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Dimanche, 12 Janvier 2003
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D'urgence, nous devons prendre position idéologiquement et stratégiquement !
Jean Parvulesco
Impérialisme :: Antiaméricanisme
L'actuelle contre-offensive générale des Etats-Unis contre la réunification continentale eurasiatique

Le spectre d'un danger de mort s'appesantit à présent, de plus en plus, au-dessus des Etats-Unis : le spectre de l'émergence à terme rapproché d'un Empire grand-continental eurasiatique mobilisé au-tour de l'axe impérial Paris - Berlin - Moscou - New Delhi - Tokyo.

Car le problème ainsi posé apparaît aussitôt comme étant à la fois d'une importance et d'une simplicité prodigieuse : si l'"Ile Eurasiatique" parvenait à retrouver son unité polaire antérieure, unité qu'il faut tenir en quelque sorte pour supratemporelle, à retrouver sa prédestination impériale contenue implicitement dans les données mêmes du problème, si ce grand Empire Eurasiatique, s'étendant "de Tokyo à Dublin", émergeait offensivement à la face de l'histoire mondiale en cours, du même coup, les Etats-Unis cesseraient d'être l'unique superpuissance planétaire totale qu'ils sont à l'heure actuelle, et qu'ils se veulent être, hégémoniquement, à l'avenir, pour se retrouver rétrogradés au rang d'une puissance de second, si ce n'est de troisième ordre.

Ce que, de toute évidence, les Etats-Unis, constitués, à l'heure présente, en "première superpuissance planétaire", ne peuvent en aucun cas se résigner à envisager. D'où la constante, impérieusement fondamentale, de tout projet géopolitique américain de dimensions décisives, présent ou à venir : empêcher, par tous les moyens - même au prix d'une conflagration nucléaire planétaire - que le grand continent eurasiatique en vienne à être à même de pouvoir retrouver à échéance rapprochée sa propre communauté de destin historique et suprahistorique, son unité impériale finale.

Or, comme le mouvement de réintégration impériale du continent eurasiatique commence à prendre, à présent, de plus en plus forme, les cercles décisionnels occultes politiques des Etats-Unis, viennent de comprendre qu'il fallait qu'ils prennent l'initiative - que le moment en était venu - de devancer ce qui est en train de se faire en Europe et partant dans l'ensemble même du "Grand Continent" eurasiatique. Qu'ils passent donc, brusquement, et "comme en avance d'un mouvement", à une contre-offensive politico-stratégique planétaire visant d'empêcher l'émergence effective d'une réintégration impériale grand-continentale européenne. Et cette contre-offensive américaine devenant urgente, et plus qu'urgente, de par la prise du pouvoir, à Moscou, par le Président Vladimir Poutine, qui apparaît déjà comme fermement décidé à assumer, personnellement, la direction politique de cette réintégration impériale grand-continentale européenne "eurasiatique", contre laquelle les Etats-Unis sont à l'heure actuelle réellement disposés à tout jouer. Et tout de suite.

Ainsi l'intervention politico-militaire des Etats-Unis contre la Serbie, dans le Sud-Est européen, sous le faux prétexte de la défense des minorités islamiques bosniaques et kosovares - alors qu'en fait c'étaient bien celles-ci qui étaient l'agresseur, et que de toutes les façons les Etats-Unis n'avaient rien à faire dans ce conflit intérieur européen - marque les débuts de l'actuelle guerre planétaire engagée par la conspiration mondialiste des Etats-Unis contre le continent européen. Guerre planétaire actuelle qui ne fait que continuer ouvertement une guerre politique secrètement menée par les Etats-Unis contre la réunification continentale européenne, et particulièrement contre la France, depuis déjà la fin de la deuxième guerre mondiale, quand le Général De Gaulle avait lancé, déjà en 1949, le premier signal d'alerte pour le rassemblement continental européen dans le sens de son intégration impériale totale.

En effet, c'est en 1949, que le Général De Gaulle avait, pour la première fois, évoqué, tout à fait prophétiquement, lors d'une conférence de presse tenue à ce sujet, le concept de la plus Grande Europe, axée sur le Pôle Carolingien franco-allemand en relation directe et fondamentale avec la Russie. "Moi je dis qu'il faut faire l'Europe, déclarait, en 1949, le Général De Gaulle, avec pour base un accord entre Français et Allemands. Une fois l'Europe faite sur ces bases, alors, on pourra se tourner vers la Russie. Alors, on pourra essayer, une bonne fois pour toutes, de faire l'Europe tout entière avec la Russie aussi, dut-elle changer de régime. Voilà les programmes des vrais Européens. Voilà le mien".

A l'heure actuelle, l'entreprise de guerre politique totale poursuivie par les Etats-Unis contre la réintégration continentale grand-européenne, "eurasiatique", réintégration en cours d'émergence révolutionnaire, compte cinq grandes directions stratégiques offensives :

1) celle de la déstabilisation politique permanente de l'Europe,

2) celle de l'encerclement politico-stratégique de la Russie,

3) celle de l'investissement politico-militaire du Sud-Est européen et de l'Asie centrale,

4) celle de l'entreprise stratégico-diversionniste tentant d'opposer au bloc continental européen le "bloc du Pacifique", incluant, fondamentalement, la Chine, base avancée vers le centre géopolitique du continent eurasiatique, constituée comme une tête de pont des Etats-Unis, et

5) celle qui prévoit d'englober l'Europe et la Russie dans une fausse unité "atlantique" comprenant les Etats-Unis, l'Europe et la Chine, où les Etats-Unis détiendraient un pouvoir hégémonique de blocage décisif, d'orientation anti-continentale et anti-impériale européenne.

