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Samedi, 11 Janvier 2003
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Isengard-Mordor, l'axe du mal
Thomas Demada
Spiritualités :: Varia
Depuis près d'une semaine "les deux tours", deuxième opus de la trilogie de Tolkien émerveille les foules dans les salles franco-wallonnes. Il s'agit bien d'un opus car la réalisation du néo-zélandais Peter Jackson (dont on se remémore avec délice de tripes et de cervelles le malsain et juteux "Braindead") tient de l'opéra wagnérien plutôt que du "blockbuster" hollywoodien.

Une fois l'émerveillement et les violentes céphalées passées (depuis "gladiator" de Ridley Scott la mode est au ballottage de caméra pendant les scènes de combat, reproduisant ainsi le chaos des affrontements au contact) on peut légitimement se demander si ce nouveau film ne participe pas au bellicisme américain.

Loin de moi l'idée de faire des interprétations fumeuses ou des extrapolations tordues (voxnr n'est pas le réseau Voltaire), mais l’œuvre de Jackson respectant à la lettre (si ce n'est quelques omissions comme celle de la présence des barbares du pays de Dun dans les armées de l’Isengard affrontant les réfugiés du gouffre de Helm) le deuxième tome des écrits Tolkienien (contrairement à son premier volet où il prit quelques libertés, notamment en coupant le pauvre Tom Bombadil...) on peut donc repérer facilement les rajouts, les innovations du réalisateur.

Pour mémoire rappelons que tournant un chapitre par an, Peter J. a donc réalisé (et co-produit) les "deux tours" en pleine fièvre du 9-11.

Ainsi il transforme ce qui n'est dans le livre qu'une simple infiltration par la gorge se trouvant à la base du mur, en une attaque d'un commando-suicide ourouk-aï (rappelant les kamikazes palestiniens face à Tsahal) faisant voler en éclats le mur d'enceinte.

Le discours de Saroumane à son armée ressemble à s'y méprendre au "triomphe de la volonté", l'Isengard y est un nouveau stade Zepplin où Saroumane-Hussein s'adresse à des troupes strictement alignées aux étendards noirs frappés d'une mince main blanche (le spiegel des SS).

Il insiste à loisir sur la présence d'"orientaux" dans les armées du mordor aux yeux soulignés de noir que l'on aperçoit quand Sam, Frodon et Gollum arrivent à la porte noire de Cirith Gorgor. Ors Tolkien ne nous livre pas de type ethnique pour ces soldats dans son livre... Qui viennent pour lui de l'Est, si Tolkien voulait faire allusion à quelque chose ce serait plutôt à l'union soviétique.


Je pourrai continuer à loisir... Résumons en affirmant que Jackson s'est attaché à un manichéisme puéril qui n'est pas celui de l’œuvre de Tolkien. Pour l'obèse néo-zélandais d'un côté nous avons des nations d'hommes à la peau claire, passant leur temps à se quereller (les nations européennes : germano-scandinave pour le Rohan et l’Angleterre pour le Gondor) mais heureusement sauvés par la superpuissance elfique (les Etats-Unis), et un petit peuple "élu" : les Hobbits. Ce petit monde s'oppose à des mégalomanes et leurs armées marchant au pas cadencé appuyé par des auxiliaires "métèques" (des pakistano-arabes pour les suderons et des sino-coréens pour les "orientaux"). Il faudrait une bonne dose de mauvaise fois et d'américanophilie pour ne pas voir un parallèle avec notre situation actuelle. La terre du milieu est donc menacée par des Tiers-mondofascistes !

Tolkien n'avait sûrement pas de volonté similaire. Il voulait doter le monde anglo-saxon d'un cycle des Niebelungen et pour avoir connu la guerre et y avoir participer dans son régiment du Lancashire il ne l'aimait guère. C'était un homme franchement conservateur qui aimait le calme verdoyant de la campagne anglaise. Qu'il ait été doucement antisémite et qu'il ait paré les orques des rites cannibales et du côté brouillon (bien loin des marches au pas...) de certaines tribus nègres ne fait aucun doute (il était originaire d’Afrique du sud). Ne salissons pas le médieval-fantastique avec notre pale-ici. Les ricains ne rechignent nullement à jouer sur le registre du "machisme" de l'esthétique fasciste et sur la nostalgie nordique : ils avaient appelé leur base du Groenland Thulé. Méfiance donc...

Finissons par un passage du livre "les deux tours", au moment où Sam voit tomber mort à ses côtés un homme "à la main brune et aux cheveux noirs tressés" :

"Ce fut la première vision que Sam eut de la bataille des Hommes contre les Hommes, et elle ne lui plut guère. Il fut heureux de ne pas voir le visage mort. Il se demanda comment s'appelait l'homme et d'où il venait ; s'il avait vraiment le coeur mauvais ou quelles menaces ou mensonges l'avaient entraîné dans la longue marche hors de son pays ; et s'il n'aurait pas vraiment préféré y rester en paix." Chapitre IV, Page 358, édition Pocket.
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