N'a-t-on pas remarqué que la campagne de protestation contre les déclarations du Pape est partie principalement du Pakistan, pays allié des États-Unis et naguère associé à leurs coups tordus ?
N'a-t-on pas remarqué que cette campagne monte comme un soufflé. Elle est amplifiée et reprise par des médiats qui ne sont pas du tout opposés à l'empire Usraélien ?
N'a-t-on pas remarqué que les déclarations du Pape, même si elles peuvent déplaire, ne sont pas monstrueuses ?
Est-il un seul d'entre nous qui puisse soutenir sans rire qu'il n'y a aucun problème de rapport avec la violence en Islam ?
Si il est interdit au Pape d'évoquer ce problème, pourquoi serait-il permis aux musulmans d'évoquer le même problème au sujet du christianisme et des croisades ?
Mais toute cette affaire, orchestrée, survient précisément, et bien sûr par hasard, au moment où le Patriarche et les évêques des Églises locales de Jérusalem viennent de faire une très importante déclaration dénonçant avec une rare fermeté le «sionisme chrétien» des fondamentalistes protestants, qui soutiennent la politique impériale américaine de Bush.
Cette déclaration capitale ne peut pas avoir été faite sans l'accord du Vatican.
Mais l'agitation faite autour des déclarations du Pape évite que cette déclaration de Jérusalem reçoive l'écho médiatique qu'elle mériterait.
L'attentat perpétré contre une église à Gaza signe la manœuvre abominable.
Il ne peut pas avoir été perpétré par des Palestiniens musulmans de Gaza, qui ont sur place bien d'autres chats à fouetter. Et à Gaza, musulmans et chrétiens vivent en bonne entente, et tous les musulmans connaissent la part considérable que des chrétiens ont prise dans la résistance Palestinienne. Des chrétiens ont été élus dans les rangs du Hamas.
Pour toutes ces raisons cet attentat est manifestement une provocation israélienne destinée à punir le Patriarcat, et la campagne contre le Pape vise à punir l'Église, à laquelle on ne pardonne pas sa ferme opposition à la guerre du Golfe, opposition fort peu médiatisée et donc trop ignorée.
Il faut apprendre à déjouer les pièges et les manœuvres de l'ennemi, et garder son sang-froid.