Malgré qu'elles soient dialectiquement antagonistes, les directions stratégiques offensives (4) et (5), actuellement en cours d'exploitation par les Etats-Unis, se retrouvent, dialectiquement aussi, à l'intérieur d'un même front d'attaque des Etats-Unis, un front d'attaque dialectique. Parce que c'est une guerre dialectique secrète qui oppose, actuellement, la conspiration mondialiste des Etats-Unis et les puissances déjà stratégiquement actives, voire suractivées, du grand continent eurasiatique ayant relevé le défi qui vient de leur être signifié.

Alors, de l'Atlantique au Pacifique, les Etats-Unis mènent à présent, de front, leur grande contre-offen-sive politico-stratégique destinée à faire barrage, et à neutraliser, l'émergence impériale grand-européenne en marche.

Les cinq directions actuelles de la contre-offensive stratégique des Etats-Unis contre la Grande Europe

Les cinq principales directions offensives de l'actuelle contre-stratégie des Etats-Unis face à l'émergence à terme d'une réintégration impériale de l'Europe continentale et, partant, du "Grand Continent" eurasiatique, apparaissent comme étant les suivantes, dont j'analyserai, pour chacune, l'engagement conceptuel de base et les développements politico-stratégiques en action :

1.

Pour empêcher que les nations européennes ne puissent finir par retrouver, à nouveau, leur propre conscience nationale d'elles-mêmes, Washington n'a pas fini de s'efforcer, depuis déjà une cinquantaine d'années, de subversivement imposer et installer, partout en Europe, des régimes "démocratiques", libéraux ou social-démocratiques, socialo-communistes ou gauchistes (en fait, trotskistes sous le masque diversionniste du socialisme, comme c'est le cas aujourd'hui en France). Et cette structure de situation se révélant d'une manière tout à fait flagrante en France, direction d'attaque fondamentale de l'entreprise de subversion anti-nationale de la conspiration mondialiste des Etats-Unis à l'∫uvre en Europe.

En effet, depuis 1945, l'histoire intérieure de la France n'est plus que l'histoire du combat souterrain, sournois, acharné et sans cesse ramené à l'ordre du jour, entre, d'une part, l'action subversive des services secrets de Washington chargés de poursuivre l'auto-destitution politique de la France, d'empêcher l'arrivée au pouvoir des puissances nationales françaises et, d'autre part, la volonté - mais de plus en plus affaiblie, de plus en plus aliénée, retournée - de la France et de ses forces nationales de se retrouver à nouveau entièrement responsables de leurs propres destinées politico-historiques. Autrement dit, d'éliminer totalement la tare intolérable, mortelle, des forces obscures anti-nationales se dissimulant derrière la subversion socialo-communiste, "trotskiste", qui ne se maintenaient au pouvoir qu'à travers la permanente tromperie organisée des élections faussées d'avance par l'approbation subversive et le contrôle souterrain de la conscience - et de l'inconscience - des masses ainsi totalement manipulées en continuité.

Aussi l'avènement au pouvoir du Général De Gaulle et l'action politico-stratégique du gaullisme ont-ils été toujours considérés par Washington comme un accident de parcours qu'il fallait à tout prix et par tous les moyens finir par destituer. D'où la grande entreprise menée à travers le soulèvement anti-national de 1968, qui devait finir par l'emporter quand même sur le gaullisme. Et plus tard, toute la série des grèves insurrectionnelles télécommandées, par Washington, à travers, notamment, la centrale syndicale FO et le leader de celle-ci, Marc Blondel, totalement sous la coupe de son entourage trotskiste, quand le Premier ministre Alain Juppé avait essayé de redresser à nouveau la France, par la reconsidération révolutionnaire en profondeur de ses structures politico-administratives, et de redresser aussi, en même temps, l'axe franco-allemand et la ligne gaulliste de la plus Grande Europe.

L'auto-destitution politico-historique de la France poursuivie sans relâche par les Etats-Unis se justifiant par le fait que c'est à la France que reviendrait le devoir de conduire opérativement la mise en place de la plus Grande Europe - à travers le Pôle Carolingien franco-allemand et sa grande politique d'intégration européenne de la Russie - vers l'accomplissement de ses destinées impériales grand-continentales, "eurasiatiques". Si la France se trouve - comme c'est bien le cas à présent - en état d'auto-destitution avancée, et même, peut-être, d'auto-destitution déjà achevée, tout l'édifice impérial grand-européen en cours d'édification s'écroule de par cela même. Or c'est très précisément ce qui est à l'heure actuelle en train de se produire. Et, délité, le Pôle Carolingien franco-allemand s'en trouvant ainsi défait, la Russie se voyant mise, de par cela même, en porte-à-faux dans son dialogue grand-continental révolutionnaire avec l'ensemble de l'Europe de l'Ouest, et l'Inde, ainsi que le Japon, réduits à un dialogue tronqué avec la Russie seule.

