contact presentation soutien proposer article contact
transp
 
actualite
blank
blank
Éditorial
Politique
Étranger
Tribune libre
theoriciens
Yockey
Thiriart
Douguine
Evola
Autres
histoire
France
Italie
Espagne
Amérique latine
Allemagne
Pays anglo-saxons
Europe de l'Est
Autres
imperialisme
Entretiens
Antiaméricanisme
Antisionisme
Varia
spiritualites
Alternatives religieuses
Tradition
Varia
liste
liste
detail
sites nc
snc
accueil
recherche
recherchez
avancee
Vendredi, 22 Juillet 2005
imprimer
mail
Paranoiaque/paranoïa
Dr. Alan Cantwell
Impérialisme :: Varia
Les mots d’ordre des médias pour réduire au silence le Politiquement Incorrect

Immédiatement après l’attentat contre l’immeuble fédéral à Oklahoma City en 1995, il y eut une campagne des médias blâmant les gens paranoïaques et les milices anti-gouvernementales pour ces morts violentes. Maintenant, avec les attaques du 9/11, les médias parlent d’un « lobby de la conspiration » dont la prémisse de base est que le président Bush, la CIA et les grandes compagnies pétrolières ont soit planifié les attaques soit les ont laissées se produire pour assurer l’approvisionnement US en pétrole, s’emparer du Moyen-Orient et établir un gouvernement mondial.

Dans un éditorial du Los Angeles Times (24 mars 2002), Gale Holland affirme que le dénommé lobby de la conspiration est un sous-groupe infime mais persistant engendré par l’assassinat de John F. Kennedy et alimenté par les scandales et les complots de la CIA dans les décennies suivantes. Pour souligner la stupidité de la théorie de la conspiration, une grande photo de Ben Laden est placée à coté de celle d’Elvis Presley, avec la légende : « comme Elvis Presley, Ossama Ben Laden ressurgit partout, particulièrement dans l’Utah, où il est souvent vu en train de dévorer un Big Mac ».

Comme on pouvait s’y attendre, Holland utilise le mot paranoïa dans son paragraphe final : « Parfois la vérité est plus étrange que la fiction, mais parfois la fiction est seulement de la fiction. Trouver la vérité est difficile, l’accepter peut être encore plus dur. La paranoïa est beaucoup plus facile. Le 11 septembre a pu nous priver de notre sens de la normalité, mais nous ne pouvons pas le laisser troubler notre raison ».

Ce qui est évident, c’est que les principaux médias acceptent vite la version politiquement correcte et officielle d’un événement, telle qu’elle est fournie par des sources gouvernementales officielles, et mettent toutes les versions politiquement incorrectes de l’histoire dans la poubelle pour théories du complot. Faire partout la guerre aux « forces du mal » est considéré comme normal ; croire en des théories du complot est non-patriotique et frise la trahison. Nous demandons des preuves pour les conspirations, alors que des pièces à conviction sont décortiquées par une équipe de juristes, de comptables et de cadres bien payés, comme dans le cas des scandales Emron et Arthur Andersen.

Tout chercheur qui a creusé sérieusement pour trouver « la vérité » sait qu’on la trouve rarement dans les médias. Après tout, la spécialité des principaux médias est de fournir de nouvelles histoires, pas de résoudre les maux de la société, ni d’ennuyer les gens avec de « nouvelles histoires ». Les reporters tirent fierté de faire des reportages impartiaux, sans prendre parti ni injecter des opinions personnelles dans leurs histoires. Peu de nouveaux auteurs ont le courage ou la capacité pour enquêter sur des théories du complot potentiellement explosives qui pourraient embarrasser le gouvernement, ou leurs annonceurs ou leurs directeurs – ou même leurs lecteurs.

En dépit de ces défauts, les médias semblent prendre plaisir à rejeter comme « paranoïaques » les gens qui croient en des théories du complot de toute sorte.

D’après le dictionnaire Webster, la paranoïa est un diagnostic psychiatrique grave : une psychose caractérisée par des illusions ou une persécution ou une folie des grandeurs systématiques, habituellement sans hallucinations. La paranoïa peut aussi être définie comme une tendance de la part d’un individu ou d’un groupe à une suspicion et à une méfiance excessives et irrationnelles vis-à-vis des autres. Les gens qui exhibent de tels traits psychiatriques sont paranoïaques.

Un diagnostic précis de paranoïa requiert l’expertise d’un professionnel de la psychiatrie. Un diagnostic est fait après un soigneux examen mental et physique du patient, et doit inclure un dossier médical et une observation psychiatrique détaillés.

