
L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, qui ne veut pas «rester les bras croisés», devient le douzième candidat à la primaire de la droite. S'il n'a pas les parrainages suffisants pour confirmer sa candidature, il cherchera à se présenter directement à l'élection présidentielle.
Il n'a pas su résister à la tentation: Henri Guaino, qui hésitait depuis longtemps, s'est finalement décidé à être candidat à la primaire de la droite. Lundi, sur France inter, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy devenu député des Yvelines en 2012 a dit ne pas vouloir «rester les bras croisés devant la manière dont tourne le débat public». À la question de savoir quel candidat aurait son soutien, il a répondu: «moi-même». «J'ai beaucoup réfléchi, j'ai pris mon temps. J'ai pesé le pour et le contre», a-t-il dit. Expliquant ensuite qu'il «manque sur l'échiquier politique cette famille qui s'appelle le gaullisme». Et ce malgré la candidature de son ami le député Jacques Myard. Celui-ci confirme d'ailleurs au Scan qu'il se maintient en lice: «Le vent souverainiste souffle plus fort à deux», assure le parlementaire.
Henri Guaino est déterminé, malgré la difficulté qu'il aura à obtenir les vingt parrainages de parlementaires qu'il faut présenter à la Haute autorité de la primaire avant le 9 septembre. «J'étais très opposé aux primaires, c'est une très mauvaise idée et chaque jour prouve que c'est une mauvais idée mais. C'est un fait, elle est là, je vais respecter la règle et je vais y prendre part», a noté celui qui était opposé à ce système de désignation. S'il échoue à obtenir les parrainages dans sa famille politique, il se présentera toutefois à l'élection présidentielle en tentant d'obtenir les 500 signatures de maires. «Il faut plus de conditions pour être candidat à la primaire qu'à l'élection présidentielle», a-t-il observé.
Pour l'heure, il explique être candidat «parce (qu'il a) quelque chose à dire». «J'en ai assez de cette politique qui ne sait plus dire non», assure-t-il. Ajoutant, à destination du Front national, que «le vide laissé par le gaullisme se comble par les extrêmes, par une parodie du gaullisme.»
Henri Guaino est le douzième candidat déclaré à la primaire, treizième si on compte Nicolas Sarkozy qui ne cache plus ses intentions mais qui n'est pas encore officiellement déclaré.