Vainement donc, à l'heure présente, le chancelier allemand Gerhard Schröder essaye-t-il de maintenir, avec la seule Allemagne, la ligne grand-européenne du Pôle Carolingien en état de dialogue, en continuation avec la Russie. Absente du c∫ur de l'Europe, tout comme elle a fini par être absente d'elle-même, la France destituée destitue l'ensemble tout entier de ce dont elle avait été conçue pour être le pilier central, l'entité révolutionnaire axiale devant assumer la responsabilité visible du rassemblement des forces impériales constituant la plus Grande Europe.

Assujettissement politique inconditionnel et permanent de l'Europe

La France ainsi abattue, c'est l'ensemble de l'Europe - de la plus Grande Europe - qui se trouve abattu par l'actuelle offensive contre-stratégique poursuivie sans relâche par les Etats-Unis pour faire barrage à l'émergence d'une communauté de destin grand-continentale européenne, "eurasiatique". Aussi la destitution politico-historique de la France constitue-t-elle le suprême objectif contre-stratégique de l'actuelle grande politique occulte de Washington, qui vise en priorité absolue la neutralisation et l'assujettissement politique inconditionnel et permanent de l'Europe. De cette grande Europe continentale qui constitue, pour aujourd'hui et pour l'avenir, le seul danger réel pour la sécurité extérieure des Etats-Unis. Donc l'actuelle offensive anti-européenne n'est en réalité qu'une défensive permanente et préventive, déguisée, opérativement dissimulée.

2.

Mais il se fait aussi que, d'une manière plutôt inespérée - comme pour compenser ainsi l'auto-destitution en cours du Pôle Carolingien franco-allemand à cause de la défection de la France et de son actuel démantèlement politique - le centre de gravité géopolitique de l'Europe en vint brusquement à se déplacer, à présent, de l'Europe de l'Ouest vers l'Europe de l'Est, vers la Russie. Laquelle, avec l'arrivée de Vladimir Poutine au pouvoir, semblerait tout à fait décidée de prendre sur elle-même de se poser en puissance prédestinée pour qu'elle force, pousse en avant et contrôle l'émergence définitive de la plus Grande Europe continentale, "eurasiatique", la "Nouvelle Russie" de Vladimir Poutine reprenant ainsi la doctrine du "gaullisme de la fin " - héritée du concept géopolitique fondamental de Kontinentalblock forgé par Karl Haushofer - concernant l'axe transcontinental Paris - Berlin - Moscou - New Delhi - Tokyo.

Cependant, alors qu'elle s'était déjà libérée du communisme, la Russie avait quand même eu à faire un long chemin dans les ténèbres avant que Vladimir Poutine ne vienne à s'emparer du pouvoir présidentiel, et ne retrouve l'horizon du salut et de la libération, vraiment finales, de la "Nouvelle Russie" dont il a pris en main les destinées révolutionnaires immédiatement à venir, ainsi que son identité impériale antérieure, recommencée. Miraculeusement recommencée, providentiellement intacte, vivante, inspirée, fondée en sainteté.

On sait à présent que l'auto-dissolution de l'Union Soviétique avait été - tout au moins à un premier niveau politique - le résultat d'un long travail, extraordinaire - d'un long travail politico-stratégique souterrain - de Washington, qui, ayant dans un premier temps retourné l'ambassadeur de l'Union Soviétique à Ottawa, au Canada, Alexander Yakovlev, avait par la suite réussi à placer celui-ci auprès de Mikhail Gorbatchev, pour qu'ensemble ils procèdent à une opération de haute cosmétique politique, de reconsidération plus ou moins "démocratique" de l'Union Soviétique. Opération qui, sur son parcours même, avait dérapé - avec le concours, dans l'ombre, de certains services stratégiques ultra-secrets de Bonn, spécialement mobilisés à cette tâche - parce qu'au lieu de la "démocratisation" approximative voulue par les hiérarchies soviétiques entrées en débandade, c'est la fin de l'Union Soviétique elle-même qui a fini par avoir lieu, lors d'une réunion conspirative, présidée par Boris Eltsine, dans une "résidence de chasse au fond de la forêt de Bialovej, tout près de la frontière polonaise". Le 8 décembre 1991, et non sans certains dangers immédiats.

Dix années au juste sont passées depuis. Et seul Helmut Kohl doit pouvoir se souvenir encore à qui devrait-on adresser tous nos remerciements - à quel haut fonctionnaire allemand sans nom et sans visage, responsable de certains services spéciaux fédéraux allemands ultra-secrets - pour le "tournant décisif", pour le "tournant national" que l'on avait alors su faire prendre à la Russie en pleine "mutation ontologique", à la "Russie d'après le communisme". Et remercier, aussi, Helmut Kohl encore, pour la "miraculeuse apparition" de Vladimir Poutine qui, comme on le sait, avait longtemps dû travailler en Allemagne, et qui a, depuis son accession au Kremlin, su ramener la Russie à ses propres destinées nationales et suprahistoriques. Et Vladimir Poutine, de son côté, sachant se souvenir, de reconnaître ce que la Russie actuelle doit à l'Allemagne, ainsi qu'il l'a montré, le 25 septembre 2001, à Berlin, devant le chancelier Gerhard Schröder et tout son gouvernement, devant le Bundestag au grand complet. Et cela d'autant plus qu'il s'était exprimé exclusivement en allemand, avec un accent parfait et sans aucune faute. Et là, comment pourrait-on ne pas être tenté par le message confidentiel des signes ?

