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Lundi, 9 Avril 2012
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Angoulême, le Crif et la censure
Claude Bourrinet
Éditorial
Angoulême, le Crif et la censure
Ayons de la compassion pour ce pauvre maire d’Angoulême, Philippe Lavaud, qui aurait peut-être préféré contempler le cours lent et intemporel de la douce Charente, plutôt que d’encourir les foudres furibonds du grand inquisiteur Richard Pasquier, président du conseil représentatif des associations juives de France, le Crif, acronyme d’un organe officieux de la République chargé de la censure, quelque chose comme un cabinet noir, un bureau de l’index et de l’excommunication, de gestion quotidienne de la loi sur le sacrilège, et, occasionnellement, commanditaire du bras séculier qui ne dédaigne pas de « recourir à tous les moyens » (dixit Pasquier), ce qui peut inclure l’intervention musclée de la Ldj ou du Betar, source, comme l’on sait, de « trouble public », donc justification d’une interdiction.

Quel est au juste l’objet du « délit » ? S’agirait-il d’antisémitisme ? La Bête immonde se réveillerait-elle dans le ventre fécond ?

Une exposition a lieu, le mardi 10 avril, à l’Hôtel saint Simon, organisée par l’association Charente Palestine Solidarité. Il s’agit de 90 clichés consacrés au Hamas, organisation cataloguée comme « terroriste » par la « communauté internationale », dont on connaît l’objectivité. La Ldj et le Bétar le sont tout aussi bien, mais, apparemment, ces groupuscules se trouvent fort bien sous les jupes de Marianne. Le grand reporter photographe Frédéric Sautereau, en est l’auteur. «Ce reportage a obtenu le Visa d'or de la presse internationale, gage de son sérieux. Frédéric Sautereau est un photographe reconnu qui a d'ailleurs été l'invité d'honneur de Barrobjectif en septembre, avec la même exposition, a répondu courageusement Gérard Desaphy, adjoint à la culture. La ville n'a pas à censurer un artiste. Nous demandons en revanche qu'un débat soit organisé pendant l'exposition avec des représentants de la communauté juive.» Du reste, la majorité municipale socialiste, par 12 voix contre 2, a confirmé la tenue de l’exposition, malgré les pressions.

Cet incident révélateur, paradigmatique, est la parfaite illustration d’une entreprise de censure systématique, qui se prévaut d’une atmosphère tragique entretenue récemment par l’affaire Merah, et de façon permanente par un matraquage propagandiste systématique, arguant du « terrorisme », de l’ « antisémitisme », du « révisionnisme » et de tout un tas d’autres épouvantails relatifs à Israël ou à la communauté juive. On fait de tout cette quincaillerie rhétorique un crime de lèse majesté, une atteinte à la sacralité ex judaeis, une sorte de scélératesse bafouant une religion dont l’ombilic est à Jérusalem, les lieux saints dans les camps de concentration d’Allemagne et de Pologne, et le catéchisme un peu partout, dans les médias, dans l’enseignement scolaire et les décisions législatives, lesquelles bouclent le filet répressif à l’usage des tribunaux.
« Dès qu’une fois on m’aura choqué tant soit peu, menace Dom Juan à la scène 2 de l’acte V de la pièce éponyme de Molière, je ne pardonnerai jamais et garderai tout doucement une haine irréconciliable. Je ferai le vengeur des intérêts du Ciel, et, sous ce prétexte commode, je pousserai mes ennemis, je les accuserai d’impiété, et saurai déchaîner contre eux des zélés indiscrets, qui, sans connaissance de cause, crieront en public contre eux, qui les accableront d’injures, et les damneront hautement de leur autorité privée. » Ainsi notre grand dramaturge dénonce-t-il la « cabale ».

Par exemple, Marc Knobel : "Marine Le Pen va danser avec les nazis à Vienne et Angoulême glorifie le Hamas, je ne vois pas la différence. La ville se déshonore en accueillant une exposition propagandiste, je suis très choqué.»

