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Fascisme, Fascismes, National socialisme
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26/11/03 |
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9.02 t.u. |
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Thomas Stahler |
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6. Le fascisme en Europe centrale: un demi-échec
En Europe centrale, le fascisme connaît un succès plus significatif mais jamais il n’arrivera réellement au pouvoir. Ainsi, en Roumanie, le parti fasciste, la Garde de Fer (Garda de Fier), est perpétuellement attaqué. Zelea Codreanu, son premier leader, est assassiné par les autorités. Son successeur, Horia Sima, n’aura le pouvoir qu’en 1944 et pour un temps très court.
En Hongrie, le fascisme est incarné par Gömbös, qui travaille en relation avec l’amiral Horthy, chef de l’état. Le fascisme est ensuite représenté par Ferenc Szalasi, fondateur des Croix Fléchées (Nyilaskaresztes Part) ou Parti National-socialiste Hongrois. Ecarté du pouvoir, Hitler l’appelle en 1944 mais pour un tour d’honneur. La Hongrie, pourtant très réceptive au message fasciste, n’a donc jamais connu de gouvernement fasciste.
En Pologne, le chef fasciste Pilsudski gouverne le pays puis c’est le tour d’une cohorte de colonels, comme le colonel Beck chargé des affaires étrangères. Le fascisme est incarné en Pologne par la Falanga de Boleslaw Piasecki qui rassemblera autour de lui les Narodowi-Socjalisci (Nationaux-Socialistes). Piasecki rejoindra le mouvement syndicaliste chrétien Pax après la guerre. La guerre entre l’Allemagne et la Pologne est entre deux pays fascistes et due uniquement à l’antislavisme obsessionnel d’Hitler et surtout de Bormann et d’Himmler.
En Bulgarie comme en Tchécoslovaquie, le fascisme a une place très modeste. Il faut noter que le Parti Fasciste Tchèque de Cerwinka est très hostile aux Allemands. Le parti fasciste bulgare de Staliyski comme le parti national-socialiste ouvrier bulgare de Kuntscheff, resteront à l’état de groupuscules.
Des Russes émigrés formeront également de petits partis fascistes, à l’instar du Parti Fasciste Panrusse de Vladimir Rodzaevski en Mandchourie ou du Parti National-Socialiste Russe de Bronislav Kaminski. Ceux-ci soutiendront le général russe Andreï Andreïevitch Vlassov et sa ROA (Armée Russe de Libération), avant que Rodzaevski lui-même ne voit en Staline l’incarnation du fascisme russe auquel il aspirait. Revenu en Russie en 1946, sa nouvelle idole le condamnera à mort.
En Yougoslavie, les fascistes se partagent entre Croates et Serbes. Du côté croate, on trouve le mouvement des Oustachi d’Ante Paveliç, pro-italien. Du côté serbe, on trouve le Zbor (Parti «national-socialiste» raciste) de Dmitri Ljotiç, ouvertement pro-hitlérien. Les serbes collaboreront dans le gouvernement pro-allemand du général Milan Nediç.
En Grèce, un gouvernement fasciste, celui de Yannis Métaxas, dirige une Grèce où existent de petits partis fascistes comme le Parti National-Socialiste Grec, Elleniko Ethniko-socialisto Komma, pro-hitlérien, de Georgios Mercouris, père de Melina Mercouri, et le Parti Fasciste Grec de Pangalos, pro-mussolinien et apprécié de Métaxas lui-même.
Enfin, signalons aussi l’existence de partis fascistes dans les pays baltes, comme le Wabs estonien, le Gelezinis Vilkas (Loup d’Acier) d’Augustas Valdemaras en Lituanie, ou le Perkonkrust de Gustav Zelmin en Lettonie. Si Valdemaras a été au pouvoir en 1926, il ne l’a conservé que pendant un temps très court.
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