La stratégie américaine de l'investissement progressif

Il apparaît donc comme tout à fait évident qu'un impératif catégorique mobilise désormais les Etats-Unis pour qu'ils obtiennent que le destin impérial grand-continental, "eurasiatique", de Vladimir Poutine ne puisse en aucun cas se réaliser, prendre corps. Cela, bien entendu, tout en veillant à éviter l'épreuve conflagrationnelle suprême, l'épreuve nucléaire.

D'où la "stratégie de l'investissement progressif'", le Strategical Progressive Investments (SPI) des zones critiques et de contrôle, des "zones décisives" de l'espace géopolitique intérieur du continent eurasiatique, mise en ∫uvre actuellement par Washington: empêcher politiquement et économiquement que la Russie ne puisse se ressaisir d'une manière significative, "totale et offensive", et prise de position stratégique - la doctrine des "têtes de pont continentaux" - dans l'espace intérieur du grand continent eurasiatique proche du "noyau central" - du Heartland - de l'ensemble impérial en voie de reconstitution représenté aujourd'hui par la "Nouvelle Russie" de Vladimir Poutine.

Et d'où, aussi, la mise en place des têtes de pont politico-militaires américains dans le Sud-Est européen, ainsi que l'actuelle intervention des Etats-Unis en Asie Centrale, où la prise en main, à terme, de l'Afghanistan et du Pakistan équivaut, par contre-coup, au blocage de la chaîne des républiques islamiques de l'ancienne Union Soviétique.

Ce qui implique et commande, aussi, le blocage par interruption de la continuité dans l'espace géopolitique intérieur eurasiatique assuré par l'axe transcontinental Paris - Berlin - Moscou - New Delhi - Tokyo.

Enfin, sur le plan de la situation politique et économique intérieure de la Russie actuelle, la conspiration mondialiste des Etats-Unis ne cesse d'essayer de reprendre subversivement - par des relais économiques aux objectifs dissimulés - l'influence, voire le contrôle sur le terrain qu'ils ont perdu avec l'avènement au pouvoir présidentiel de Vladimir Poutine. Dont l'∫uvre suractivée d'assainissement des structures politico-administratives intérieures de la Russie y va tout droit, ainsi que Mikhail Gorbatchev le reconnaît lui-même dans un retentissant article repris par toute la grande presse européenne (La Stampa, Le Monde, etc.).

La volonté révolutionnaire de Poutine

Car, au regard de Washington, à peine libérée du communisme, la Russie eût dû devenir, d'une manière quasi-automatique, une colonie d'exploitation super-capitaliste américaine, régie par le FMI et les garnitures proconsulaires mises d'urgence en place par les agences opérationnelles spéciales "chargées du travail" sous la supervision de la CIA. Comme cela avait déjà commencé à être fait. Avant que le fondamentalisme national grand-russien ne parvienne à l'emporter quand même sur tout, à travers le syndrome "gaulliste" de Vladimir Poutine et le renversement total de la situation que celui-ci avait su opérer dès qu'il avait accédé à la présidence de la Russie. Dont Vladimir Poutine n'a pas manqué de mettre aussitôt en redressement les structures politico-administratives intérieures, tout en redéfinissant les nouvelles - et très anciennes - doctrines géopolitiques de sa prédestination eurasiatique, impériale et eschatologique, "apocalyptique". En retrouvant ainsi l'être national de la Russie, et l'horizon de sa plus grande histoire recommencée. Ceci, en s'appuyant, comme le Général De Gaulle avait également su le faire en son temps, à la fois sur la volonté profonde du peuple, sur sa vitalité et sur sa foi secrète, et sur les Forces Armées, les hiérarchies politico-administratives intermédiaires réduites ainsi à ne plus être que l'outil de terrain de la volonté révolutionnaire présidentielle. Remise en ordre qui n'avait quand même pas pu se faire sans mal, ni sans de terribles efforts, à la limite parfois dangereusement proche de la rupture intérieure.

3.

Ainsi que l'on vient déjà de le dire, la conspiration mondialiste des Etats-Unis a récemment franchi la "ligne fatale" de l'action stratégique directe en intervenant, à découvert, sur un plan politico-militaire, dans le Sud-Est du continent européen, en Serbie et dans le Kosovo, ainsi que dans la Macédoine, et ensuite en Asie Centrale. En préparant d'autres agressions, en Somalie et en Irak.

L'intervention politico-militaire des Etats-Unis dans le Sud-Est européen représente un acte d'ingérence directe, absolument inadmissible, dans l'espace intérieur européen, de même que leur intervention en Asie Centrale, où le même processus d'ingérence politico-militaire se trouve répété à une échelle infiniment plus grande. Sous le prétexte plus ou moins fallacieux d'une action de représailles contre le terrorisme fondamentalisme islamique, les Etats-Unis en sont ainsi venus à prendre pied en Afghanistan et au Pakistan, établissant leur présence stratégique, décisive, sur le flanc Sud de la Russie et, partant, de l' "Ile Eurasiatique" dans son ensemble.

Ce sont là autant d'actions de guerre dissimulée sous des couvertures diversionnelles de circonstances, qui visent l'encerclement stratégique de la Russie et de l'Europe grand-continentale en train d'émerger politiquement. Des actes politico-militaires de guerre, auxquels il faudrait répondre par des actes politico-militaires de guerre, normalement.