Tout cela est ignoré par les journalistes qui traitent les gens de paranoïaques sans aucune discrimination. Leur but est de discréditer la capacité d’intelligence et de raisonnement d’une personne. Le fait de traiter injustement les gens de paranoïaques est vicieux et méchant ; et le mot peut être aussi haineux que des mots comme « nègre », « youpin » et « pédé ». Quand des termes comme paranoïa et paranoïaque sont lancés partout dans les médias, la communication rationnelle n’est plus possible.

Une personne paranoïaque n’est pas normale parce que la paranoïa indique un esprit malade.

Dans leur quête du pouvoir, les politiciens décrivent souvent leurs ennemis supposés comme malades. Hitler était un maître de cela. Après s’être assuré de la coopération des physiciens allemands, il débarrassa le Troisième Reich de milliers de handicapés mentaux et physiques en les assassinant. Quand cela fut accompli, il se tourna contre les Juifs. Il qualifia les Juifs de cancer qui devait être extrait d’une Allemagne malade. Ainsi, les racines de l’Holocauste furent plantées.

Qualifier les gens de malades est un moyen efficace de les discréditer et de les réduire au silence.

Le matraquage médiatique sur la paranoïa est évident dans l’article de Michael Kelly, « La route de la paranoïa », un essai de 13 pages qui fut publié dans The New Yorker, le 19 juin 1995, peu près l’attentat d’Oklahoma City. D’après Kelly, « Il y a toujours eu des franges radicales à gauche comme à droite qui croient que le gouvernement conspire contre le peuple. Mais dernièrement, les deux ont formé une étrange alliance – la paranoïa unie – qui touche des millions d’Américains mécontents ». Il passe en revue les principales théories du complot, et interviewe le conspirationniste Bob Fletcher, membre d’une organisation politique appelée la Milice du Montana. Sans surprise, Kelly fait apparaître Fletcher comme un gentil toqué.

Alors que je lisais « La route de la paranoïa », j’ai soudain réalisé que je faisais partie de l’histoire de Kelly. Pendant presque une décennie, j’avais diffusé l’idée que le SIDA était né comme un virus génétiquement créé qui avait été délibérément semé dans la population africaine noire et dans la communauté masculine gay américaine au moyen des programmes de vaccination sponsorisées par le gouvernement et au moyen des expériences menées à la fin des années 70 (pour plus d’information sur l’origine humaine du SIDA, allez sur google.com et tapez « AIDS biological warfare ». Voir aussi http://aidsbiowar.com.)

Ma maison d’édition, Aries Rising Press, avait publié deux livres sur le sujet du SIDA en tant qu’épidémie créée par l’homme, qui avaient été bien accueillis et présentés dans la presse alternative et totalement ignorés dans les principaux médias. En 1989, mon livre « AIDS & The Doctors of Death » fut mis en vente par un libraire indépendant à la Conférence Internationale sur le SIDA à Montréal. La présence du livre rendit si furieux les officiels de l’Organisation Mondiale de la Santé qu’ils demandèrent que le livre soit enlevé des rayonnages et qu’il soit banni de la conférence.

En dépit de tout cela, je ne m’attendais pas à trouver Aries Rising Press incluse dans la liste de Kelly de plusieurs douzaines de « médias alternatifs en croissance rapide qui font le trafic du conspirationnisme ». Même le mot « trafic » suggérait que ma maison d’édition était d’une manière ou d’une autre impliquée dans une activité illégale, au lieu d’une recherche de bonne foi et bien documentée sur l’origine du HIV.

Kelly mentionne la croyance conspirationnelle selon laquelle « le SIDA est un complot gouvernemental pour détruire les Noirs et les homosexuels », mais ne fournit pas plus de détails. Est également cité un sondage de 1990 effectué parmi les Afro-américains, concluant que « un tiers pense que le HIV a été produit par des scientifiques et disséminé dans les zones noires dans un but de génocide ».

Pendant les deux dernières décennies de reportages médiatiques sur les diverses théories de l’origine du SIDA, la théorie que la maladie pourrait avoir été créée par l’homme est occasionnellement mentionnée. Cependant, les preuves scientifiques appuyant cette théorie ne sont jamais mentionnées, et l’idée est habituellement écartée comme erronée et paranoïaque.

Initialement, les médias annoncèrent la théorie du singe vert, proposée pour la première fois par Robert Gallo, le soi-disant découvreur du virus du SIDA. Dans un livre récemment publié, intitulé « Science Fictions: A Scientific Mystery, a Massive Cover-up, and the Dark Legacy of Robert Gallo », le reporter John Crewdson du Chicago Tribune discrédite totalement la découverte du HIV par Gallo et affirme qu’en fait le scientifique a chapardé le virus à des scientifiques français de l’Institut Pasteur. Crewdson, qui fut le premier à révéler les irrégularités scientifiques de la recherche de Gallo sur le SIDA en 1989, affirme que les suites judiciaires conséquentes furent finalement closes en 1993 et seulement sur l’intervention d’officiels de haut rang des gouvernements français et américain.

