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Lundi, 1 Août 2011
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Anders Behring Breivik, il est des leurs, pas des nôtres !
Christian Bouchet
Éditorial
Anders Behring Breivik, il est des leurs, pas des nôtres !
On a beaucoup écrit sur Anders Behring Breivik après son passage à l’acte, et, comme toujours, on a surtout mal écrit. En effet, si les articles approximatifs de journalistes ignorants tout de leur sujet ne se comptent plus et si les analyses d’une faiblesse confondante de spécialistes auto-proclamés sont légions, on ne dispose guère que d’une petite demi-douzaine de travaux de fonds rédigés par des universitaires crédibles.

Il convient donc d’oublier tout ce qu’on a pu lire. Non, l’assassin d’Oslo n’était ni un terroriste chrétien ni un chrétien fondamentaliste, non il ne partageait aucune valeur avec les nationalistes d’Europe, non il n’était pas même d’extrême droite... En réalité, tout à l’opposé, Anders Behring Breivik était un partisan fervent des thèses libérales et néo-connes que tentent de répandre sur notre continent des officines dont les dirigeants émargent qui à Washington, qui à Tel Aviv.

Cela explique qu’il se soit trouvé un certain nombre d’individus pour se reconnaître, malgré l’abjection de ses actes, dans les idées de Breivik. Et pas des moindres ! Ainsi, des cadres identitaires de premier plan – dont le trop fameux Mario Borghezio (1) - ont publiquement assumé cette position et admis qu’il était un des leurs…

Dans le même temps, il s’est trouvé des voix pour vouloir expliquer l’action meurtrière de ce terroriste par la situation particulière de la Norvège. Il est vrai que ce pays connaît une immigration importante et qu’en dix ans, la population d’origine étrangère y a augmenté de 41 %. Aujourd’hui, 552.000 immigrés vivent dans ce pays, soit 11,4 % d’une population de 4,9 millions d’habitants. S’y ajoutent 266.000 personnes bénéficiant de la citoyenneté norvégienne, mais d’origine étrangère ou nées d’un seul parent norvégien. De plus, la majorité des immigrés se concentre dans la capitale, où ils représentent 28 % des habitants. C’est un fait et c’est un problème majeur pour l’avenir de la Norvège, mais cela n’explique rien… Face à une immigration incontrôlée, que convient-il en effet de faire ? De la dénoncer sous toutes ses formes et non pas uniquement quand elle est musulmane ; d’expliquer ses causes et ses raisons, c’est à dire le libéralisme marchand [que Breivik appréciait au plus haut point dans ses aspects les plus radicaux puisqu’il se revendiquait d’Ayn Rand] et non pas de déblatérer sur un quelconque complot pour instaurer l’Eurabia ; et, surtout, de s’engager en politique pour changer les choses au lieu de se perdre dans des rêves meurtriers et sans issus. Si on y pense avec sérieux, la situation en Norvège explique la montée en puissance du Parti du progrès, mais en aucun cas la folie meurtrière de Breivik. Ce qu’il explique celle-ci c’est uniquement l’idéologie folle, malsaine et néo-conne qui l’animait et qui l’a conduite, pour lutter contre l’immigration musulmane à assassiner plus de soixante jeunes norvégiens, tous de souche européenne…

Je lis par ailleurs, ici et là, que, sommes toute, nul n’est responsable de l’action d’Anders Behring Breivik et que, comme pour l’affaire de l’écologiste Richard Durn, qui abattit huit personnes lors d’un conseil municipal à Nanterre en mars 2002, on ne peut tenir la courant dont il était meùbre pour responsable de son action. Le vice majeur de ce raisonnement, c’est que les Écolos n’ont jamais fait de la haine des conseillers municipaux l’essentiel de leur combat. Or Anders Behring Breivik appartenait bien, quant à lui, à une mouvance qui prône la haine religieuse, la violence entre les communautés et la nécessité d’une nouvelle croisade. Ainsi, les théoriciens et les journalistes de ce courant sont ils particulièrement malvenus de prétendre qu’ils n’ont rien à voir dans cette affaire. Tout au contraire, ils en sont les initiateurs directs et les véritables responsables pour avoir semé leurs idées dans un esprit faible. Mais eux seuls le sont, et pas le moins du monde les partis et organisations nationales (dont le FN français) qui n’ont rien de commun avec leurs thèses et qui d’ailleurs, tout au contraire, les combattent. Donc désignons clairement les incitateurs de cette tuerie, désignons leur épigones en France, mais refusons tout amalgame malhonnète et toute association du mouvement national avec eux.

Anders Behring Breivik était des leurs, il convient de le dire et de le dénoncer, mais il convient aussi d’affirmer très clairement qu’il n’était pas le moins du monde un des nôtres !

notes

1 – Il a affirmé à la télévision nationale italienne que les thèses développées dans le manifeste d’Anders Behring Breivik étaient partagées par 20 % des Européens. Dans un autre entretien accordé à Il Sole-24 radio, il a déclaré que les idées du terroriste étaient « bonnes et pour certaines excellentes, sauf celle de recourir à la violence ». Du fait de ces propos, Mario Borghezio a été exclu pour trois mois de la coalition gouvernementale italienne.
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