Florian Philippot s'inquiète des "conséquences de l'islamisme radical"
Le vice-président du Front national dénonce une "idéologie fanatique" après les événements tragiques de Joué-lès-Tours et Dijon.
Florian Philippot, vice-président du Front national, a affirmé mercredi que les événements de Joué-lès-Tours et Dijon relevaient d'une "conséquence de l'islamisme radical" et a raillé la "psychologisation" des actes commis par ceux présentés comme des déséquilibrés.
Samedi, un Burundais arborant un drapeau de l'État islamique sur son réseau social a été tué après avoir poignardé des policiers à Joué-lès-Tours. Dimanche, à Dijon, un homme de 40 ans avait foncé en voiture sur des passants en criant "Allah Akbar" ("Dieu est le plus grand" en arabe), blessant 13 personnes. Un incident de nature similaire lundi soir a fait dix blessés au marché de Noël de Nantes, dont un a succombé. Les enquêteurs ont dans ces deux derniers cas écarté l'hypothèse terroriste. François Hollande et Manuel Valls ont assuré qu'il n'y avait "pas de lien" entre ces affaires.
Philippot vilipende "la psychologisation de tout"
"Qu'il n'y ait pas de lien entre eux formellement, oui, bien sûr, mais vous savez qu'aujourd'hui le terrorisme peut s'exprimer d'une autre manière, par des actes individuels. Nous avons trois actes différents, mais je crois que Dijon et Joué-lès-Tours, en tout cas, relèvent clairement d'une conséquence de l'islamisme radical", a déclaré Florian Philippot sur France Info. "On doit rester prudent, mais on doit ouvrir toutes les hypothèses, ne rien fermer pour des raisons simplement idéologiques. Je veux bien la psychologisation de tout, mais à ce moment-là on va nous expliquer qu'il suffisait que Ben Laden aille voir un psy, que cela aurait tout réglé... C'est plus compliqué que cela, il y a derrière cela une idéologie fanatique, il faut donc prendre des mesures", a également déclaré le vice-président du FN.
Mardi, Florian Philippot avait accusé la procureur de Nantes d'avoir "fait l'enquête en une heure" après que celle-ci eut écarté l'hypothèse terroriste. "J'aimerais qu'on cesse de mettre de la politique et de l'idéologie en nous sortant que ce sont systématiquement des actes isolés du fait de déséquilibrés. Je pense que ce n'est pas sérieux", avait-il dit. "Soit on est dans le fait divers tragique comme il s'en produit des milliers en France chaque année, soit c'est autre chose, mais il faut choisir : le gouvernement ne peut pas dire il ne se passe rien, il n'y a pas de terrorisme et en même temps renforcer Vigipirate, (...) faire d'urgence une réunion ministérielle et nous dire comme l'a fait Manuel Valls que le risque terroriste n'a jamais été aussi élevé", argumente Florian Philippot.