presentation proposer convergences abonnmentsite abonnmentresistance soutien
 
actualite
blank
blank
Éditorial
Politique
Étranger
Tribune libre
theoriciens
Yockey
Thiriart
Douguine
Evola
Autres
histoire
France
Italie
Espagne
Amérique latine
Allemagne
Pays anglo-saxons
Europe de l'Est
Autres
imperialisme
Entretiens
Antiaméricanisme
Antisionisme
Varia
spiritualites
Alternatives religieuses
Tradition
Varia
liste
liste
detail
sites nc
snc
accueil
recherche
recherchez
avancee
Mercredi, 11 Octobre 2006
imprimer
mail
Les projets de réaménagement territorial dans le « Grand Moyen Orient »
Friedrich Romig
Étranger
Le théologien, politologue et philosophe autrichien Friedrich Romig vient de publier une étude fouillée sur les mythes politiques qui agitent l’intelligentsia israélienne aujourd’hui. Dans cette longue étude, réalisée pour l’hebdomadaire viennois « Zur Zeit » (n°40/Oct. 2006), le Dr. Romig évoque une étude militaire américaine sur le réaménagement territorial futur du fameux « Grand Moyen Orient ». Voici la traduction de cette partie, fort intéressante, de l’article de F. Romig.
Comment ce nouvel ordre américain s’agencera-t-il, sur le plan territorial, quand il est question aujourd’hui d’un « re-drawing of the Middle East map » (de redessiner la carte du Moyen Orient) ? Ralph Peters répond à la question ; il est l’un des stratégistes les plus en vue aux Etats-Unis actuellement ; son inspiration est « sioniste », comme chez bon nombre de « néo-conservateurs » dans l’entourage du Président Bush junior. Peters formule aujourd’hui des propositions bien concrètes, dans un essai intitulé « Blood Borders – How a Better Middle East Would Look » (= Frontières de sang – A quoi ressemblerait un meilleur Moyen Orient »), paru dans la revue « Armed Forces Journal » du 20 août 2006.

Pour Peters, les nouvelles frontières du Moyen Orient doivent reposer exclusivement sur des critères ethniques et religieux, sur « le sang et sur la foi » (« blood and faith »), faute de quoi les crises ininterrompues et successives de cette région ne pourront jamais trouver de solutions viables et demeureraient ainsi sources de terrorisme, d’extrémisme religieux et de conflits interculturels. Pour cet ensemble de raisons, il faudra, à terme, prévoir la création d’un Etat pour la minorité dépourvue d’Etat la plus importante de la planète, à savoir les Kurdes, qui sont près de 30 millions. Cet Etat à créer serait le « Kurdistan Libre », où les Kurdes de Turquie, de Syrie, d’Irak et d’Iran se verraient enfin réunis.

Le reste de l’Irak serait ensuite divisé en deux entités : l’une sunnite, l’autre chiite. La partie sunnite pourrait éventuellement s’unir à la Syrie, laquelle perdrait toutefois l’ensemble de son littoral méditerranéen au profit d’un nouveau « Grand Liban », réincarnation de l’antique Phénicie.

L’Arabie Saoudite, dont le régime est décrété « bigot, oppresseur et arriéré », devrait renoncer à ses provinces orientales, riches en pétrole, pour qu’elles soient inclues dans un nouvel « Etat arabe chiite », formé par les provinces chiites de l’Irak actuel, auxquelles s’ajouterait cette frange orientale, baignée par les rives du Golfe, de l’actuelle Arabie Saoudite.

Un quadrilatère situé au Sud-Est de cette Arabie Saoudite reviendrait au Yémen. La partie nord-occidentale (l’ancien territoire des tribus hachémites du temps de Lawrence d’Arabie, ndt) se verrait unie à la Jordanie. Il resterait ainsi un « homeland » central, arabe et saoudien, avec Riad pour capitale, en plein milieu des sables brûlants du désert du Nejd. Ce « homeland » n’aurait plus aucune influence sur la marche du monde moderne. Peters ajoute que la montée de l’arabisme saoudien, son accession à la richesse et à la puissance, n’a constitué qu’un désavantage pour les Arabes en général et que le bigotisme du wahhabisme saoudien a induit les peuples arabes à opter pour des voies rétrogrades et sans issue. La région des lieux saints de l’Islam, autour de Médine et de La Mecque formerait un « Etat sacré islamique », destiné à accueillir les pèlerins.

