L’Iran a "fermé" la question des inquiétudes internationales sur son programme nucléaire à travers sa coopération avec le gardien atomique de l’ONU, a dit le président iranien Mahmoud Ahmadinejad mardi.

Les commentaires d’Ahmadinejad sont venus après que l’Iran et l’Agence Internationale de l’Energie Atomique ont annoncé la semaine dernière qu’ils s’étaient mis d’accord sur un emploi du temps détaillé pour que Téhéran réponde aux grands questions concernant son programme atomique.

Balayant les menaces occidentales d’une troisième série de sanctions de l’ONU contre Téhéran, Ahmadinejad a dit : « Nous ne sommes pas concernés par les activités d’un ou deux pays. L’Iran et les pays voisins sont prêts à remplir le vide de pouvoir émergeant au Moyen-Orient alors que le pouvoir américain en Irak diminue », a ajouté le président Mahmoud Ahmadinejad.

« Vous (les Etats-Unis) ne pouvez préserver votre pouvoir sur l’Irak avec quelques tanks, une artillerie et des armes. Aujourd’hui, vous êtes prisonniers de votre propre bourbier. Aujourd’hui, vous n’avez d’autre choix que d’accepter les droits du peuple irakien », a-t-il dit.

Ahmadinejad a ajouté que toute menace occidentale d’action militaire contre Téhéran n’aurait aucun effet sur son programme nucléaire. L’Iran insiste que le programme est entièrement pacifique et que sa population croissante aura besoin de l’énergie nucléaire du fait que les combustibles fossiles commencent à s’assécher.

Des diplomates à Viennes, où l’AIEA est basée, ont dit que la coopération iranien devrait écarter de nouvelles sanctions de l’ONU cette année, mais que Téhéran doit plus s’ouvrir s’il souhaite éviter une action punitive à long terme.

Entre-temps, Ahmadinejad a écarté un avertissement de Nicolas Sarkozy disant que l’Iran risquait d’être bombardée pour son programme nucléaire, disant que son homologue français inexpérimenté ne savait pas de quoi il parlait.

Sarkozy « n’est venu au pouvoir que récemment et souhaite trouver une place pour lui-même dans le monde », a dit Ahmadinejad à des reporters.

« Il est encore novice. Cela veut dire qu’il ne comprend peut-être pas encore réellement la signification de ses propres termes. Je pense que ce qu’il a dit est pour la consommation de ses cercles intérieurs. Pour nous, cela n’a aucune valeur politique. »