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Marie-Noëlle Lienemann : «Macron est de droite et de droite»

La candidate à la primaire de la gauche étrille les premières propositions d’Emmanuel Macron.

Avant une probable déclaration de candidature à la présidentielle, qui doit intervenir avant le 10 décembre, Emmanuel Macron commence à égrener ses propositions. Parmi elles, l’autonomie des écoles primaires, la fin des 35 heures pour les jeunes ou la retraite à la carte. Une tonalité résolument libérale qui agace ses adversaires à gauche. À commencer par Marie-Noëlle Lienemann, qui attaque frontalement l’ancien ministre de l’Économie. «Emmanuel Macron dit qu’il est de gauche et de droite. En fait, il est de droite et de droite!», raille-t-elle dans un entretien au Scan. «Il fait la théorisation du libéralisme classique tel qu’on l’entend depuis 30 ans», déplore la sénatrice.

Dans le détail, Marie-Noëlle Lienemann critique la proposition d’Emmanuel Macron de créer un temps de travail spécifique pour les jeunes. «Quand on est jeune, 35 heures, ce n’est pas assez. On veut travailler plus, on veut apprendre son job», expose le probable candidat dans L’Obs. «Ça me ferait rire si ce n’était pas grave. Les jeunes ont déjà la possibilité de faire des heures supplémentaires s’ils le souhaitent!», rappelle la candidate, qui défend l’équité de traitement des salariés: «À travail égal, salaire égal». «Et puis bonjour la vision de la famille! Les jeunes ont souvent de jeunes enfants, dont ils doivent s’occuper, surtout les femmes».

«La mondialisation heureuse, plus personne n’y croit»

Emmanuel Macron propose également qu’un salarié démissionnant de son emploi puisse profiter des indemnités chômage. «Ce qui fait peur aux salariés, ce n’est pas de quitter leur emploi, mais d’en trouver!», réplique Lienemann. Pour elle, cette mesure permettrait «aux entreprises de dégraisser plus facilement en faisant pression sur leurs salariés pour qu’ils démissionnent». Plus généralement, elle voit dans le système «à la carte» proposé par l’ancien ministre le triomphe du «chacun pour soi» et la «stratégie du déclassement».

«Il croit que la jeunesse, c’est des jeunes diplômés, blancs, bien éduqués. Et que tous les jeunes de banlieue veulent devenir chauffeur Uber…», déplore la candidate. «Jamais je n’ai entendu quelqu’un de gauche dire des choses comme ça», ajoute-t-elle au sujet de ses propositions. Concluant sur «l’inefficacité» de la stratégie de l’ancien ministre: «Il pense capter les voix du social-libéralisme de gauche, mais ce créneau est de plus en plus faible. La mondialisation heureuse, plus personne n’y croit».

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