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Mercredi, 10 Décembre 2008
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Une visite à Sylvia Stolz
Gerard Menuhin
Étranger
Une visite à Sylvia Stolz
Gerard Menuhin, 59 ans, fils du célèbre violoniste Yehudi Menuhin, avait été exclu, en décembre 2005, de la Fondation allemande Menuhin qu'il présidait, en raison d'un article qu'il avait fait paraître le mois précédent dans l'organe du NPD et dans lequel il expliquait qu'un peuple qui se laisse encore intimider soixante après la fin d'une guerre par les événements de cette époque "n'est pas sain". Juif, bien sûr, antisioniste et germanophile, G. Menuhin a eu le courage d'aller rendre visite à Sylvia Stolz, la "Jeanne d'Arc allemande" qui avait défendu l'historien E. Zündel devant le tribunal de Mannheim et qui a été incarcérée directement du prétoire à la prison de Heidelberg.

Voici le récit de cette visite.

Heidelberg, 10 novembre 2008

A son arrivée à la prison le visiteur se trouve devant un guichet protégé par une vitre blindée où il remet sa pièce d'identité et son autorisation de visite. Il doit ensuite remettre son téléphone portable et tout est placé dans un tiroir fermé à clef. Puis un escalier le mène à une étroite salle d'attente où son pardessus et son portefeuille sont enfermés dans une consigne automatique. On le conduit enfin, après avoir traversé une autre pièce, au parloir.

La gardienne responsable est correcte et même sympathique; elle est assise à une petite table dans un coin.

Peu après entre Sylvia Stolz, vêtue d'une jupe sombre. Son apparence m'est familière à partir des nombreuses photos que j'ai vues dans les journaux et à la télévision. Sa mine ouverte, son allure jeune et sa voix claire de petite fille me semblent aussi familières.

Extérieurement elle semble calme et imperturbable.

Après une rapide poignée de main nous nous asseyons de chaque côté de la longue table. Une pensée me vient alors encore à l'idée, une pensée que nous devrions tous avoir à l'esprit: cette Allemande a été condamnée à trois ans et demi de prison pour avoir proféré des opinions illicites - condamnée par un système judiciaire allemand qui délivre des sentences plus douces aux étrangers qui, en Allemagne, commettent des meurtres de citoyens allemands.

Dans une interview, Maître Stolz avait déclaré un jour: "Les Allemands n'ont pas tendance à châtier les autres." Compte tenu de la propagande antiallemande que diffusent, tels des moulins à prière, les sionistes et les "hommes bons", il est éclairant de replacer dans son contexte cette réflexion.

La même chose vaut pour les animaux. Mme Stolz est végétarienne; elle ne peut pas supporter de voir souffrir un animal. C'est en s'occupant de la protection des animaux qu'elle a été conduite à la politique. Sa compassion pour les animaux martyrisés l'a amenée à protester contre le traitement cruel dont ils sont l'objet dans les expérimentations et les reproductions en masse. Mais il lui a fallu reconnaître que les protestations et les arguments ne suffisent malheureusement pas à mettre un terme à de telles pratiques.

Dans le combat de libération contre la répression de la vérité historique, la cible la meilleure à viser est le systéme judiciaire pénal, puisque c'est là que commence la répression officielle. Il y faut obligatoirement des arguments tangibles et concrets.

Mme Stolz estime que la représentation parlementaire ne sert pas à grand-chose, vue que l'actuelle prétendue démocratie sert davantage la répression que la liberté. Les partis politiques d'aujourd'hui subissent une pression énorme. Les partis se ressemblent tous et sont interchangeables, et ils ne s'intéressent guère à autre chose qu'à rester au pouvoir et non à faire ce qu'ils estiment juste. C'est ainsi que les menaces constantes
d'interdiction visant le NPD ont fait en sorte que ce parti se distingue à peine des autres partis nationaux.

Sur les élections américaines Mme Stolz a peu à dire. Pour elle, Obama n'est rien d'autre qu'une marionnette.

Si l'on interroge Sylvia Stolz sur sa situation personnelle, elle écarte la question d'un mouvement d'épaule comme si cela n'avait pas d'intérêt. Elle n'aime pas parler d'elle mais on peut quand même noter que dans ses loisirs forcés elle compose des chansons comme les "Moritaten" du XVIIe siècle [un peu comme nos chansonniers] sur des thèmes populaires ou satiriques. Ces chants racontent des histoires horribles, de meurtre, d'amour, de catastrophes et d'événements politiques palpitants. De plus, elle écrit un livre sur la protection des animaux. Et que lit-elle? Hegel. C'est tout ce qu'on lui donne.

Les repas à la prison de Heidelberg sont désastreux. Les menus sont appétissants quand on les lit mais la nourriture est à peine mangeable. Par exemple, quand il y a au menu une salade de carottes, elle est tellement épicée, peut-être pour en amplifier le goût, qu'elle donne à Sylvia Stolz une soif immense et l'oblige à boire ensuite beaucoup d'eau alors que cette eau contient des quantités énormes de chlore. Lui donne-t-on des fruits?
Oui, mais les pommes sont recouvertes d'une couche brillante de produit chimique qui ne part qu'en les lavant à l'eau chaude. C'est vraiment un crime d'incarcérer des gens - dans ce cas une femme - poursuivis pour leurs opinions et mettre ensuite aussi en danger leur santé. Une telle situation est révoltante et inacceptable. Tout le monde peut faire chez soi une salade de carottes convenable, avec un peu de vinaigre et d'huile. On pourrait croire que le personnel de la cuisine prépare intentionnellement des repas
répugnants ou, comme le cas s'est déjà produit, qu'ils font du bénéfice en vendant les produits de bonne qualité et en servant aux prisonniers des produits de qualité inférieure. On avait alors trouvé une souris morte dans le repas d'un prisonnier.

Sylvia Stolz est en bons termes avec la plupart des prisonniers. En tant qu'avocate elle donnerait volontiers des conseils à ses codétenus mais elle ne peut pas leur proposer la moindre aide gratuite puisqu'elle a été l'objet d'une interdiction professionnelle de cinq ans.

La prisonnière se considère-t-elle comme une martyre de la cause allemande? "Si le prix à payer est l'incarcération, cela vaut la peine. La liberté [de l'Allemagne] est si importante pour moi que je suis disposée à sacrifier ma liberté personnelle pour cela."

Sylvia Stolz est-elle prête à recommencer? Avec une détermination de fer qu'on ne soupçonnerait guère chez cette femme sensible elle répond: "Comme toujours avec moi: la détention n'a fait que fortifier ma conviction."
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