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Lundi, 6 Février 2006
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L'objectif de l'OPA de Mittal sur Arcelor : démanteler ce qui reste de sidérurgie en Europe
Jean Duverne
Politique
L'objectif de l'OPA de Mittal sur Arcelor : démanteler ce qui reste de sidérurgie en Europe
Arcelor (fusion en février 2001 du luxembourgeois Arbed, de l'espagnol Aceralia et du français Usinor) avait été sous l'égide de la commission de Bruxelles, au nom de la " défense de l'industrie européenne ". " A l'époque, la fusion à trois avait atteint son but : elle avait propulsé Arcelor au rang de numéro un mondial (...), mais, dès octobre 2004, il s'est fait supplanter à la première place mondiale par le boulimique groupe Mittal grâce au rachat du géant du géant américain ISG " (La Tribune, 30 janvier 2006).

Laskimi Mittal est citoyen britannique, à la tête du premier groupe mondial après ses opérations avec ses opérations avec les compagnies américaines. Le groupe lui appartient officiellement à 88%. Ses bureaux sont à Londres, son siège social en Hollande. Il est né dans un village d'Inde sans eau ni électricité, pour se retrouverà 55 ans première fortune britannique. En 2005, le journal financier américain Forbes " l'a propulsé l'an dernier au troisième rang des frandes fortunes mondiales. mais en 2004, il n'était que 62ème" (Le journal du Dimanche, 29 janvier).

Le quoditien financier Les Echos met un bémol aux émerveillements médiatiques sur l'aventurier style " capitaine d'industrie " américain fin XIXe siècle-début XXe en soulignant : " Il affiche le titre envié de plus riche résident britannique avec une fortune évaluée à 15 milliards de livres (22 milliards d'euros), le double de celle de l'oligargue Roman Abramovitch. Une ascension d'autant plus remarquable que c'est plutôt dans les nouvelles technologies que l'on voit aujourd'hui se construire de tels empires et non dans la " vieille " industrie " (30 janvier 2006).

La comparaison avec le " magnat " russe installé à Londres, Abramovitch, n'est pas sans signification. Car Laskshimi Mittal, lui aussi, " a démontré son savoir-faire dans la reprise d'immense sites sidérurgiques à la faveur des privatisations, sa capacité à négocier avec les gouvernements les plus variés, de la Roumanie aux autorités chinoise en passant par l'Algérie " (Libération, 30 janvier 2006).

Après les Caraïbes et le Mexique, Mittal rachète à tour de bras en Pologne, Tchéquie, au Kazakstan, le premier groupe sidérurgique d'Ukraine, etc. Il s'est ainsi taillé une " réputation d'outsider spécialisé dans les restructurations difficiles et impopulaires menées à l'abri d'une structure familiale laissant peu de place à la transparence " (Les Echos, 30 janvier 2006). Et ce, avec la bénédiction de l'administration américaine.

Pour preuve : en 2004, après le rachat d'une " major" américaine, L'International Steel Group, il devient numéro un mondial; En 2005, il s'installe en Chine." Tout en continuant à améliorer sa rentabilité - il va supprimer 40 000 postes dans le monde d'ici 2010 - Mittal Steel a connu une année 2005 plus difficile (...). Une situation qui l'a conduit à réduire sa production " (La Tribune, 30 janvier 2006). Ce qui ne l'empêche pas de se porter acquéreur d'Arcelor.

L'annonce de cette OPA provoque un tollé dans le monde politique français, à gauche comme à droite : nouvelle version du" patriotisme économique", on en apelle maintenant à l'Union Européenne, puisqu'il s'agit d' un " groupe européen ".

De Davos, le commissaire européen en charge de la concurrence, Neelie Kroes, a déclaré : " Je suis contre les champions nationaux, pas franchement favorable aux champions européens, mais très favorable aux champions mondiaux présents en Europe (...). Je regrette que pour des questions électorales à court terme, certains politiques soient parfois tentés de remettre en question la concurrence. La compétition est un challenge, pas une menace."

D'ailleurs, dès 1997, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a financé pour 450 millions de dollars la reprise par Mittal d'un site au Kazakstan, 100 millions de dollars en 2002 pour ceux de Roumanie et deux prêts de 25 millions d'euros chacun pour l'achat de deux sites, l'un en Bosnie, l'autre en Macédoine.

Il y avait, à la fin des années 1960, 160 000 sidérurgistes en France. Il n'en restait que 40 000 dans les années 1990. Jusqu'en 1978, le patronat a touché 58 milliards de subventions et liquidé 46 000emplois. En 1983, de nouveau, 50 milliards, et de nouveaux milliers de licenciements.

Usinor-Sacilor privatisé a été intégré à la fusion donnant naissance au groupe Arcelor, un " champion européen" censé rendre stable ce grand groupe et protéger l'emploi.

L'Etat a dû se désengager, et " il n'existe plus d'actionnaires français de référence depuis la sortie d'EDF en 2004" (Les Echos, 31 janvier), et ce au nom de la concurrence libre et non faussée. " L'affaire est d'autant plus alléchante (pour Mittal) que le numéro un européen (Arcelor) lui offre sur leVieux Continent un outil de production déjà bien restructuré (...). Avec la fusion à trois, les effectifs mondiaux ont chuté de 10 000 personnes, à 94 000 emplois fin 2004.Cette chute a concerné avant tout l'Europe, et en particulier la France, où les effectifs sont passés de 37 500 employés fin 2002 à 28 000 fin 2004. Et il est déjà prévu de sacrifier d'ici 2010 les aciéries continentales de Liège (Belgique), Florange (Moselle) et du four à Brème" (Les Echos, 30 janvier 2006).

N'est-ce pas la soumission aux exigences de l'Union Européenne des gouvernements successifs qui ouvre la voie à la pénétration en Europe de groupes financiers d'origine obscure et aux fonds de pension américains pour démanteler l'industrie et liquider des dizaines de milliers d'emplois ?
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sujet activé par la rédaction :: 4 réponse[s]
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Atavisme 12/10/06
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