qu’auparavant le transfuge socialiste n’était pas vraiment pris au sérieux ? - à un « M. Kouchner, défenseur de la cause kurde, un des rares politiques français à avoir souhaité le renversement de Saddam Hussein » (Le Midi Libre ). Il est aussi vrai que l’on ne saurait manquer d’établir une relation de cause à effet entre le pique-nique hamburgers/hotdogs à Wolfeboro (New Hampshire) et le voyage cheveu sur la soupe du dit ministre envoyé au charbon. Demeure une seule question : qu’allons-nous faire dans cette galère ?

En vérité, nous le savons bien ! Nous allons ramasser les plâtres et perdre ce qui nous restait du crédit patiemment acquis depuis un certain 3 juin 1967 et l’embargo sur les armes à destination du Levant décrété par De Gaulle. Un acte de courage politique annoncé dans son principe par le discours de Phnom Pen le 1er septembre 1966 et dont le dernier écho s’entendra dans l’intervention historique de Dominique de Villepin au Conseil de Sécurité le 14 février 2003 ! Maintenant, la France rentre dans le rang en redevenant le satellite qu’elle n’aurait jamais du cesser d’être.

notes

* Le brésilien Sergio Vieira de Mello trouve la mort dans l’attentat perpétré le 19 août 2003 contre l’Hôtel Canal qui abritait le QG des NU en Irak. Il faut attendre le 10 août 2007 pour que le Conseil de Sécurit décide, sous la discrète pression de la Maison-Blanche, d’un renforcement de son rôle en Irak par le truchement de sa Mission d'Assistance (MANUI). Autant dire que Washington tente de se défausser de son jeu pourri et d’internationaliser la « gestion » de la crise irakienne afin de se ménager sa propre porte de sortie.
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