Qu’on l’appelle « Système », « Golem » ou « Terminator », ce monstre mécanique qu’est devenu l’Occident détruit tout ce qu’il touche. Toutes les civilisations traditionnelles sont devenues ses victimes, y compris la civilisation européenne. Celle-ci, comme toutes les autres (et peut-être plus que les autres), est menacée de mort par le monstre qu’elle a involontairement enfanté après l’intrusion d’une mentalité messianique étrangère dans la culture antique. L’Occident est le fils illégitime de l’Europe, la civilisation-mère, contre laquelle il se retourne à présent. L’Europe est une civilisation traditionnelle, identitaire et enracinée. L’Occident américano-centré est un mode de vie déraciné et destructeur. Europe et Occident ne sont pas synonymes, bien au contraire !
L’article qui suit (publié le 6 février 1978 dans le journal américain The Spotlight, vol. IV, n° 6) décrit un des modes d’action du monstre :
J’ai souvent déclaré que notre gouvernement fédéral est devenu un vaste système de corruption et d’extorsion, motivé par deux objectifs principaux : premièrement, réduire tous les citoyens productifs – surtout ceux de la classe moyenne – à la pauvreté et à l’indigence ; deuxièmement, perpétuer son propre pouvoir en achetant les voix et l’appui des parasites, en leur octroyant argent et faveurs à la charge des membres utiles de la société. C’est ce que Vaughn Worth appelle la politique du bien-être policier, où les bureaucrates ont remplacé l’aristocratie européenne d’antan dans le contrôle de la société.
Un aspect de ce système est illustré par les développements en Micronésie, qui se compose de 2.000 petites îles tropicales, dispersées sur plus de trois millions de miles carrés dans l’Océan Pacifique, à l’ouest de Hawaï. La surface totale des terres émergées n’est que de 12.000 miles carrés, habités par un peu plus de 100.000 personnes.
Avant l’intervention des bureaucrates américains, la Micronésie se composait de 2.000 jardins d’Eden où les indigènes pêchaient le thon, cueillaient les noix de coco, cultivaient l’arbre à pain dans un sol fertile, vivaient dans une paix harmonieuse, jouissaient d’une santé parfaite ; et ceci depuis des siècles. La vie était facile et les soucis légers. Or, depuis 1947, lorsque le gouvernement des Etats-Unis commença à administrer l’archipel par mandat des Nations Unies, les changements ont été spectaculaires et tragiques.
Une phalange de bureaucrates yankees conçut l’ambition d’apporter les bienfaits de la culture américaine à ces naïfs indigènes. Une équipe de sociologues, conduite par Anthony M. Solomon de l’université de Harvard, recommanda un programme de donations fédérales généreuses, qui devaient transformer le style de vie micronésien.
Et quel en fut le résultat ? Les Etats-Unis dépensent maintenant 109 millions de dollars par an, soit plus de 1.000 dollars pour chaque homme, femme et enfant des îles, dont 80% sont dépensés par l’administration de 1.200 programmes séparés d’assistance sociale, surtout Head Start et Aid to Dependent Children. Il y a un système scolaire qui ne produit que des parasites assistés. Personne ne pêche, ni ne cueille les noix de coco, ni ne cultive l’arbre à pain. Les Japonais pêchent le poisson, mettent le thon en conserve, et réexpédient les boîtes dans les îles. Le lait a été remplacé par le coca-cola et le whiskey. Les fruits à pain pourrissent sur le sol. Tout le monde a déserté la culture.
Le gouvernement américain offre 15.000 dollars à quiconque construira une maison ; les gens ont même oublié comment bâtir les cases ou confectionner les pirogues.
Les seuls qui travaillent sont ceux qui administrent les programmes d’assistance qui, bien sûr, ne produisent rien qu’une floraison de rapports. Leur seule raison d’être est de dépenser l’argent extorqué aux contribuables américains. L’alcoolisme et diverses maladies sévissent ; le suicide est la principale cause de décès. Une façon de vivre idyllique pour 100.000 âmes paisibles qui se suffisaient à elles-mêmes a été totalement détruite, ce qui n’a pas coûté moins de deux milliards de dollars aux contribuables américains.
The Spotlight, vol. IV, n° 6 |