Commentaire de Pierre-André Taguieff (représentant du Système et antiraciste professionnel…) :
« L’écrivain Pierre Gripari (1925-1990), anarchiste d’extrême droite qui fut proche d’Europe Action puis membre du GRECE, incarnait le type de l’antisémite classique reconverti en « antiraciste antijuif » (de droite) raisonnant selon la chaîne suivante d’amalgames : « judaïsme = racisme », « sionisme = racisme », « sionisme = colonialisme », « antisémitisme = contre-racisme » et « anticolonialisme ». (…) Gripari postulait la permanence d’une identité raciste du comportement juif et du judaïsme, de l’époque biblique à l’État d’Israël. Sa définition de l’antisémitisme revient à justifier ce dernier comme mode d’autodéfense des victimes du « colonialisme » et du « racisme » juifs. (…) L’écrivain est connu en tant qu’auteur de contes pour enfants (Les contes de la rue Broca). L’essayiste politique l’est moins. Or, les écrits politiques de Gripari, collaborateur de Défense de l’Occident (mensuel dirigé par Maurice Bardèche, beau-frère de Robert Brasillach), sont marqués par une dénonciation obsessionnelle du « racisme juif » ou du « racisme de l’État d’Israël ». (…) Il ne cachait pas par ailleurs ses sympathies pour l’islam et le monde arabe, indissociables de sa nostalgie du fascisme. »
Citations de Pierre Gripari :
« Judaïsme et sionisme, c'est la même chose. Il n’est plus possible de revenir sur la défaite des idées racistes. (...) Je crois que l’Europe sera antisémite, forcément, parce que antiraciste : les idées juives ont été condamnées au procès de Nuremberg, il n’y aura pas besoin de faire de lois antisémites, elles existent déjà, elles sont adoptées : par exemple, l’interdiction de propager une doctrine reposant sur la discrimination raciale (...). La ‘Thora’ juive est un texte criminel. L'antisémitisme est en train de renaître avec d’autant plus de virulence que le racisme juif essaie de se faire passer pour démocratie (...).Dans la Bible, à l’époque des Rois, la situation en Palestine était exactement la même que maintenant, c’est-à-dire que les Juifs n’y représentaient qu’une minorité et une minorité coloniale et raciste (...). On ne peut pousser loin l’antiracisme sans déboucher sur l’antijudaïsme (...) Le reproche que l’on puisse faire à Hitler, c’est d'avoir été lui-même ‘Juif’, dans le seul sens valable des mots, c’est-à-dire un Monsieur qui croyait faire partie d’une race élue et qui avait des droits sur les autres. Il viendra un temps où les synagogues seront fermées : elles ne peuvent pas ne pas l’être un jour ou l’autre pour propagande raciste. Où les organisations juives, qu’elles soient politiques ou religieuses, seront interdites comme criminelles. »
(dans Défense de l’Occident, mars-avril 1975)
« L’antisémitisme n’est pas un ‘crime gratuit’, résultat de la névrose d’un seul homme ni même d’un seul peuple. En fait, la Bible en fait foi, il est aussi vieux que la loi juive elle-même : c’est un contre-racisme, un réflexe de colonisé. »
(Critique et autocritique, 1981)
« Si j’écrivais l’histoire, je ferais de la grande épopée de 1939-1945 quelque chose comme une révolution vaincue – ce qu’est la Commune de Paris pour les marxistes : une tentative maladroite, discutable, mais pleine de promesses… Hitler, dirais-je, commit encore l’erreur de raisonner comme un juif religieux et comme un jacobin allemand, mais ses adversaires, en fin de compte, étaient bien les nôtres, à savoir : la haute finance anglo-saxonne et la bureaucratie bolchevique. Et la Résistance était bien une cinquième colonne au service de l’ennemi, chargée de provoquer, en s’appuyant sur les éléments les plus réactionnaires, les plus nationalistes, l’escalade des atrocités. »
(Critique et autocritique, 1981)
« Tout le monde sait que, s’il y a une troisième guerre mondiale, elle sera, comme la deuxième, avant tout une guerre juive. »
(Critique et autocritique, 1981)
« La Torah est raciste. (…) Il y a un livre, un seul, qui prêche le génocide. Ce livre, ce n’est pas Mein Kampf, c’est l’Ancien Testament. (…) [c’est] le premier manifeste écrit d’un racisme (...) intellectualisé. »
(Reflets et réflexes, 1983)
« Le fascisme n’a pas eu sa chance. (...) Cette formule mériterait d’être reprise et honnêtement essayée. (...) C’est encore le fascisme qui est le moindre mal. »
(Reflets et réflexes, 1983)
« L’Europe survivra grâce à l’antiracisme, lequel lui permettra de s’unir, de s’allier aux Arabes, pendant que le judaïsme, lui, mourra, non parce qu’il est raciste, mais, plus précisément, parce qu’il est LE racisme. »
(Reflets et réflexes, 1983)
« Que cela plaise ou non, les textes sont ici très clairs ; la loi de Moïse est avant tout raciste. C’est même, n’hésitons pas à le dire, le grand classique du genre, le texte le plus ancien, le plus violent, le seul peut-être qui prêche aussi précisément le racisme idéologique, en allant du premier coup jusqu’à ses plus extrêmes conséquences. Certes, les hommes n’ont pas attendu la Torah pour se massacrer entre eux. Mais jamais encore on n’avait fait du massacre un devoir religieux, en tirant argument du caractère congénitalement impur des victimes. Le judaïsme, c’est vraiment le racisme de droit divin. »
(L’Histoire du méchant Dieu, 1988)