Nous publions ci-dessous une intéressante analyse - transmise par un de nos correspondant - qui circule actuellement sur le net. Nous en ignorons malheureusement l'auteur.
On a appris la semaine passée que Mme Clara Gaymard, présidente de l'Agence Française pour les Investissements Internationaux (AFII), allait quitter ses fonctions pour devenir présidente de General Electric France
Cette nouvelle sensationnelle mérite quelques explications.
Mme Gaymard est déjà devenue célèbre dans la grande presse pour être à la fois la femme de l'ancien ministre Hervé Gaymard et aussi son mauvais génie puisque c'est elle qui avait choisi le fameux duplex de 600 m² dans le quartier le plus cher de Paris, aux frais du contribuable. Affaire qui, on s'en souvient, avait provoqué un scandale national et entraîné la chute du mari.
Mais Mme Gaymard est aussi conseiller à la Cour des Comptes et elle était censée promouvoir l'image de la France à l'étranger.
En quittant son poste pour aller prendre la tête d'une entreprise américaine, elle se comporte d'une façon triplement scandaleuse :
1) d'abord, il y avait naguère (du temps où la France était encore un pays fier de lui-même et dirigé d'une main sûre) un principe déontologique tacite qui prévalait dans la haute fonction publique : un haut fonctionnaire, a fortiori un membre d'un "Grand Corps", ne pantouflait jamais dans une entreprise étrangère. A fortiori dans une entreprise puissante directement concurrente de grandes entreprises françaises ! A cet égard, la décision de Mme Gaymard est extrêmement choquante : elle va à la soupe américaine, sans coeur ni honneur.
Mais il est vrai qu'elle a été largement précédée dans cette voie : rappelons-nous simplement l'ineffable Yves Galland, membre de l'UDF. Cet ancien ministre du commerce extérieur sous Juppé n'a rien trouvé de mieux que de devenir le président de Boeing France !
2) ensuite, en optant pour une entreprise américaine, elle ridiculise a posteriori tout le travail de l'AFII. La patronne d'un organisme public chargé de promouvoir l'image de la France pliant bagage pour prendre la tête d'une entreprise américaine, c'est une gifle pour son propre pays et pour tous ses collaborateurs qui rament jour après jour pour donner de la France une image moderne et compétitive.
3) enfin, et c'est sans doute le plus grave, General Electric fait partie de des grands groupes américains où les services secrets américains (CIA notamment) entretiennent, depuis de nombreuses années, des agents dans le cadre du programme dit "NOC" (Nonofficial cover). Il s'agit d'agents de la CIA, ayant grade d'officiers, qui se présentent comme des cadres ordinaires dans des "pays amis" et qui ont notamment pour tache de recruter des agents choisis parmi des dirigeants, des patrons et des hauts fonctionnaires de pays étrangers.
Ceux qui sont intéressés par cette question pourront lire avec profit un texte reporté disponible à cette adresse : motherjones.com.
Cette enquête a été conduite par un certain Robert Dreyfuss - écrivain reporter indépendant installé à Washington.
Ce texte, trouvé sur un blog, apporte des éléments très intéressants, venus notamment de confessions d'anciens agents de la CIA à la retraite, qui confirment ce que savent les services de renseignements des grandes puissances développées.
Conclusion
Force est de constater que Mme Clara Gaymard semble tomber exactement dans la cible que se fixent les programmes NOC de la CIA.
Pour quelqu'un qui se prétend gaulliste, mariée à un gaulliste, on en reste sans voix.
Jusque dans quel gouffre les élites françaises vont-elles entraîner la France ?