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Mardi, 27 Avril 2004
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Guillaume Faye n’est jamais aussi bon que quand il est sincère
Christian Bouchet
Éditorial
Depuis samedi on jase a tout va dans les bunkers et Serge de Beketch peut se féliciter d’avoir réussi un coup médiatique : dans le ghetto, on ne parle que de lui et de son décadaire...

En publiant les « aveux involontaires » de Guillaume Faye, Le Libre journal a jeté un sacré pavé dans la mare et celui-ci n’a pas fini de faire des remous.

Ayant, depuis très longtemps exprimé mes désaccords profonds avec Faye, j’ai lu ses « aveux » avec un certain amusement. Il y a, par certains côtés, du Léo Taxil dans ce garçon et il y a aussi beaucoup d’intelligence...

En effet, si on lit le texte du Libre journal avec détachement, on ne peux qu’être frappé par l’analyse lucide qu’il contient.

Guillaume Faye a compris une chose, c’est que la mouvance identitaire ou folquiste n’est pas une mouvance politique mais que c’est un club de jeunes, une association de loisir, une structure d’onanisme collectif, parfois une pompe à finance au bénéfice de quelques uns... Alors qu’il ait voulu en profiter, nous ne lui reprocherons que modérément.

Faye nous dit « Parce que les gens du milieu, fondamentalement, ils ne veulent pas gagner, ils viennent au spectacle »... Cela ne vous rappelle rien ? Vous ne pensez pas à ces tribuns annonçant la guerre ethnique et parlant des fusils que l’on graisse, à ces spectateurs galvanisés applaudissant à tout rompre... et tout cela se terminant dans quelques marches en forêt et dans un abonnement à des revues aux parutions si espacées qu’elles sont bien incapables de suivre une actualité qui d’ailleurs ne les intéresse pas.

Faye nous dit encore « Pour les mongoliens du milieu, j’ai un truc sur l’islam » ou « l’extrême-droite, elle n’a jamais voulu les chasser [les immigrés], c’est moi qui ai dit « il faut les chasser ! », mais quand je le dis, j’y crois pas ! »... Tout ceci est si vrai, il y a si longtemps que certains ont cessé de réfléchir au sens et aux conséquences de ce qu’ils affirment !

Guillaume Faye, en définitive, n’est jamais aussi bon que quand il est sincère !

Cela écrit, on pourrait penser que la publication de cet entretien volé va redistribuer les cartes, que certains leaders doublement enculés (une fois par del Valle, une fois par Faye) seront démonétisés au point de devoir passer la main...

Ce serait mal connaître un milieu ou rien ne bouge, surtout pas les neurones.

Christian Bouchet


Note:
Pour consulter l'entretien en ligne :: lien ::
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