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Fascisme, Fascismes, National socialisme

26/11/03 9.02 t.u.
Thomas Stahler


7. Le national-socialisme: nouvelles perspectives

Le national-socialisme allemand, version radicale et germanique du fascisme, est le seul parti fasciste à arriver au pouvoir d’une manière démocratique incontestable, avec près de 44% des électeurs en 1933. Ses origines sont relativement complexes.
Plusieurs partis nationaux-socialistes ont existé en Autriche et chez les Sudètes, allemands de Tchécoslovaquie, comme la DNSAP autrichien ou la NSDAP sudète. Ils ont en partie inspiré la DAP, future NSDAP d’Hitler, parti de Bavière. D’autres partis sont en concurrence avec lui, notamment la DSP (Deutsche Sozialistische Partei ou Parti socialiste allemand) dont Gregor Straßer et son frère Otto, anciens SPD, étaient membres. Hitler lui-même semble bien avoir brièvement fait partie de la SPD, la social-démocratie allemande.
Le caractère authentiquement socialiste de la DAP puis de la NSDAP apparaît nettement. C’est le cas bien connu des frères Straßer et d’Ernst Röhm mais aussi celui de Göbbels, d’Anton Drexler, le fondateur du parti, de Gottfried Feder, l’économiste de la DAP, et d’Hitler lui-même. Le caractère antisémite, païen et aryaniste est incarné par Alfred Rosenberg et par Richard Walter Darré, écologiste, défenseur de la paysannerie allemande et père du concept de blut und boden. D’autres, comme Himmler, Von Schirach et Hess peuvent parfois y être rattachés. La droite réactionnaire va progressivement prendre ses marques au sein d’une NSDAP en accroissement; c’est le cas de Göring en particulier, qui représente la réaction.

Les progrès spectaculaires de la NSDAP en Allemagne poussent Hitler à mettre un frein au socialisme offensif de son mouvement afin de se concilier les classes moyennes de la bourgeoisie allemande mais aussi l’armée, très réactionnaire, et les milieux d’affaires. Pour ce faire, avant même l’arrivée au pouvoir, il expulse Otto Straßer. Celui-ci fonde la Communauté de Combat des Nationaux-socialistes Révolutionnaires, Kampfgemeinschaft Revolutionärer Nationalsozialisten , plus connu sous le nom de Schwarzer Front (Front Noir), qui ne décollera pas électoralement, preuve du choix habile d’Hitler. Puis, en 1934, lors de la Nuit des longs couteaux, Gregor Straßer et Ernst Röhm sont assassinés par les SS. La phalange de gauche survit avec Ley, chef de l’Arbeitsfront, qui défend (relativement) les ouvriers.
Après la trahison des milieux réactionnaires, notamment ceux de l’armée, en 1944, comme pour Mussolini, Hitler radicalise son programme. Il ne compte plus que sur l’armée idéologique, la Waffen SS, avant la fuite, avortée, d’Himmler à la toute fin de la guerre. La réaction est épurée quant à ses chefs et le totalitarisme socialiste est renforcé. Comme le dit Ernst Nolte, le national-socialisme de 1944 peut être qualifié de «bolcho-nationalisme» ou en tout cas d’authentique socialisme national. D’une certaine manière, la SS venge la SA et Hitler se fait pardonner par Röhm, son vieux compagnon qu’il a fait tuer pour conserver le pouvoir.
Ainsi, le national-socialisme d’Hitler est un authentique mouvement socialiste et de gauche mais qui, pour des raisons politiques, a laissé partiellement son programme en suspens en attendant de pouvoir l’imposer intégralement. Sa négociation avec les milieux de la droite conservatrice lui permit d’arriver au pouvoir mais par la suite, surtout de 1942 à 1945, celle-ci fut progressivement éliminée afin d’assurer à la SS une place privilégiée. Le SED ou parti socialiste allemand de l’Allemagne de l’Est a pu constituer l’héritier partiel de la NSDAP, la Stasi remplaçant la Gestapo.

La question du racialisme et de l’antisémitisme du national-socialisme est devenue chez les historiens un axe fondamental voire même exclusif de leurs travaux; pourtant, cette question prend une place disproportionnée et fausse le jugement sur le régime hitlérien, considéré dès lors sous un angle purement négatif. En ce qui concerne le racialisme, les nationaux socialistes ont établi une hiérarchie raciale. La race blanche est supérieure; la race jaune n’est capable que d’imiter le «génie aryen»; la race noire est inférieure et seul un «bon dressage» peut donner l’apparence de l’intelligence. Enfin la race sémitique est «le mauvais génie de la terre», vouée à détruire les créations aryennes et à répandre le chaos.
La particularité de certains nationaux-socialistes est de hiérarchiser aussi les différentes composantes de la race blanche. Les Indo-iraniens, les Latins, les Grecs, les Celtes et les Slaves sont considérés comme inférieurs à la race germanique, seule vraiment aryenne car nordique. Le paradoxe est que le peuple allemand n’est que partiellement germanique car il est slavisé à l’est et celtisé au sud. De plus, le type nordique n’est pas propre aux Germains car de nombreux Slaves possèdent ce type ethnique, de même que des Finno-Ougriens, qui ne sont pas linguistiquement indo-européens. Associé à l’idée de l’espace vital, le Lebensraum, et de la race des seigneurs, le Herrenvolk, une telle doctrine abandonne le racialisme ancien, celui de Voltaire qui défendait l’unité de la race blanche, et met en danger l’idée européenne, pan-aryenne, du fascisme. Cette dérive est surtout le fait de Bormann, de Göring, de Göbbels, d’Himmler et d’Hitler. En revanche, Rosenberg, Speer, Schirach, ne sont guère convaincus de même que le spécialiste des races, Hans Günther, ou le racialiste français Georges Montandon, qui définit les deux races aryennes selon lui, la nordique et la méditerranéenne.
Il faut signaler qu’au départ l’aryanisme est une découverte scientifique des linguistes (indo-européanistes) qui démontrèrent la parenté linguistique entre la plupart des peuples d’Europe et les indo-iraniens. Le terme aryen lui-même se retrouve dans le sanscrit arya ou l’avestique (vieil-iranien) airya, dans le sens de « noble », venant de l’indo-européen *aryos, « noble, seigneur », terme ethnique que les Indo-européens originaux utilisaient peut-être pour se qualifier. La lecture fausse, dans un sens pangermaniste et nordiciste, des nationaux-socialistes allemands n’enlève en rien la véracité historique du fait indo-européen/aryen.

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