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Lundi, 29 Janvier 2007
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L'Education Nationale à la casse
Un professeur du secondaire
Politique
L'Education Nationale à la casse
" Ils ont tout cassé ! ", peut-on lire en ce moment sur nos affiches, dans les rues et dans les journaux.

Dans l'enseignement, les casseurs ne sont pas seulement les intégristes de la méthode de lecture globale ou les sectateurs de la lecture compassionnelle de l'Histoire.

Dans l'Education Nationale, la " déconstruction ", comme ils l'appellent, la " casse " préfèrerons-nous dire, n'est pas uniquement un concept philosophique de gauche, c'est aussi et surtout une entreprise de démolition à laquelle s'adonnent avec une belle ardeur les différents responsables de droite et de gauche qui se succèdent depuis des lustres à ce ministère.

Le dernier en date, Gilles de Robien (UDF?)- dont on ne sait pas très bien s'il entretient encore quelque relation avec l'ancien professeur Bayrou - aggrave les tares du système en restaurant le " principe de la bivalence " chez les professeurs.

Qu'est-ce que cela signifie ?

En clair, votre enfant n'aura plus en face de lui un spécialiste de la discipline qu'il enseigne mais quelqu'un qui devra enseigner plusieurs matières, parfois même dans plusieurs établissements.

Nous pensons que la méthode employée pour faire des économies n'est pas la bonne et qu'il faut les chercher ailleurs, en commençant par la redéfinition du nombre de matières à enseigner. Il faut savoir qu'au collège, en trente ans, l'horaire de français y a été divisé par deux, au bénéfice la technologie et de la physique, matières nouvelles dont l'utilité reste à démontrer pour des enfants (dont 25% d'entre eux ne maîtrisent pas les bases de la langue nationale en entrant en 6°).

Or que fait le ministre Robien ? Il rétablit la polyvalence des professeurs du secondaire et ressuscite le corps des Professeurs d'Enseignement général des Collèges (PEGC), corps dont la suppression constituait incontestablement et de l'avis général une réelle avancée. De plus Robien aggrave la situation de ces futurs enseignants en les affectant sur plusieurs établissements.

C'est pourquoi il n'est guère surprenant que cette mesure ait fait l'unanimité contre elle : 15 syndicats, de droite et de gauche, dans la rue, représentant 95 % de la profession, et parmi ceux-ci le très sage SNALC, habituellement peu enclin à manifester. Pour le président national de ce syndicat, classé à droite, la coupe est pleine mais les poches se vident puisque le train de mesures prises par le ministre Robien prévoit une diminution du traitement des professeurs, déjà parmi les plus mal payés d'Europe.

Avec l'instauration de la polyvalence des professeurs, on assiste à une primarisation rampante du secondaire, le collège devenant ce qu'était l'école primaire, et, en aval, à une " secondarisation " de l'université, qui devient le prolongement d'un lycée " light ", point de rencontre des nouvelles " tribus festives ".

C'est pourquoi il ne faut pas céder aux effets d'annonce du ministre Robien (suppression de la méthode globale et retour de la grammaire) mais le prendre pour ce qu'il est, à savoir l'exécuteur testamentaire du projet de destruction de l'école.

Ne nous trompons pas : l'Education Nationale sera un des enjeux des prochaines présidentielles. De sa qualité dépendent l'avenir de nos enfants et celui de la Nation. C'est pourquoi il faut être vigilant et refuser les mesures d'embrigadement de notre jeunesse par des idéologues qui veulent s'approprier leur éducation dès la petite enfance, encadrer leur adolescence et enrégimenter les jeunes adultes (version Ségolène-Marie-George) ou les asservir à la mondialisation marchande (version Sarko-Robien).

Ainsi, Richard Descoings (celui qui a fait virer Alain Soral de Sciences Po) annonce-t-il l'ouverture " à la rentrée prochaine d'une école de com-munication ", avec " une promotion d'une centaine d'étudiants dont une bonne partie étrangers " et qui sera " financée par le privé, aussi bien pour l'investissement que pour le fonctionnement ".

Exigeons pour nos enfants des maîtres, c'est-à-dire des enseignants qui maîtrisent leurs savoirs et non des éducateurs. Il s'agit là d'un préalable indispensable à une réconciliation nationale entre le peuple et ses élites, sur la base de la reconnaissance institutionnelle et économique des mérites de chacun.

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L'auteur, un professeur du secondaire, ayant souhaité rester anonyme, nous respecterons sa demande.
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