En même temps, la dénonciation unilatérale, par les Etats-Unis, du traité de sécurité nucléaire planétaire ABM, marque la nette volonté, à Washington, de certains milieux proches du pouvoir central, de rompre préventivement l'équilibre nucléaire de sécurité établi, pour le moment, entre les Etats-Unis et la Russie, les séquelles de la "guerre froide" y jouant encore fortement dans les coulisses (ou faisant semblant comme si, à des buts très obscurs et même, après tout, pas si obscurs que cela; au contraire, pourrait-on même dire).

Ce qui de toutes les façons montre la décision irrévocablement résolue des Etats-Unis de poursuivre et d'exploiter au maximum leur actuel avantage d'une manière urgente, inconsidérée, mais pleinement conscients des terribles enjeux ultimes de ces batailles - déjà finales - pour la domination politico-économique planétaire des années décisives à venir. Domination politico-économique, pourtant, qui en cache une autre, civilisationnelle et religieuse, donnant raison aux thèses de Samuel Huntington. Car les enjeux ultimes, il est grand temps non seulement qu'on le comprenne, mais qu'on l'affirme aussi, des batailles finales actuelles, apparaissent comme étant, en dernière analyse, des enjeux fondamentalement spirituels, religieux.

4.

En tout cela, en attendant aussi que la poussée politico-stratégique des Etats-Unis dans le Pacifique parvienne à mettre les bases d'une "grande entente" avec la Chine - ce que l'on appelle, aujourd'hui, à Washington, le Projet Final - qui, engagée dans une alliance fondamentale avec les Etats-Unis, leur livrerait ainsi le c∫ur même du "Grand Continent" européen. Et cela malgré la présence, dans la région même, de l'Inde et du Japon sur les positions irréductiblement anti-chinoises qui sont actuellement les leurs dans le cadre de la participation à part entière qu'ils assurent au projet impérial eurasiatique engagé par l'axe Paris - Berlin - Moscou - New Delhi - Tokyo.

La Chine sera-t-elle l'allié principal des Etats-Unis?

Mais, de toutes les façons, l'option d'un déplacement prochain de la géopolitique planétaire offensive des Etats-Unis vers le Pacifique n'est en réalité qu'un leurre, qu'un piège, destiné à attirer opérationnellement la Chine dans l'entreprise offensive finale des Etats-Unis contre la communauté impériale eurasiatique.

L'entente planétaire des Etats-Unis avec la Chine et le renversement de l'ensemble de la "grande politique" américaine en direction du Pacifique constitue, on le sait, une constante obsessionnelle, un projet souterrain permanent d'une certaine diplomatie américaine parallèle, mais toujours sur la brèche, guettant l'occasion de se manifester et qui, parfois, y parvient même. Ce qui pourrait être le cas, aussi, actuellement.

5.

Cependant, outre l'option d'un rapprochement et d'une entente avec la Chine et de la réorientation de la "grande politique" des Etats-Unis vers le Pacifique, une autre option stratégique fondamentale mobilise aujourd'hui les desseins en chantier de la politique planétaire des Etats-Unis, qui essayent, en même temps, d'arriver à une "intégration atlantique" des Etats-Unis aux côtés de l'Europe et de la Russie - George Bush vient de faire des propositions extrêmement avancées dans ce sens - dont il faut néanmoins comprendre qu'elle ne représente qu'une contre-stratégie supplémentaire des Etats-Unis dans leur entreprise en cours de démantèlement de la Grande Europe de ligne "eurasiatique". En effet, en se faisant admettre au sein de l'unité continentale de l'Europe et de la Russie, les Etats-Unis ne font que tenter de faire déraper l'intégration grand-continentale eurasiatique dans un sens contraire à ses propres buts. Orienté, fondamentalement contre la domination planétaire des Etats-Unis, le projet de la réintégration impériale de l'Europe - de la plus Grande Europe, Russie y incluse - deviendrait, en acceptant que les Etats-Unis les rejoignent, un outil supplémentaire du dessein de domination planétaire finale qui est actuellement le leur.

Les Etats-Unis jouent donc, en même temps, sur deux options stratégiques fondamentales, où l'"option chinoise" ou l'option du Pacifique, s'oppose dialectiquement à l'"option européenne", à l'option atlantique, dans le cadre d'une même grande entreprise contre-stratégique visant le démantèlement de l'unité impériale eurasiatique. Alors que c'est en restant indéfectiblement identique à elle-même, et en s'appuyant sur le Tibet, l'Inde et le Japon, que la fédération impériale eurasiatique finale se posera comme une volonté et unité totale de destin suprahistorique, parvenant ainsi à imposer - suivant la géniale vision géopolitique de Guido Giannettini - le futur partage sécessionnel de la Chine entre la "Chine du Nord", de substance "mongole et ouralo-altaïque", et la "Chine du Sud", appartenant à l'espace océanique du Pacifique et de l'Insulinde.

Et ce sera, à ce moment-là, par un juste retour des choses, au Tibet ayant retrouvé sa liberté, qu'il reviendra de régenter, comme du temps de l' "empire tibétain de la Chine", la nouvelle - et très ancienne - communauté mongole et ouralo-altaïque de la "Chine du Nord", portée alors à venir s'adjoindre tout naturellement à notre propre unité de combat impérial eurasiatique.