Et le CRIF de sortir l’affaire Mérah, l’argument d’autorité qui cloue le bec. Frédéric Sautereau réplique : «C'est un malade mental qui a commis un acte antisémite horrible. A cause de lui, il ne faudrait plus parler de la Palestine, du Hamas, du conflit ? Le Crif aimerait qu'on montre Israël comme la seule entité juste de la région, ce n'est pas si simple.» Et, dans sa lettre à Pasquier, il rappelle ce qui relève du bon sens : « Comment osez-vous, Monsieur Prasquier, faire un lien direct entre mon travail et l’atroce massacre des enfants juifs de Toulouse. Je me souviens au lendemain de ce drame de la communauté juive et musulmane de France qui demandait de ne pas faire d’amalgame, c’est exactement, ce que vous faites. Si une enquête journalistique sérieuse peut entraîner un passage à l’acte, il faut interdire tout documentaire sur les guerres, la drogue, le nazisme, (je rappelle que vous comparez mon travail à une éloge du nazisme), il faut aussi interdire la télévision, le cinéma… »

Qui l’écoutera ?

Quant à Richard Prasquier, il se défend de violer la liberté d’expression, au demeurant garantie par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, ainsi que par la Constitution. Mais qui s’en soucie ? On dirait que les Français se sont accoutumés à la servitude, comme notre caste politique à la servilité, se ruant aux dîners du Crif, rivalisant à qui portera le mieux la kippa, la palme revenant sans doute à notre ministre des affaires étrangères, un Tartuffe de première catégorie, porteur de haire et de discipline, et ne quittant probablement pas ce fleuron des couvre-chef, même au lit. Ce groupe très intéressé par l’amitié avec l’Etat juif, lequel est quasiment considéré comme un Etat européen, ne voit d’ailleurs aucune anomalie à ce qu’un « Parlement juif européen » se soit institué dans les locaux mêmes des instances bruxelloises de l’Union.
Prasquier se défend donc, avec les raccourcis dont ce type d’individu est coutumier : "Si ce photographe avait fait de belles photos de pédophilie, on les aurait présentées? » Voilà qui ne manque pas d’impudence ! Qui se souvient d’une exposition d’ « art contemporain », intitulé « Présumés innocents », qui, s’étant tenue à Bordeaux en 2000, avait affiché des photographies, des vidéos et d’autres montages mettant en scène des enfants dans des situations scabreuses et pornographiques ? Pourtant, 10 ans plus tard, le procès intenté contre cette horreur avait abouti à un non-lieu, au nom de la liberté de création. Songeons aussi à l’affaire des «caricatures de Mahomet », des actions menées contre des spectacles blasphématoires comme « Piss Christ » ou « Golgotha Picnic ». Mais il s’agissait pour notre oligarchie, de musulmans et de chrétiens. Donc...
En vérité, les opérations d’épuration idéologique (au ministère des affaires étrangères, dans les médias notamment) et de censure se multiplient, dans le même temps où les professions de foi « démocratiques » s’élèvent pour écraser les résistants à l’ordre mondial (relisons encore une fois la « tirade de l’hypocrisie » de notre génial Molière). Ainsi la direction de l'université Paris 8 a-t-elle décidé, sous la pression du Crif, de retirer son autorisation au colloque «Israël, un État d'apartheid?» prévu les 27 et 28 février. De même, à la suite à la diffusion de l’émission « Un œil sur la Planète » par la chaîne France 2, le lundi 3 octobre 2011, ce même Crif s’était lancé dans une campagne de diffamation à l’endroit des journalistes de la chaîne publique. Rappelons aussi le cas pathétique (on ne lui laisse pas beaucoup de temps à occuper encore son strapontin, aussi dérisoire soit-il…) du « ministre des affaires étrangères » de l’Union européenne, Catherine Ashton, qui avait osé faire un parallèle entre l’horreur de la tuerie de Toulouse, et le sort des enfants palestiniens victimes, par centaines, des missiles et des balles israéliennes.

Pour finir, redonnons la parole à Frédéric Sautereau : «Je suis journaliste, je raconte ce que je vois en toute honnêteté. Le Crif est dans son rôle de lobbyiste, mais l'important est que l'expo soit montrée.»

Un lobby qui, notons-le, ne représente pas toute la communauté juive. L'Union juive française pour la paix (UJFP), pour sa part, a accepté de participer à un débat consacré à l’exposition.
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