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Vendredi, 11 Août 2006
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Le flambeau de la souffrance a changé de mains
Philippe Randa
Politique
Le flambeau de la souffrance a changé de mains
Quatre semaines de terreur de part et d’autres – artillerie israélienne contre roquettes du Hezbollah – et la boîte de Pandore est toujours ouverte ! Alors, Tsahal lance ses blindés à contre-cœur dans une offensive terrestre qu’elle redoute et Hassan Nasrallah, chef religieux du Hezbollah, promet de transformer le Sud Liban en « cimetière pour les soldats de l'adversaire », menace qui n’est, s’emble-t-il, nullement prise comme une fanfaronnade.

Aujourd’hui, personne ne peut vraiment être certain de l’avenir : durée du conflit, enlisement d’Israël, destruction du Hezbollah, ampleur de l’hécatombe finale des populations civiles, propagation de la guerre à d’autres pays, début d’un conflit mondial… Faites vos jeux, rien ne va plus !

Israël fut aussi un moyen comme un autre de se « débarrasser des Juifs »

L’appréhension de la « question juive » reposait toute entière depuis plus d’un demi-siècle sur l’effroyable drame vécu par ce peuple durant la dernière guerre mondiale. À la fin de celle-ci, les survivants des déportations s’étaient vus rejetés, parqués dans des camps de personnes déplacées et ballottés de pays en pays. Il est clair que la création d’un État juif le fut tout autant à cause des persécutions subies… qu’au désir manifeste des Puissances victorieuses de ne pas les voir se réinstaller dans leurs pays d’origine… et encore moins de les voir arriver chez eux.

« Les États-Unis, favorables à l’installation des Juifs en Palestine, avaient refusé d’augmenter leurs propres quotas d’immigration pour les réfugiés européens. À titre d’exemple, seuls 4 767 survivants avaient été admis sur leur territoire durant les huit premiers mois de 1946.

Les Anglais, quant à eux, redoutant les réactions arabes, limitaient toujours strictement l’immigration en direction du foyer juif de Palestine, alors sous leur contrôle.

C’est dans ce contexte que se place l’odyssée de l’Exodus, bateau transportant 4 500 juifs vers la Palestine, qui furent finalement honteusement refoulés et débarqués de force après de nombreuses péripéties à Hambourg, en 1947, par les paras anglais.

Bref, deux ans après la fin de la guerre, aucune solution n’avait encore été trouvée au problème des réfugiés juifs qui souhaitaient massivement quitter l’Europe et recommencer leur vie en Palestine ».(1)

Pour nombre d’Occidentaux, la création d’Israël était un moyen comme un autre de se débarrasser du « problème juif ». On pouvait dans ce cas difficilement attendre des Orientaux qu’ils l’acceptent dans la joie et la bonne humeur.

Nombre de Juifs ne voulurent d’ailleurs pas davantage de cet État qui accréditait l’idée qu’ils avaient bel et bien été jusqu’alors un « peuple étranger » dans les pays où ils vivaient depuis des siècles et des siècles et pour lesquels certains avaient donné jusqu’à leur sang. C’était, a posteriori, donner raison à tous les judéophobes.

La suite s’est écrite dans le sang, les larmes… et les surprises : tandis que les Palestiniens connaissaient les camps, l’occupation et les représailles, les Israéliens prouvaient à la face du Monde qu’ils étaient capables de construire un pays, de le développer et de le défendre. À l’image du juif « parasite, feignant et apatride » propagée à leur encontre des siècles durant, ils imposaient à la face du monde l’image d’un peuple laborieux, prêt à mourir pour sa patrie et qui ne demandait qu’à accéder enfin à la paix.

Larmes : changement de mouchoir

Mais l’existence même d’Israël reposait avant tout, reposait surtout, sur une autre image, celle d’un peuple martyrisé tout au long de son histoire.

Soixante ans durant, la moindre remise en cause de l’action d’Israël était suspecte et tout le monde politiquement correct admettait peu ou prou que de toute façon, les Juifs avaient tellement soufferts que, quelque part, tout leur était permis. Ils avaient droit à une sorte de compensation définitive et éternelle. C’était à tout jamais le peuple martyr.

Et si l’on avait l’outrecuidance de leur faire remarquer que d’autres peuples avaient eux aussi soufferts, leur réplique était assénée comme une sentence : « Ce n’est pas comparable ».

Voilà ce qui a changé au cours de cet été 2006 : désormais, les Israéliens ont prouvé qu’ils étaient bels et bien comparables, dans leur sanglante folie guerrière, à bien d’autres peuples, qu’ils n’étaient plus les martyrs perpétuels de l’Humanité. Comme d’autres mangent leur pain blanc, eux viennent de dévorer les dernières miettes de leurs souffrances passées.

Le Monde assiste chaque jour, sous les bombes et maintenant les balles des Israéliens, au martyr de tout un peuple et à « une volonté de détruire le Liban, ses équipements, ses routes, ses communications, son énergie, son aérodrome ».(2)

En abandonnant le flambeau de la souffrance qui était leur bouclier pervers depuis soixante ans, les Israéliens ont prouvé qu’ils étaient des hommes comme les autres. Tout le monde ne le savait pas encore.

notes

(1) La France LICRAtisée, Anne Kling, Déterna, 2006, collection « Politiquement incorrect », préface d’Alain Soral. Disponible sur

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