Les Etats-Unis jouent donc à la fois en direction d'une entente fondamentale avec la Chine, et en direction d'une intégration atlantique diversionniste Etats-Unis, Europe, Russie: le dédoublement stratégique de l'action planétaire actuelle des Etats-Unis vise donc à la fois le Pacifique et l'Atlantique, engageant les dimensions d'une entreprise de domination planétaire intégrale, celle de l'hégémonie impériale finale.

Or c'est bien ce qu'il s'agit, pour nous autres, tenants de la ligne grand-continentale eurasiatique, la ligne haushoferienne du Kontinentalblock, d'empêcher, dans les termes d'une entreprise contre-stratégique d'horizon suprahistorique, "transcendantal". Car le parti eurasiatique de l'histoire mondiale à sa fin comporte, fondamentalement, une contre-partie religieuse, eschatologique, apocalyptique même, concernant les destinées ultimes du Regnum Sanctum, qui s'ouvre au-delà de l'histoire.

Ce qui introduit donc dans l'actuelle compétition planétaire des puissances au combat pour la domination finale du monde et de l'histoire une composante transcendantale étrangère au monde où s'exercent ces puissances et leur historia propre, une composante fondamentalement surnaturelle, en provenance de l'"autre monde". Et tel étant, d'ailleurs, le "grand secret" de la doctrine impériale eschatologique de l'orthodoxie intraitable de Vladimir Poutine et des buts à couvert de son action d'ensemble, tant sur le plan de la délivrance finale de la Russie que sur celui de l'assomption de l'Europe dont parlait Raymond Abellio, qui sera une assomption eurasiatique.

Dans l'interrègne de la guerre dialectique planétaire

Un essayiste russe, Anatole Ivanov, écrivait récemment que l'"action terroriste du 11 septembre a changé le sens de la marche de l'histoire mondiale". Je crois qu'Anatole Ivanov a entièrement raison: devant la menace devenue paroxystique du terrorisme islamiste planétaire, un réflexe vital de concertation, d'unité d'action politico-stratégique, a joué à l'intérieur du camp assiégé, qui avait atteint son point le plus significatif lors de la déclaration commune, à Shanghai, en septembre 2001, des Etats-Unis, de la Russie et de la Chine, déclaration qui, en principe, mettait les bases d'une communauté contre-terroriste planétaire. La réponse affirmative de Vladimir Poutine à l'offre de George Bush concernant la mise en ∫uvre d'une unité d'action contre-terroriste commune comprenant les Etats-Unis, l'Europe et la Russie s'expliquerait donc, non point comme je ne sais quelle reculade de la Russie, mais tout simplement par l'engagement dialectique de celui-ci qui, en entrant - ou faisant semblant d'entrer - dans le jeu des Etats-Unis, bloquait momentanément leur action offensive anti-continentale, tout en gagnant du temps par rapport à la mise en place du dispositif d'ensemble de la conspiration mondialiste des Etats-Unis. Qui doit prendre de vitesse l'émergence politico-historique impériale de l'unité continentale eurasiatique, ou perdre, d'avance, la partie.

Car, les choses en étant venues où elles sont, le temps devient, à l'heure actuelle, un facteur absolument décisif dans la conduite opérationnelle de la conflagration politique larvaire, secrète, en cours; la guerre planétaire entre les deux camps, celui de la conspiration mondialiste des Etats-Unis et celui de la mise en ∫uvre accélérée de l'intégration impériale finale grand-continentale eurasiatique, entreprise, soutenue et poussée en avant par la "Nouvelle Russie" de Vladimir Poutine, devenant, aujourd'hui, fondamentalement une guerre dialectique, où les deux camps en confrontation se combattent tout en se rapprochant et se rapprochent tout en se combattant. Chaque camp essaie, de son côté, de gagner du temps par rapport à l'autre, et, pour cela, les uns comme les autres vont jusqu'à suspendre, ensemble, leurs hostilités, pour mieux pouvoir les reprendre quand l'heure en sera vraiment venue. Et chaque camp mettant à profit le temps gagné pour mieux assurer ses propres positions offensives, pour placer occultement, et d'une manière plus décisive, le plus en avant possible, ses propres instances d'intervention.

Ce qui exige une maîtrise extraordinaire du jeu dialectique des puissances antagonistes en action tout en définissant, de par cela même, le "moment actuel" de la conflagration planétaire en cours d'une manière encore relativement dissimulée. Et dont les définitions de sa propre actualité ne sauraient pas ne pas être elles-mêmes dissimulées, mais de moins en moins.

Et les choses à présent s'affirmant, très ouvertement, comme si la "ligne de rupture et de séparation ontologique" des deux camps ne passait plus seulement entre ceux-ci, entre les deux camps antagonistes se faisant face, mais aussi à l'intérieur même de chacun de ces deux camps. Cela se vérifie tant dans le cas de la Chine que dans celui des Etats-Unis, et aussi en ce qui concerne l'Europe elle-même, divisée dans son identité par les résultats terrifiants du travail de subversion poursuivi, pendant des années, par le libéralisme et la socialo-démocratie au service des puissances nocturnes que l'on sait. Ou que l'on ne sait même pas.

