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Jeudi, 12 Avril 2012
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Onfray a les mains propres
Claude Bourrinet
Théoriciens :: Autres
Onfray a les mains propres
« Ce soir ou jamais », émission télévisuelle animée très tardivement par Taddéi, le seul moment culturel et polémique de la petite lucarne, à quelque chose près, qui soit intéressant à suivre, a reçu récemment l’entrepreneur d’idées Michel Onfray, habitué au demeurant des plateaux et du « monde » médiatique. D’habitude, notre agitateur s’en prend à Dieu. Mais comme le Ciel est un peu loin, il a décidé de jeter la pierre sur Mélanchon. Ce n’est certes pas une mauvaise cible. Que lui reproche-t-il au juste. Au Saint-Just, pourrions-nous dire. Car notre ratiocineur de pensées mâchées n’a d’yeux ( !) que pour les mains potentiellement sanglantes du preneur virtuel de la Bastille (n’oublions pas que nous sommes dans la société du spectacle). Cachez ce Robespierre que je ne saurais voir ! Au moins, les rondeurs (relativement plus flasques) des Girondins étaient plus acceptables. La révolution, oui, mais sans le sang. Car voyez-vous, le nazi n’est pas loin, les Eichmann et toute la clique brune, et même Staline, derrière Carrier, l’Incorruptible et toute la clique des guillotineurs.

Ce n’est pas tout à fait faux, ni tout à fait juste. Cela demande évidemment réflexion, même si, depuis longtemps, la porte est ouverte sur une allée assez large empruntée par de nombreux analystes. Oui, la révolution française est le prototype des Terreurs du XXe siècle. Et lorsque Onfray s’offusque du traitement médiatique sournois réservé aux déclarations de Jean-Marie Le Pen sur Brasillach, on ne peut que lui tirer notre chapeau (réduite pour l’heure à une idée de chapeau).

Onfray est le philosophe des bobos. A ce compte, il veut avoir les mains propres, même si elles sont molles. Notre penseur hédoniste est comme Voltaire : il ne comprend pas vraiment l'altérité. Occidentaliste jusqu'à la moelle, donc rationaliste étroit, come son devancier des Lumières, il est incapable de penser la religion, l'irrationalisme radical, et la violence, laquelle, par sa logique, risque de se foutre de la tolérance (quand on tue quelqu'un, on lui dénie tout droit de penser quoi que ce soit). Je suis loin d'être jacobin, ni même révolutionnaire, mais on voit pas là que nos "gens bien", si ce n'est nos "gens bons" de la société "ouverte" contemporaine haïssent l'esprit religieux (catholiques intégristes, islamistes etc.) et les soubresauts concrets de l'Histoire (la violence inévitable), non par cohérence doctrinale, mais parce qu'au fond, ils sont indifférents. Leur "ouverture d'esprit" n'est qu'une fermeture à la réalité du monde, le choix existentiel de vivre benoîtement sur le matelas mou de la bienfaisance universelle. Je critique par exemple la révolution, non parce qu'elle a été sanguinaire (je puis l'être tout autant, s'il le faut) mais parce qu'elle a été la révolution. Je pense que Louis XVI aurait dû employer les grands moyens, une sorte de terreur blanche, au lieu de jouer le bobo ... à la Onfray !
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