Quelques semaines après que Jacques Chirac ait reçu les présidents de chaîne peu après les « émeutes » des banlieues, TF1 vient de rendre publique une décision surprise : Harry Roselmack présentera le 20 heures en semaine cet été, pendant les vacances de PPDA.

Que met on en avant depuis que l’heureux élu à été désigné ? Ses compétences ? Sa carrière ? Non pas, mais le fait qu’il est noir de peau…

Tout comme la religion musulmane (supposée, car l’homme ne pratiquait pas et rien ne nous dit qu’il n’était pas athée ou agnostique) du préfet Dermouche avait été largement médiatisée lors de sa nomination, sans que l’on s’intéresse beaucoup aux qualités professionnelles de l’homme.

Mettre en avant, même si cela se fait de manière non-dite, le fait que l’on a droit à une promotion ou à un travail parce que l’on appartient à une « race » ou à une religion particulière, ne serait-ce pas du racisme, une manière de dire que sinon on ne l’aurait pas eu ?

En fait, dans une situation où les élections approchantes il faut contenter tout le monde et ne déplaire à personne, il semble de plus en plus que nos gouvernants perdent totalement les pédales et développent un racisme sournois et tous azimuts, basé sur l’inégalité du traitement et sur la volonté de faire taire les portes paroles naturels des communautés contestataires.

Une vol à l’arraché avec violence par un immigré sur un français est ainsi soit une banale affaire soit une agression antisémite, selon la religion de la victime comme nous l’indique Marc Djebali sur Judaïques FM : «le ministre de l’Intérieur a bien spécifié aujourd’hui qu’il répéterait que si ce sont des Africains noirs qui tabassent du Juif et bien il dirait que ce sont des Africains noirs qui tabassent du Juif, comme aussi la victime si elle porte une kippa, c’est une victime juive qui porte une kippa. »

Hilan Halimi tué à Paris est l’occasion d’une mobilisation nationale de nos politiques contre le racisme tandis que l’aspect racial du meurtre d’un gendarme aux Antilles est minimisé ou nié.

Dans le même temps, nos dirigeants mettent en avant leurs « Oncle Tom » et leur Bounties - Roselmack, Dermouche, Sopo, le Cran, Ni putes ni soumises, les blacks et beurs de SOS Racisme, etc. – et démonisent Dieudonné, Ramadan ou Latrèche.

Comme a pu l’écrire Franz Fanon l’instrumentalisation du colonisé est loin d’être terminée. Mais, il s’agit d’un art délicat pour lequel il faut du doigté et de l’intelligence.

Doigté et intelligence dont nos hommes politiques et leurs conseillers semblent actuellement bien peu pourvus.

Leurs ficelles sont si grosses qu’elles pourraient bien se transformer en cordes pour les pendre, car tout le monde les voient, les français de souche comme ceux issus de l’immigration et fort nombreux, chez les uns et les autres, sont ceux qui les rejettent.

La banale réclamation de l’égalité de tous les Français face aux médias et aux lois, pourrait bien devenir plutôt qu’on ne se l’imagine, un slogan révolutionnaire et un mythe mobilisateur.