Le combat dialectique intérieur du camp européen en crise

On comprendra qu'en ce qui nous concerne nous autres, ceux du camp grand-continental eurasiatique, le problème qui se pose à nous, à présent, d'une manière tout à fait incontournable, est celui d'une prise de conscience, d'une auto-révélation totale au sujet de la situation qui nous est faite sur le double plan (1) de notre propre identité dans ses ultimes positions suprahistoriques, de notre identité dogmatique, et (2) de notre situation politico-historique d'ensemble, de notre identité du moment. En effet, en tant que parti de l'être, nous sommes, à un niveau transcendantal suprahistorique, gagnants d'avance. Alors qu'au niveau de notre situation historique du moment, nous sommes perdants d'avance.

Ainsi nous est-il donc demandé, dans les termes d'une guerre révolutionnaire des consciences, d'une guerre dialectique totale, de mobiliser révolutionnairement la conscience d'ensemble des actuelles nations de l' "Ile Eurasiatique" sur le concept suprahistorique de la grande communauté de destin - de prédestination eschatologique - qui est la nôtre, faire comprendre le secret polaire de l'unité abyssale de notre civilisation et de notre être propre.

Il s'agit donc d'une double révolution idéologique et spirituelle à déclencher à l'intérieur de notre propre camp, et de parvenir à la mener à son but ultime: la constitution d'un bloc monolithique de conscience révolutionnaire et suprahistorique planétaire, engagée dans une contre-conspiration opposée à la conspiration mondialiste des Etats-Unis et de ce qui se cache derrière ceux-ci. Et cette contre-conspiration des nôtres devant amener, à terme, la grande "Ile Eurasiatique" à sa situation finale de suprême superpuissance du Troisième Millénaire.

Car nous disposons déjà de tout ce dont nous avons besoin maintenant: pour que notre plus grand destin finalement s'accomplisse, il ne nous faut plus qu'une révolution dialectique, l'émergence et l'affirmation révolutionnaire directe de la nouvelle conscience impériale eurasiatique engagée dans le sens de son accomplissement politico-militaire immédiat.

Aussi peut-on dire que la plus Grande Europe, ce n'est désormais plus que notre propre prise de conscience de la plus Grande Europe.

Il faudra donc que, nous tous, nous devenions les agents secrets d'influence et d'intervention souterraine de cette nouvelle conscience révolutionnaire grand-continentale, qui est la conscience même de notre salut et de notre délivrance, de la libération finale de l'Europe et de l'ensemble du "Grand Continent" eurasiatique, suivant le mystérieux concept heideggerien de Wieder, d' "encore une fois".

Car encore une fois nous briserons l'histoire.

C'est bien ce qui ne manquera pas de faire ressortir en force le rôle fondamental de l'encadrement idéologique révolutionnaire à mettre d'urgence en place dans notre propre camp, de "Tokyo à Dublin". Ainsi que la double intervention idéologique révolutionnaire qui devra être menée à fond par nous autres, simultanément et à couvert, à l'intérieur même des camps antagonistes de la Chine et des Etats-Unis, qui s'opposent, chacun de son côté, à notre camp, tout en s'opposant aussi entre eux.

Provoquer des ruptures sécessionnelles en Chine et aux Etats-Unis

Car c'est la même rupture ontologique, et dialectiquement sécessionnelle, que nous allons devoir faire intervenir, quand le "moment en sera venu", à la fois à l'intérieur de la Chine tout comme à l'intérieur des Etats-Unis: de même que la Chine devra alors se trouver séparée en elle-même, la "Chine du Nord" amenée - suivant les doctrines géopolitiques visionnaires de Guido Giannettini - à faire sécession de la "Chine du Sud", de la Chine "océanique", axée sur le Pacifique, nous devrons également faire que se produise, à l'intérieur aussi des Etats-Unis, une rupture sécessionnelle, définitive, entre la fraction encore saine, nationale républicaine du peuple américain, et la composante négative, dégénérée, de celui-ci, sa composante "progressiste", "démocratique".

Etant prévisible que, dans ce cas-là, tant la "Chine du Nord" que la fraction saine, nationale républicaine, sécessionnelle, des Etats-Unis, devront finir par se ranger de notre côté dans la conflagration finale des deux mondes en opposition ontologique totale, le monde de l'être et le monde du non-être, le monde de l' "Empire de la Fin" et le monde de l' "Anti-Empire", de l'inexistence et du vide chaotique.

Il n'y a donc pas pour nous autres de tâche, de "mission révolutionnaire" plus impérieusement à suivre que celle de la mise en place des structures d'instruction idéologique, approfondies et avancées, engagées à faire émerger la supra-conscience ontologique de la contre-conspiration impériale eurasiatique face à la conspiration mondialiste des Etats-Unis, qui est la conspiration agissante du non-être.

Une supra-conscience ontologique qui sera fondement révolutionnaire de la nouvelle histoire occidentale du monde, et du nouvel Occident de l'histoire à sa fin.

Des batailles immédiates

A l'heure présente, l'axe transcontinental eurasiatique Paris - Berlin - Moscou - New Delhi - Tokyo apparaît comme répondant à une double structure constitutionnelle intérieure: car, si ses trois premières instances, situées dans l'Est du "Grand Continent" eurasiatique, Moscou, New Delhi, Tokyo, correspondent à des pays ayant pleinement retrouvé - à travers les régimes nationaux en place de Vladimir Poutine, d'Atal Behari Vajpayee et de Junichiro Koizumi - leur intégrité nationale la plus profonde, leur propre être et leur propre destin de dimensions continentales et planétaires, par contre, ses deux instances européennes de base, Paris et Berlin, se trouvent plongées l'une et l'autre dans un état de catastrophe politique totale, à cause des régimes socialisto-trotskistes et sociaux-démocrates actuellement au pouvoir en France et en Allemagne.