De plus, la théorie du singe de Gallo a été remplacée par la théorie du chimpanzé. Actuellement, la nouvelle « version officielle » approuvée par le gouvernement concernant l’origine du SIDA est que le HIV commença dans la forêt vierge africaine lorsqu’un virus de chimpanzé « sauta la barrière des espèces », très probablement lorsqu’un chasseur se fit une coupure au doigt en tuant un chimpanzé. La manière dont une épidémie hétérosexuelle noire en Afrique aurait pu se transformer en une maladie trouvée exclusivement chez les hommes homosexuels blancs à New York à la fin des années 70 n’a jamais été expliquée d’une façon convaincante.

L’ancien Commissaire à la Santé de la ville de New York, Stephen Joseph, dans son livre sur le SIDA, « Dragon Within the Gates », écarte aussi sans explications « la théorie paranoïaque du SIDA comme invention délibérée de guerre biologique ». Cependant, il note « les traces laissées par l’expérience Tuskegee » dans la communauté noire.

Dans cette tristement célèbre expérience gouvernementale sur la syphilis, les docteurs de la santé publique mentirent délibérément aux métayers noirs d’Alabama pendant plus de 40 ans. Les hommes ne furent jamais informés qu’ils avaient été contaminés par la syphilis, et quand un médicament à base de pénicilline devint disponible dans les années 40, les docteurs retinrent le traitement de manière à pouvoir étudier les effets dévastateurs de la syphilis non traitée. Quand les hommes moururent, les docteurs se précipitèrent pour faire une autopsie, cajolant la famille pour qu’elle donne son autorisation en échange de la prise en charge des dépenses funéraires par le gouvernement. Sous la pression des activistes des droits civiques, cette expérience raciste fut finalement abandonnée en 1972.

Joseph écrit que le souvenir de Tuskegee « alimenta une théorie du complot selon laquelle le SIDA aurait résulté d’une expérience biologique, ayant mal tourné, réalisée sur des Africains par le gouvernement des Etats-Unis ».

Mais les théoriciens de la conspiration savent que les docteurs et les scientifiques du gouvernement, et l’armée, ont conduit des expériences secrètes pendant des décennies sur des civils sans méfiance. Récemment, la nation a été choquée d’apprendre que des physiciens avaient réalisé des expériences de radiation dangereuses sur des patients hospitalisés ne se doutant de rien, depuis les années 40 jusqu’aux années 80. Après un demi-siècle de dissimulation gouvernementale, la preuve fut finalement révélée quand des documents gouvernementaux précédemment classifiés furent rendus publics par le Département de l’Energie (pour plus de détails, tapez « Human Radiation Experiments » sur google.com. Voir aussi le livre de la titulaire du Prix Pulitzer Eileen Welsome : « The Plutonium Files; America’s Secret Experiments in the Cold War »).

Seul un idiot pourrait croire que les conspirations financées par le gouvernement n’existent pas. L’histoire a prouvé que les médias ne peuvent pas nous protéger ou nous informer des énormes programmes gouvernementaux qui nuisent à des gens innocents.

Les accusations d’expériences secrètes et immorales contre des citoyens sans défense ne sont pas des délires de gens paranoïaques. Au contraire, ce sont des accusations sérieuses venant de citoyens informés et éclairés.

Il est temps de s’élever contre l’utilisation mensongère du qualificatif de paranoïaque contre les gens.

Paranoïaque et paranoïa sont des termes acceptables lorsqu’ils sont utilisés dans un cadre médical. Mais ils n’ont pas leur place dans la diffamation et le dénigrement de gens qui expriment des vues alternatives dans une société démocratique.

----------------------------------

Le Dr. Cantwell est l’auteur de « Queer Blood » et de « AIDS and the Doctors of Death », deux livres sur l’origine humaine du SIDA. On peut obtenir plus d’informations auprès de Aries Rising Press, PO Box 29532, Los Angeles, CA 90029 USA. (E-mail: [email protected]) et en visitant http://aidsbiowar.com.

Article publié dans la revue australienne « New Dawn » No. 72 (mai-juin 2002).

© Copyright 2002 by New Dawn Magazine and the respective authors.
0
depeches
blank
faire un don
rss flux rss
blank
 
 
© 2002–09 :: v2.0
derniers documents
Écrire contre la modernité (entretien avec Pierre Le Vigan) :: 20/08/13
Jacques Vergès : "Nous assistons à une époque d’ensauvagement de l’humanité" (INTERVIEW) :: 20/08/13
Entretien avec Michel Sauve, auteur de Récit vécu de la fin de la Commune de Paris par un bourgeois anonyme :: 18/08/13
L'héritage de Dominique Venner :: 16/08/13
Entretien avec Arnaud Bordes :: 13/08/13