contact presentation soutien proposer article contact
transp
 
actualite
blank
blank
Éditorial
Politique
Étranger
Tribune libre
theoriciens
Yockey
Thiriart
Douguine
Evola
Autres
histoire
France
Italie
Espagne
Amérique latine
Allemagne
Pays anglo-saxons
Europe de l'Est
Autres
imperialisme
Entretiens
Antiaméricanisme
Antisionisme
Varia
spiritualites
Alternatives religieuses
Tradition
Varia
liste
liste
detail
sites nc
snc
accueil
recherche
recherchez
avancee
Samedi, 21 Janvier 2012
imprimer
mail
Les bonnes sœurs et les footeux
Claude Bourrinet
Tribune libre
Les bonnes sœurs et les footeux
"Nos terres ne sont pas à vendre, c'est tout ce que l'on peut dire".

Voilà un propos qui sent le fagot, en ces temps où tout se négocie. Ne marchande-t-on pas l’air, l’eau, l’intelligence, le ventre des femmes et même des voyages sur la Lune ? Qui a donc l’audace d’affronter la Religion moderne, le dogme infaillible qui nourrit tant de banquiers, de politiciens, d’hommes d’affaires ? Qui ose tenir tête à l’Empire de l’argent ?

Pourtant, imaginons le profit record que l’on pourrait tirer d’un terrain situé près d’une entreprise florissante, cousue d’or, drainant des centaines de milliers de consommateurs fidèles jusqu’au fanatisme, soutenue par les plus hautes autorités de la région, et qui a l’ambition de s’agrandir ? Certains n’ont aucun sens des valeurs. Ou plutôt « certaines », car il s’agit de bonnes sœurs, lesquelles ont l’idée saugrenue de préférer la prière au business, le silence aux hurlements de supporters et aux vrombissements de Ferraris, la solitude à la foule, la paix aux remugles citadins.
L’histoire a quelque parenté avec une fable. Les Bonnes sœurs amatrices de potager. Quelque chose dans ce genre, que notre bon vieux La Fontaine, dont l’épicurisme serein rejoignait la paix heureuse de nos religieuses, aurait fait un chef d’œuvre plein de sagesse.

Les barbares convoitant de gâter le jardin, on rameuta donc force arguments d’autorité : ainsi le maire, l’archevêque… Et même fut-il question, un moment, de sa sainteté le pape. Rien n’y fit. Les Filles du cœur de Jésus, installées depuis la fin du XIXe siècle au couvent de la Serviane, dans une bucolique propriété d’un dizaine d’hectares, à faire pâlir tout spéculateur immobilier qui se respecte, ne voulurent rien entendre, se contentant de leur salade au lieu de blé bien dru. A croire que la méditation rend sot. Imaginez le nombre de Rolex achetées avec la plus-value ! L’archaïsme ne porte pas au réalisme.

Ai-je dit que l’entreprise fortunée qui voudrait dévorer ce morceau de Provence est un club de foot, dont les employés gagnent à taper dans une balle plusieurs centaines de smics par mois ?

Que font les « Indignés », les gauchistes, les Mélanchon, les Poutou, les Arthaud, les Joly pour apporter leur soutien à ces vaillantes combattantes anticapitalistes ? Ne sont-elles pas des symboles de la lutte des petits contre les gros, de la gratuité contre le fric-roi, de l’humilité, de la mesure, contre la prétention, le mauvais goût, le bling bling et la démesure ?

« Allez les petites ! », aurait-on envie de crier, pour paraphraser le regretté Roger Couderc (mais là, c’est du rugby !).
0
depeches
blank
faire un don
rss flux rss
blank
 
 
© 2002–09 :: v2.0
dernieres actualité
La Grèce est notre avenir :: 9/05/12
Les procureurs de comptoirs :: 7/05/12
Les régions de l’Azawad préparent l’avenir :: 7/05/12
Encore un effort pour être républicain ! :: 7/05/12
L’Europe-colonie satisfait les volontés de Washington :: 4/05/12