Je m’apprêtais à rédiger cette chronique quand Philippe Randa m’a téléphoné pour m’informer du décès de notre ami commun Roland Gaucher.
Beaucoup de souvenirs me sont alors revenus et depuis le début de cet après-midi mon esprit se partage entre la tristesse et la nostalgie.
Roland Gaucher, il me semble que je le connais depuis que je suis « entré en politique » en 1970.
Je me souviens de ses textes que je lisais avec passion dans Minute, dans Le Crapouillot, puis dans National-Hebdo, ainsi que dans de multiples feuilles de moindre importance. Je me souviens aussi de ses interventions - concises, précises, allant à l’essentiel - dans des réunions d’Ordre nouveau, du Parti des forces nouvelles puis du Front national (dont il fut conseiller régional et député européen).
Pendant longtemps Roland Gaucher fut pour moi, une de ces personnalités de la mouvance que l’on admire de loin. Puis nous eurent l’occasion de nous rencontrer et de travailler ensemble.
Je l’avais toujours jugé un peu réac, je dus convenir qu’il n’en était rien et que nous étions d’accord sur presque tout.
Il devint chroniqueur sur les sites que j’animais (dont voxnr.com jusqu’en fin 2005) et collabora régulièrement au mensuel Résistance que j’édite. Quand je publiais le livre Les Nouveaux nationalistes, il me fit l’honneur d’une préface.
Lors de nos nombreuses communications téléphoniques, malgré son grand âge, Roland Gaucher était toujours le même : curieux de tout, informé de l’essentiel, habile dans l’analyse et toujours optimiste.
La maladie et des soucis familiaux l’avaient éloignés (à 84 ans !) de l’écriture, mais il nous lisait toujours et il se passionnait pour les possibilités d’agit-prop d’internet.
Roland Gaucher est mort, il était des nôtres et il nous manque déjà.