J’en ai parlé un peu dans mon texte sur « Machiavel et les armes de migration » massive. Il s’agit des mitimae ou mitmac, de l’art de déplacer les populations pour les remplacer et mieux les soumettre, tout en en exterminant une bonne partie au passage. Tout le monde l’a fait à travers l’histoire (les russes en Crimée par exemple, les occidentaux un peu partout), et tout le monde le refait aujourd’hui pour repeupler et soumettre les peuples de l’Europe. Les gens s’en foutant, on s’en foutra aussi.
Lisons un peu de Wikipédia :
« Les Mitimaes étaient des groupes de familles séparées de force de leurs communautés d’origine par l’Empire Inca, et déplacées depuis des villages loyaux vers des régions conquises et vice-versa, afin d’y remplir certaines fonctions économiques, sociales, culturelles, politiques et militaires.
Le mot provient du quechua mitmac, ce qui signifie éparpiller. Ces groupes sont aussi connus comme mitmakuna ou mitmaqkuna.
Aucune autre politique n’eut autant de répercussion tant sur la démographie que sur la composition ethnique andine que celle des mitimaes. On estime que plus d’un quart de la population de l’empire fut ainsi déplacée.
La fonction politique et stratégique la plus fréquente de ces déplacements était la nécessité de l’Empire Inca de diviser les populations supposées constituer une menace pour les élites dirigeantes de l’empire. Ces vastes déplacements de population avaient pour effet de diminuer le poids d’une ethnie et d’affaiblir ainsi la possibilité de résister.
La politique du mitmaqkuna fut surtout menée sur l’altiplano bolivien méridional. Là, les fonctions de ce type de colonisation furent à la fois productives et militaires de défense. Un grand nombre de Mitimaes furent obligés de défendre la frontière avec les Chiriguanos hostiles. Tout l’arc sud-est de l’altiplano fut parsemé de garnisons, et ce dispositif fut prolongé au sud dans l’actuel Nord-ouest argentin jusque dans la province de Tucuman. »
Rappelons que l’ONU (responsable : Anja Zotnik) parle comme Renaud Camus de migrations de remplacement. Elles sont nécessaires dans les tous les pays du nord, et comme l’Afrique noire aura huit milliards d’habitants, et non pas quatre ! Il faudra bien qu’ils aillent quelque part avec la bénédiction du pape, des églises, de la cour européenne des droits de l’homme, de la cour européenne de justice (qui a sanctionné l’Italie au début des années 2010 pour chaque migrant refoulé à hauteur de quinze mille euros par tête). Nous devons être remplacés et nous allons l’être, mais puisque nous sommes déjà morts ce ne sera pas si terrible.
Quand je pense à l’occidental moyen, très moyen même, je pense toujours à la géniale parodie de Hamlet par Schwarzenegger dans Last action hero : être ou ne pas être… Ne pas être ! Eh bien voilà, disparaitre ce n’était pas si dur.
Les plus instruits relieront le rêve d’un curieux de Baudelaire.
Sources et textes
Nicolas Bonnal – Comment les peuples sont devenus jetables ; comment les Français sont morts (Amazon.fr)
- Marx et Tocqueville face au Mordor anglo-saxon - 03/08/2017
- Polanyi et la destruction destructrice du monde moderne - 02/08/2017
- L’art moderne comme instrument de torture - 01/08/2017
- Karl Marx et notre État profond français de souche - 01/08/2017
- La Hyre et le tourisme apocalyptique - 27/07/2017
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