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Vendredi, 27 Août 2010
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Japon, entre les USA et la Chine, son cœur balance
Lionel Placet
Étranger
Japon, entre les USA et la Chine, son cœur balance
Le 26 mars dernier, la corvette sud-coréenne Cheonan est cassée en deux par une mystérieuse explosion qui cause la mort de 46 de ses 104 membres d'équipage. Selon Kim Tae-Young, le ministre de la défense du gouvernement de Séoul, tout indique qu'une attaque à la torpille est « parmi les causes les plus probables du naufrage » et de désigner comme auteur de cet acte de guerre l’État-voyou de Corée du Nord. Une thèse immédiatement acceptée par tous et diffusée dans le monde entier par quasiment tous les médias. Or, depuis quelques semaines, des analystes indépendants affirment que la vérité pourrait être autre et qu’il est probable que l’on soit face à une opération sous faux drapeau ayant eu pour but de faire pression sur un Japon qui cherchait alors à se libérer de la tutelle étasunienne. Yukio Hatoyama, premier ministre japonais au moment de l’incident, a d’ailleurs avoué que les tensions crées par le torpillage du navire avaient eu une grande influence dans sa décision de permettre aux troupes américaines de maintenir leurs bases sur l’île d’Okinawa malgré le souhait contraire, quasi-unanime, de l’opinion publique de son pays.

En effet, la population du Japon, ne supporte plus que, soixante-cinq ans après sa défaite militaire, son pays soit toujours le vassal des USA du fait d’un « traité de sécurité », signé en 1951 et reconduit en 1960, 1978 et 1996, et qu’une partie de son territoire, l’île d’Okinawa, soit toujours militairement occupé. De plus, les citoyens nippons, qui restent psychologiquement très marqués par les holocaustes nucléaires d’Hiroshima et de Nagasaki, ont récemment découvert, avec effarement et colère, que des accords secrets liaient, depuis 1969, Tokyo à Washington et qu’ils permettaient à l’US Army d’entreposer des armes nucléaires sur l’archipel et de se servir de celui-ci comme d’une base arrière en cas d’un conflit régional.

C’est l’archipel des Ryu-Kyu, dont Okinawa est l’île principale, qui est la principale pomme de discorde. Conquis de haute lutte par les Américains en 1945, il ne fut restitué aux Japonais qu’en 1972 et il y reste de nombreuses bases militaires qui occupent environ un tiers de son espace utile. Cette présence yankee émaillée d’incidents et d’incivilités (dont de nombreux viols) est de plus en plus mal acceptée par la population et c’est en proposant de trouver une solution au problème de ces bases que Yukio Hatoyama avait construit sa popularité. Nationaliste de centre-droit, il proposait que son pays réduise sa dépendance envers les États-Unis afin d'établir avec eux une relation d'égal à égal et qu’il adopte une « diplomatie indépendante » couplée à une « diplomatie multidirectionnelle » renforçant les liens du Japon avec les autres puissances de la région, notamment la Chine, la Russie et la Corée du Sud.

Cela facilité par une conjonction d’intérêt entre le peuple et son élite politique. En effet, si le désir de recouvrer pleinement l’indépendance de leur nation est de nature à soulever l’enthousiasme des Japonais de la rue, c’est une autre motivation qui pousse les dirigeants de l’ex-Empire du Soleil levant à souhaiter distendre ses relations avec les États-Unis. Ceux-ci ajoutent aux considérations purement nationalistes d’autres plus économiques. La deuxième puissance économique mondiale, handicapée par son énorme dette (200% de son PIB), la déflation et son vieillissement économique, ne pourra maintenir son rang qu’en se liant de plus en plus avec Pékin qui est déjà son premier client et donc en s’éloignant de plus en plus de Washington.

L’une et l’autre motivation se complétant, le premier semestre 2010 fut marqué par d’importantes manifestations nationalistes et anti-américaines : 15 000 participants à Tokunoshima le 18 avril, 90 000 à Okinawa le 25 du même mois, etc., tandis que le gouvernement refusait de renouveler le bail de la gigantesque base de Futenma. Ainsi, quand soumis à de grandes pression du gouvernement américain, traîné dans la boue par la presse yankee, publiquement interpellé par Barack Obama et ébranlé par l’incident de la corvette Cheonan, Yukio Hatoyama annonça, à la fin du mois de mai, qu’il renonçait à remettre en cause la présence des bases yankee sur l’île d’Okinawa, sa côte de popularité chuta à 20 %, son gouvernement éclata et il dut se résoudre à démissionner.

Washington respira car, comme le rappela alors le sénateur Jim Webb, « l’avenir de notre nation dépend de la force et de la stabilité de l’Asie », d’ou « avec une Chine émergente, une Russie plus forte, un processus de dénucléarisation de la Corée du Nord en panne, l’alliance américano-japonaise est et sera toujours au centre du rôle que jouent les Etats-Unis en matière de sécurité dans la région ». En termes diplomatiques, notre homme annonçait benoîtement qu’il était hors de question de relâcher le containment de la Chine dont, sur son flanc est, les bases principales sont Formose, la Corée du Sud et … le Japon. Ceci explique les « pressions amicales » sur les hommes politiques japonais ainsi que celles plus psychologiques. L’affaire de la corvette Cheonan qui a fait changer d’avis Yukio Hatoyama sur le stationnement des marines à Okinawa et qui, in fine, lui a valu sa place de premier ministre est à ranger parmi ces dernières. La conséquence à court terme en sera que le Japon restera une base avancée de l’US Army, mais la pression populaire et les impératifs économiques pourraient bien modifier rapidement la donne et un homme politique japonais plus « couillu » qu’Hatoyama accéder au pouvoir.
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