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Lundi, 11 Décembre 2006
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Une civilisation antique découverte au fond du lac Issyk Kul
Tatiana Sinitsyna
Histoire :: Autres
Une civilisation antique découverte au fond du lac Issyk Kul
La découverte sur le fond du lac alpin Issyk-Kul (Kirghizie) d'une civilisation ayant existé voici 2.500 ans figure parmi les sensations archéologiques de l'année 2006. Cette découverte est le fruit de recherches persévérantes effectuées par l'expédition archéologique internationale "Issyk-Kul" de l'Université slave Kirghizo-russe, dirigée par le vice-président de l'Académie des sciences de Kirghizie, Vladimir Ploskikh. "Notre succès aurait été impossible sans la participation des plongeurs de la Confédération russe d'activité sous-marine", a-t-il déclaré au terme de l'expédition. Le chercheur a souligné que les résultats obtenus cette année permettent d'affirmer qu'en des temps très lointains les rives du lac Issyk-Kul étaient habitées non pas par des nomades, mais par une civilisation évoluée de type sédentaire.

"Nous avons travaillé à une profondeur allant de 5 à 10 mètres le long du littoral septentrional du lac. Nous avons découvert sous l'eau des murailles longues d'environ un demi-kilomètre, indiquant la présence d'une grande ville d’une superficie de plusieurs kilomètres carrés, ce qui à l'époque était colossal, explique Nikolaï Loukachov, le chef de l'équipe de plongeurs russes. Ces murs ont été montés au moyen de pierres enduites d'une couche de chaux. Nous n'avons pas encore réussi à établir le contour exact de la cité car les murs se sont partiellement effondrés, mais il a été tracé approximativement sur une carte ".

Les chercheurs ont pu établir les schémas des colonies englouties, de certains édifices. Ils ont aussi réuni tous les objets présentant un intérêt historique. Selon Nikolaï Loukachov, sur le fond du lac les plongeurs ont découvert des kourganes (tumulus funéraires dans lesquels les Scythes enterraient leurs morts). Ils ont trouvé aussi des objets de la période scythe, remarquablement bien conservés, notamment des hachettes et des pointes de bronze, ainsi que des poignards. "La chance nous a souri puisque nous avons découvert un atelier de transformation du minerai, des débris de bronze, divers moulages, toute une pyramide de broyeuses à minerai, ainsi qu'une broche circulaire en or d'un poids de 70 grammes", a souligné Nikolaï Loukachov.

Nikolaï Loukachov a indiqué aussi que non loin de Tcholpon-Ata, les plongeurs ont remarqué d'étranges cercles herbacés de 15-20 mètres de diamètre. Pour le moment, il est impossible de dire exactement ce dont il s'agit. Mais, selon l'historienne Svétlana Loukachova, chercheuse à l'Académie des sciences de Russie, ces "prairies" circulaires pourraient avoir poussé sur des vestiges animaux, peut-être sur l'emplacement des écuries d'un caravansérail.

Issyk-Kul est un lac perpétuel, dont l'eau est légèrement salée. Il se trouve dans les montagnes du Tian Chan à 1608 mètres d'altitude. Sa profondeur au centre atteint 700 mètres. Au fil du temps le niveau de l'eau du lac a évolué sous l'effet de phénomènes naturels, tantôt montant, tantôt baissant. Certains secteurs du littoral se sont à plusieurs reprises affaissés du fait de secousses telluriques, engloutissant des colonies humaines.
Le lac Issyk-Kul est réputé pour la pureté de son eau. Elle a toujours été considérée comme de l'eau bénite, cependant les autochtones ne s'y baignaient jamais, effrayés par les histoires évoquant la présence d'un monstre qui hantait ses abysses. Selon la légende, il emportait sous l'eau tous ceux qui se risquaient à s’y baigner. Cette croyance explique peut-être pourquoi les chercheurs de trésors sous-marins ont toujours évité ce lieu.

C'est au XIXe siècle que des chercheurs russes ont commencé à explorer le littoral et le fond du lac Issyk-Kul. Parmi eux, Nikolaï Prjevalski. Conformément à ses dernières volontés, il a été enterré en bordure du lac. A l’époque, les historiens et les archéologues s'intéressent plus particulièrement au palais du Grand Timour (Tamerlan) qui se dressait, comme le racontent les chroniques, sur la rive de l'Issyk-Kul avant de disparaître mystérieusement.

Ils recherchaient aussi le monastère des Frères arméniens et ont d’ailleurs trouvé de nombreuses croix de pierre (elles sont actuellement conservées au musée de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg). Svetlana Loukachova estime que dans l'antiquité divers groupes ethniques se sont succédés sur ce territoire centrasiatique par périodes de deux siècles. A l'époque du christianisme primaire un groupe migratoire arménien y était installé, comme l’indique une inscription en langue arménienne faisant état de l'existence d'un presbytère, trouvée dans une tombe d’un d'un vieux cimetière des environs de Bichkek. Par conséquent il y avait des religieux, un évêque.

Le Catalogue géographique catalan édité en 1380 confirme l'existence d'un monastère arménien. On trouve dans cet ouvrage une carte du monde, de l'Asie et, ce qui est plus étonnant, un dessin très précis de la configuration allongée du lac Issyk-Kul et son emplacement exact. Un monastère est schématiquement représenté près du lac. Il est écrit en langue catalane que l'endroit s'appelle Issykul, qu’un monastère des Frères arméniens est implanté sur sa rive et qu'à l'intérieur se trouvent les reliques de l'apôtre et évangéliste Saint-Mathieu. A ce jour, on n'a toujours pas élucidé comment ces renseignements avaient pu parvenir en Espagne.

Le corps de l'évangéliste Mathieu, décédé en terre éthiopienne, aurait été placé dans une châsse d'argent. Conformément à la tradition chrétienne, les reliques du saint ont pu être réparties aux quatre coins du monde, et c'est ainsi qu'elles seraient parvenues au monastère arménien d'Issyk-Kul. Il est cependant parfaitement possible aussi que la châsse dans son intégralité soit arrivée dans ce monastère, estime Svétlana Loukachova. Mais cette hypothèse ne sera démontrée que lorsque la fameuse châsse aura été retrouvée. Les recherches sous-marines effectuées permettent de l’espérer.

Le matériel archéologique mis au jour cette saison par l'expédition russo-kirghize est minutieusement étudié. "Des signes précis indiquent que dans la ville que nous avons découverte il y avait de très riches demeures. Cela est confirmé par des débris de vaisselle et de carreaux précieux. Il se pourrait que l'une de ces constructions soit le fameux palais de Timour", estime Nikolaï Loukachov.
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