L’Iran perdrait ses provinces azéries du Nord Ouest au profit d’un nouveau « Grand Azerbaïdjan », ses provinces kurdes voisines au profit du « Grand Kurdistan ». Les provinces arabes de l’Iran, en bordure des régions chiites de l’Irak actuel, ainsi que la bande littorale nommé l’Arabistan le long du Golfe Persique, fusionnerait avec le nouvel « Etat arabe chiite ». La partie iranienne du Beloutchistan fusionnerait, quant à elle, avec la partie beloutche du Pakistan pour former un nouvel Etat, le « Beloutchistan Libre ». La majeure partie du territoire iranien actuel deviendrait ainsi ethniquement homogène, exclusivement perse, de langue farsi ou apparentée.

Pour Peters, le Pakistan n’a que des frontières artificielles. Il devrait à terme être divisé et partagé, les morceaux allant à des entités anciennes ou nouvelles, plus cohérentes et homogènes. Au Nord, les régions de langue et d’ethnie pachtounes seraient réunies à l’Afghanistan. Les provinces du Sud, beloutches, seraient inclues dans le nouvel Etat libre beloutche. Cependant la région de Hérat, perse ethniquement, reviendrait à l’Iran, à titre de compensation pour la perte des régions kurdes ou azerbaïdjanaises. Le nouveau Pakistan serait réduit à un Etat résiduaire, coincé entre la rive orientale de l’Indus et la frontière indienne.

Israël devrait se retirer à l’intérieur de ses frontières de 1967, sauf, éventuellement, quelques correctifs pour raisons de sécurité.

On ne doit pas se moquer de ces projets de réaménagement, en les qualifiant d’élucubrations de vieux major à la retraite. Car Peters remarque, avec tout le cynisme voulu, que 5000 ans d’histoire devraient nous avoir appris que les « purifications ethniques » (littéralement les : « ethnic cleansing works » !!) ont toujours contribué à établir la paix !

Quoi qu’il en soit, conclut Peters, la situation au Proche et au Moyen Orient ne s’améliorera pas si l’on ne procède pas rapidement à une adaptation des frontières ; elle empirera même dans des proportions inacceptables et réclamera sans cesse le prix du sang, que les Américains, en tant que détenteurs de la puissance hégémonique, devront payer. Elaborer de tels projets trahit de fait que les Etats-Unis, Israël, le mouvement sioniste (si actif en Amérique) et leurs vassaux doutent de leur politique, doutent de l’avenir de leurs stratégies. Ces doutes nous font deviner à quoi ressemblera le combat entre Gog et Magog, lors de l’Armageddon final, dans lequel, forcément, nous, Européens, seront entraînés contre notre volonté, à cause de la bassesse de nos représentants irresponsables, corrompus, inféodés à Washington et à Tel Aviv.

source

Zur Zeit, Vienne, n°40/8 au 12 oct. 2006
0
depeches
Atavisme 12/10/06
Censure 26/09/06
abonnes
v05 nouvelle série | n36
L’illusion du choc des civilisations : la preuve par Beyrouth
septembre 2006
Niveau 1 :: Jeune dissidence
Niveau 2 :: La Lettre du réseau
Niveau 3 :: Résistance Hors Serie
 
 
© 2002–05 :: v2.0
dernieres actualité
Lire Todd :: 16/10/06
Entretien avec Kemi Seba, Fara de l'ex-Tribu Ka. Ancien du Parti Kémite et de la «Nation of Islam » :: 13/10/06
Le discours de Nasrallah, chef du Hezbollah, du 22 septembre (1ère partie) :: 11/10/06
Merde in France :: 11/10/06
La 7e Compagnie au clair des Mureaux :: 11/10/06