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Samedi, 10 Février 2007
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D’un président français on attend une politique étrangère française
Alain Rebours
Étranger
D’un président français on attend une politique étrangère française
Si cela semble évident de prime abord il n’en est pourtant rien lorsque l’on jette un regard sur l’histoire et c’est pourquoi il faut insister sur cette nécessité. Le président à la fois chef des armées et chef de la diplomatie dispose donc de ce que l’on appelle un domaine réservé où il peut agir à sa guise. La cinquième république lui confère donc des pouvoirs dont son prédécesseur était dépourvu.

Le monde a évolué depuis la partition entre les deux blocs communistes et atlantistes. Si le premier a disparu, le second a perduré et s’est même considérablement développé entraînant un déséquilibre mondial. Ce type de situation est toujours préjudiciable à tous puisqu’il n’est pas bon qu’une structure ne dispose pas, surtout si elle est d’importance, d’un contre pouvoir. Ainsi, c’est parce que certains pays disposent de l’arme nucléaire qu’ils deviennent inattaquables par des rivaux également dotés. Si suite à l’existence d’un modèle alternatif comme celui de l’union soviétique les syndicats français permirent au peuple d’obtenir davantage de droits c’est aussi suite au non remplacement du communisme par un régime alternatif au monde atlantique que la France s’est trouvée aspirée dans la spirale libérale.

Ainsi, malgré le non du peuple français au monde financier européen grâce à un vote effectué par référendum, la spirale va nous conduire à perdre encore davantage notre souveraineté par l’intermédiaire d’un vote parlementaire.

L’Europe en elle même n’est pas condamnable si le peuple français le souhaitait. Or il y a consensus, même si certains utilisent des euphémismes en l’affirmant, pour reconnaître que de cette Europe les français ne veulent pas. Cette Europe marchande est construite à l’encontre des peuples qui ne voient guère dans la pratique les avantages de l’euro, monnaie qui ne favorise que le monde financier, celui là même qui délocalise. La fascination doublée logiquement de l’imitation pour le modèle américain explique cette démarche. Les Etats Unis ont parfaitement compris que l’Europe est une création à posteriori censée unifiée des peuples dotés de longues histoires que, ne serait-ce que linguistiquement tout sépare. Voilà de quoi favoriser l’économisme mais aussi le nanisme géopolitique, deux tares que l’on nous souhaite outre atlantique afin de neutraliser le continent et donc d’avoir les mains libres. Les Français comme beaucoup d’autres peuples sont opposés à l’entrée de la Turquie pourtant voulue par les américains. Si cette entrée est de leur intérêt pour des raisons liées à la stabilisation du Proche Orient, est ce le nôtre ? Si l’on n’aborde pas le sujet actuellement et si a l’aide d’une pitoyable mascarade on a tenté de nous faire comprendre que le sujet était clos, on peut être certain qu’une fois l’élection passée, comme pour le référendum sur l’Europe, le sujet nous sera resservi.

C’est bien à tort que dans le monde politique certains se plaignent de ne pas pouvoir bénéficier de la grande histoire d’antan. De grands chefs d’état n’attendent pas l’histoire mais la font. Encore faudrait-il en avoir le courage qui consisterait dans le domaine de la poursuite de l’actuelle construction européenne à pratiquer la politique du pire. Quoique la propagande puisse en dire, les peuples n’en souffriraient pas et une dynamique en serait créée reléguant l’économie à sa juste place pour le plus grand profit de la grande politique.

Pour ce faire, le chef d’état français se doit de reconnaître que c’est un héritage millénaire qu’il a reçu et que cela lui impose le devoir du refus de la médiocrité. La France, comme l’Allemagne est incontournable en Europe et une simple opposition résolue de l’un de ses pays peut balayer l’ensemble. Encore faut-il parvenir à proposer un projet politique à nos voisins qui nous observent mais qui aussi attendent beaucoup de nous. Il est par exemple inadmissible que des délocalisations soient pratiquées en direction de nouveaux adhérents de l’union au motif que le coût de la main d’œuvre chez eux est moindre que le notre. En quoi les grands pays devraient-ils se plier au petits ? Une Europe des patries est souhaitable parce que préservatrice des spécificités nationales. Elle permet aussi le cas échéant de se mobiliser dans sa totalité si les circonstances extérieures l’exigent et cela dans l’intérêt de tous.

Un planisphère nous montre que l’Europe est petite et quoique l’on puisse en dire peu peuplée. Que représente t-elle si on la compare à la Chine ou à l’Inde ? Pratiquement rien. Alors deux options sont possibles.

La première consisterait à vivre entre nous dans une zone peu militarisée et neutre. Elle nous permettrait avec de la chance de vivre dans une relative quiétude en acceptant de rompre définitivement avec notre passé. Génie grec, génie romain, toute puissance française sur l’ensemble des continents qui existait encore il n’y a pas si longtemps deviendraient des passés dépassés.

La seconde suppose le courage de l’affirmation nietzschéenne du devenir de ce que l’on est : formulation révolutionnaire parce nous stagnons et conservatrice par référence à notre passé. Clore la malheureuse parenthèse de ces dernière décennies et accepter les défis de demain. L’une des plus anciennes et authentiques civilisations de la planète ne peut se contenter d’assister sans peser sur le destin mondial.

En conséquence, l’Europe doit commencer par affirmer ce qu’elle est quitte à déplaire et d’ailleurs surtout si cela déplait. Elle doit songer à elle et à elle seule et agir en conformité avec ce qu’elle est et en vertu de ses intérêts. C’est dans son intérêt qu‘elle doit nouer ses alliances et pas dans celui des autres. Si cela déplait ce sera bon signe puisque ce sera la preuve de notre existence enfin retrouvée sur l’échelle internationale. Il faudra bien jouer un rôle en Orient où la Chine, l’Inde, le Japon et la Russie vont devoir faire des choix décisifs. Ne pas être présent serait faire le choix de la première option politiquement mortifère. Pour cela, conclure l’alliance franco-russe (une tradition de notre diplomatie) est essentiel : outre les avantages énergétiques qui nous rendraient indépendants d’autres tutelles, cela agrandirait notre poids sur la scène internationale nous rendant ainsi incontournable. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les pays européens les plus proches de Washington sont les plus opposés à Saint Petersbourg. Ce n’est pas un hasard non plus si les américains arment les extrémistes musulmans jusque sur le territoire russe tout comme ils ont soutenu les Bosniaques aux dépens des Serbes.

Si déjà cela était réalisé, ce serait la fin du détestable présent avec pour conséquence un avenir autrement plus glorieux mais aussi fidèle à l’héritage de notre passé.
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