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Vendredi, 27 Août 2010
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Les révélations de Wikileaks, insignifiance et faux semblants
Albert Jacquemin
Étranger
Les révélations de Wikileaks, insignifiance et faux semblants
Wikileaks a rendu publics, le 25 juillet dernier, 92 000 documents militaires confidentiels. Simultanément, trois journaux (The New York Times, The Guardian et Der Spiegel)auxquels le site internet les avait préalablement transmis ont publié leurs analyses de ces dossiers dont l’authenticité n’a pas été contestée.

Ceux qui ont voulu voir dans cette divulgation de notes secrètes une illustration du nouveau journalisme sur internet et une intrusion de la conscience citoyenne dans la guerre d’Afghanistan, se sont cependant lourdement trompés. En effet, tout d’abord, on s’est rapidement rendu compte que les documents révélés étaient très faiblement confidentiels et m’apprenaient pas grand chose que l’on ne sache pas déjà. Ensuite, l’image de chevaliers blancs de la liberté de l'information de Julian Assange, l’animateur de Wikileaks, s’est notablement obscurcie après qu’un certain nombre de personnalités anti-ipérialistes de premier plans, dont Thierry Meyssan, l’aient dénoncées comme un agent conscient de la politique de Barack Obama.

Il est vrai qu’à y regarder de près Julian Assange est tout sauf sympathique à nos yeux… Il faut tout d’abord relever que notre homme est un fervent partisan de l’« antifascisme » le plus politiquement correct qui lui fait dénoncer tous ceux qui défendent des valeurs un tant soit peu nationales. C’est ce qui l’a conduit a divulguer sur son site les e-mails personnels de Sarah Palin, les listings d’adhérents du Parti national britannique (deux années de suite) et de l’association Sang et honneur, ainsi qu’a contribuer à diffuser le fichier des clients de la société de vêtement Thor Steinar, marque de sportwear désignée à la vindicte populaire car accusée d’être d’esprit identitaire !

On pourrait, à la limite, passer sur cela si cet engagement n’était pas symptomatique d’une vision du monde. En présentant Wikileaks, Assange n’oublie pas de désigner ses adversaires : « Notre premier objet : cibler les régimes d'oppression en Asie, l'ancien bloc soviétique, l'Afrique sub-saharienne et le Moyen Orient ». Il ne manque que « les régimes d’oppression » d’Amérique latine et on aurait une géographie parfaite des zones où des États résistent à l’« Axe du bien » : la Chine (Wikileaks insiste de manière récurrente sur ses liens avec les dissidents chinois), la Corée, la Fédération de Russie et ses alliés, la Syrie et l’Iran. Quant au fait que l’Afrique y soit intégrée c’est sans doute uniquement pour pouvoir déstabiliser des pays qui y feraient des choix géopolitiques non-conformes. Par contre, Assange ne juge pas nécessaire de « cibler en priorité » ni l’État d’Israël, ni les grandes sociétés multinationales, ni le Département d’État américain… Il ne faudrait quand même pas déplaire à ceux qui financent son surprenant train de vie !

Que le site ait divulgué des notes confidentielles dérobées l’US Army n’est pas contradictoire avec ce qui précède. Car au milieu d’un fatras d’informations sans intérêts mais vérifiables, il y a celles qui comptent et qui, elles, ne seront pas vérifiées : l’affirmation de la subsistance du mythique et si utile al-Quaida, le soutien de l’Iran au Talibans, etc. Les journaux associés à l’opération, choisis pour leur alignement aveugle sur les thèses atlantistes sauront, quand cela sera utile, mettre cela en avant. Comme ils sauront se servir de ces documents pour faire porter le poids de la responsabilité de la catastrophe humaine qu’est la guerre en Afghanistan sur les épaules du général McChrystal et des officiers supérieurs pakistanais, afin d’en mieux disculper les responsables politiques de Washington et les aider ainsi, lors des élections de mi-mandat qui approchent, à se sortir du bourbier dans lequel ils pataugent.

C’est tout ceci qui justifie l’opinion aussi juste que méprisante formulée par Thierry Meyssan sur l’affaire Wikileaks : « Ce n’est qu’une opération psychologique de diversion ».
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