Avec, pour l'Allemagne, la "circonstance atténuante" des actuelles relations, avancées, vitales, suractivées, du chancelier Gerhard Schröder avec la "Nouvelle Russie" de Vladimir Poutine. Alors que la France s'obstine à se maintenir sur une ligne politique essentiellement anti-russe, sans doute à cause de son gouvernement actuel, qui, sous un masque socialiste, est un gouvernement trotskiste d'une part; et, d'autre part, à cause des grands choix religieux orthodoxes, "eschatologiques", de Vladimir Poutine, qui insupportent les infrastructures fondamentalement matérialistes, anti-religieuses, secrètement "satanistes" du pouvoir occulte régissant, dans l'ombre, les destinées politiques actuelles de la France. Les intraitables ressentiments anti-russes d'un gouvernement trotskiste, soutenu par l'hostilité agissante dans l'ombre d'un super-pouvoir occulte souterrainement en place, tout-puissant, contre la "Nouvelle Russie" ayant retrouvé sa grande foi orthodoxe antérieure, cela fait un barrage infranchissable, c'est certain; mais un barrage qu'il s'agit d'abattre, et que nous saurons anéantir.

Ainsi, la France, qui, de par ses origines mêmes, de par son identité secrètement "archaïque", de par la nature eschatologique finale de ses missions historiques propres, se devait d'être en continuation le pilier axial, la centrale suractivée et suractivante de la plus Grande Europe naissante, se trouve-t-elle aujourd'hui réduite à une situation désespérée, sans plus aucune issue autre que celles des "derniers choix", les choix de l'action révolutionnaire directe, de la "guerre civile".

Heureusement que les élections législatives de juin 2002, qui vont sans doute renvoyer l'actuel gouvernement socialo-trotskiste au néant d'où il était sorti, et éloigneront ainsi le spectre sanglant de la guerre civile, de la "guerre politique totale", comme cela avait été le cas lors de la guerre de libération nationale espagnole de 1936-1939. Une certaine France clandestine va alors pouvoir faire surface. Mais l'horizon reste sombre, très sombre.

Il reste pourtant à relever qu'un processus en chaîne de libération national-révolutionnaire anti-socialo-communiste de ligne grand-européenne est déjà en cours d'affirmation, un certain nombre de pays européens - l'Espagne, l'Italie, la Serbie, l'Autriche, et plus récemment le Danemark et le Portugal - étant malgré tout parvenus à s'auto-libérer démocratiquement des régimes d'aliénation anti-nationale qui leur avaient été imposés à dessein par les machinations subversives de la conspiration mondialiste des Etats-Unis. A s'en libérer plus ou moins, mais le fait est là, indiscutable, dont la signification ne peut pas ne pas être prise en compte.

Pour un "Komintern" national-révolutionnaire

La création et la mise en marche immédiate d'une "centrale secrète" de direction et de contrôle politico-stratégique de l'ensemble des mouvements nationaux arrivés actuellement au pouvoir à l'intérieur de l'espace géopolitique grand-européen, la mobilisation, par nous autres, d'une sorte de "Kominterm" national-révolutionnaire, semblerait, par conséquent, devenir, à présent, une nécessité opérative devant marquer le grand tournant politico-historique dont l'avènement paraît ainsi s'annoncer. Nécessité opérative impliquant que, réellement, l'on saute le pas, et à laquelle il ne nous est déjà plus possible de ne pas donner cours, et cela d'une manière d'autant plus pressante que la tâche de l'installation immédiatement active de cette "centrale secrète" des mouvements nationaux-révolutionnaires, actuellement en ligne dans les pays européens déjà libérés du socialo-communisme, nous concerne directement, nous revient de droit à nous autres, "ceux des ultimes limites".

Tout concourt en effet à laisser croire que l'été 2002 verra se produire le "grand tournant", pour lequel il faudra que nous nous trouvions tout à fait prêts. Dans un certain sens, il se fera sans doute qu'il ne nous faille même plus alors avoir à tenir compte de la situation politico-historique en cours. Car ce ne seront plus les événements, quels qu'ils soient, ni surtout pas les rapports des forces objectivement en présence qui, le moment venu, auront à décider de ce qui doit mystérieusement se passer: c'est le secret abyssal de l'histoire elle-même, de la "grande histoire", qui va devoir agir là, suivant une volonté non-humaine, extérieure à ce monde, fondamentalement surnaturelle et qui, pour le moment, nous reste encore inconcevable. Totalement inconcevable. Et déjà, à présent, nous sommes portés en avant par un flux occulte de l'histoire, à la fois impénétrable et auquel rien ne pourra plus résister.

Tout ce qu'il nous fallait savoir, idéologiquement et stratégiquement, du "moment politique planétaire" actuel, vient d'être dit, ici même, et tout ce qu'il nous reste encore à faire, c'est d'en prendre conscience en profondeur, afin qu'aussitôt après, nous puissions faire ce qui doit être fait. Notre chemin est tracé, nous sommes pris en charge.

Jean PARVULESCO.
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