
C’est bien connu, le mariage pour tous n’avait qu’une justification : l’égalité de tous les couples devant la loi. Homosexuels ou pas, tous devaient officialiser leur amour devant monsieur le maire, à défaut du curé, de moins en moins appelé par les uns, probablement peu désireux de l’être par les autres… Et l’argument massue des partisans dudit mariage était qu’il n’enlevait rien aux couples homme-femme tout en ajoutant un droit aux autres, un droit qui ne nuit en rien aux premiers.
Tout a été dit sur le dévoiement de langage que cet argumentaire implique. Sur la nécessaire redéfinition du mariage, sur la nature de celui-ci, sur le basculement anthropologique que suppose cette réforme. Basculement que ne comprennent d’ailleurs pas ceux qui, à l’instar de monsieur Le Maire – la « connerie noire » évoquée par Gabrielle Cluzel avant-hier -, refusent de revenir sur cette loi parce qu’ils n’en saisissent que l’apparence, c’est-à-dire la sacro-sainte égalité des droits.
Ces histoires d’homos sont malheureusement des histoires de gros sous. L’engagement des grandes multinationales en faveur du lobby gay n’est pas une œuvre de philanthropie : à court terme, c’est la conscience de ce que ces personnes ont un pouvoir d’achat largement supérieur à la moyenne de la population ; à long terme, c’est la volonté, purement économique, d’atomiser un peu plus la société pour transformer les peuples en une masse d’individus purs consommateurs.
C’est bien dans cet esprit que Marisol Touraine – dite MST par ses amis médecins – vient d’annoncer une disposition très favorable aux couples homosexuels. La loi Taubira avait déjà pour conséquence de permettre à un « veuf » de percevoir la pension de réversion de son « mari » décédé. Le ministre, répondant à une revendication d’associations communautaristes, vient de décider que les années de PACS antérieures à un mariage célébré avant le 31 décembre 2014 seraient prises en compte dans le calcul de cette pension de réversion. En clair, les couples homosexuels mariés avant le 31 décembre 2014 bénéficieront d’un avantage financier non négligeable lorsque viendra le jour de la retraite. Après l’inversion pour tous, la réversion pour chacun…
Tout ceci se fait, bien entendu, au détriment de caisses de retraite déjà mises en difficulté par une démographie catastrophique. Depuis quarante ans, la France ne fait plus assez d’enfants pour renouveler la population active qui paye les pensions des retraités.
Les futurs retraités percevront une misère parce que leurs propres enfants ne seront pas assez nombreux pour leur servir des pensions décentes. Cette situation est connue depuis des décennies, et la solution repoussée d’année en année. Déjà, les retraités ayant élevé des familles nombreuses – donc cotisantes à leur tour – se sont vus supprimer divers avantages, faute de financement. Cette nouvelle mesure, purement démagogique et électoraliste, ne fera qu’aggraver la situation.
Tout cela pour plaire à une minuscule catégorie de la population qui impose un mode de vie relevant d’un choix personnel et privé à la communauté tout entière.
Nos dirigeants marchent sur la tête. On peut toujours s’interroger sur les qualités de tel ou tel, sur le programme de l‘un ou l’autre. Rien ne changera dans notre pays sans une profonde et difficile prise de conscience collective de ce qu’est la place de l’homme en société. Loin des slogans et des promesses vides de sens, cette prise de conscience est urgente. À défaut, le réel – qui s’impose toujours aux idéologies – nous reviendra dans la figure comme un boomerang. Ça risque de faire mal. Les premiers à pleurer seront les privilégiés d’aujourd’hui. Personne ne les plaindra…