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Vendredi, 23 Octobre 2009
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Enrico Galoppini nous parle de l’anti-islamisme en Europe
Enrico Galoppini
Impérialisme :: Antiaméricanisme
Enrico Galoppini nous parle de l’anti-islamisme en Europe
Qu’est-ce qui explique, pour vous, la campagne d’anti-islamisme et d’islamophobie que connaît l’Europe depuis quelques années ?

L’islamophobie fut une nécessité pour les États-Unis, à partir du moment où ils se sont trouvé opérer dans un théâtre stratégique - celui du Proche et Moyen-Orient – qui est occupé par des populations en majorité musulmanes. Par conséquent la première exigence pour eux fut de créer une opinion publique dans les pays qu’ils contrôlent, cela a nécessité l’apparition – ou la dynamisation - de courants de pensée hostiles à la religion musulmane. Cela a consisté à créer, très cyniquement, la couverture idéologique justifiant leur action. Selon moi, s’ils devaient agir demain dans d’autres théâtres d’opération, par exemple dans le Sud-Est asiatique, il est plus que probable qu’ils nous présenteraient ce qu’aujourd’hui tout le monde considère comme une culture exceptionnelle, le couddhisme, comme une horreur absolue, cela uniquement parce que cela permettrait de démoniser leurs adversaires.

Il y a donc, pour vous, un lien évident entre l’islamophobie et la stratégie géopolitique atlantiste ?

Incontestablement. Le dernier chapitre de mon livre Désinformation et islam : acteurs, tactiques et finalité, qui a été publié par les Éditions All’insegna del Veltro, s’intitule « Islamophobie et stratégie politique atlantiste : un lien nécessaire ». Il démontre que ces deux éléments – la stratégie géopolitique et l’islamophobie – ne sont absolument pas disjointes et, qu’au contraire, l’islamophobie, ainsi que toute évocation d’« un problème islamique », est une nécessité dans la phase actuelle de la politique mondiale des États-Unis. Que l’islamophobie, la création d’un état d’esprit hostile à l’islam et aux musulmans dans l’opinion, soit un paravent et une justification pour une politique précise est démontré par le fait qu’au fond les États-Unis et le soit-disant Occident (cette partie de l’Europe qui est intégrée dans toute une série d’organisations, en premier lieu l’OTAN) n’aient aucun scrupules à traiter avec les Émirats du golfe ou l’Arabie saoudite. S’il devait s’agir vraiment d’une question de principe et si l’islam était bien une « religion terrible, fanatique et sanguinaire » aucun rapport ne devrait exister avec ces pays. Or, au contraire, les États–Unis ont avec ces émirats, sultanats, royaumes, etc. des relations d’intérêts privilégiés.

Par conséquent la nécessité pour les États-Unis est de créer une islamophobie fonctionnelle pointant sur l’objectif qu’elle a l’intention de poursuivre. On l’a vu en premier avec l’Irak, et toutes les inventions de la propagande pour l’envahir. Actuellement, c’est l’Iran qui est dans le collimateur… Au Liban le « problème », c’est le Hezbollah, tandis qu’en Palestine, toujours en exploitant ce climat d’islamophobie sélective, a été créé médiatiquement une situation dans laquelle le « problème » est le Hamas.

notes

Enrico Galoppini est essayiste et traducteur (diplômé en arabe des universités de Tunis et d’Amman). Il a enseigné l’histoire des pays musulmans aux universités de Turin et d’Enna. Il est membre du comité de rédaction de l’édition italienne de la revue Eurasia.
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