Dieudonné devant la cour - Résumé des interventions
Après lecture par la Cour de l’article du Journal Du Dimanche où une journaliste du même nom condensait à sa façon une phrase qui n’a jamais été prononcée par Monsieur Dieudonné M’bala M’bala (l’enregistrement de l’interview - depuis un portable dans une voiture - de Dieudonné par ladite journaliste en atteste), il est demandé par la Cour si l’accusé a quelque chose a déclarer.
Dieudonné rappelle ce qu’il est, et les faits.
Mais les huit avocats de l’accusation sont là, leurs trois rangées de bancs ne leur suffisent pas, ils se pressent et s’entassent comme pour une mêlée, qui debout - qui assit - qui appuyé sur son confrère pour couper la parole à Dieudonné à plusieurs reprises.
Une fois, deux fois, à la troisième Dieudonné - calme - répondant aux interpellations de l’accusation demande « si, lui aussi, aura le droit de couper la parole... ».
La Cour rétablit l’ordre.
La Cour demande ensuite à la Défense ce qu’il en est des trois témoins dont elle propose l’audition.
Un journaliste New Yorkais Juif écrivant dans des revues juives françaises et américaines, un ancien journaliste, historien à la retraite , un témoin qui était dans la salle, à Lyon ...
L’accusation exprime quant à elle l’insignifiance de ces témoins, surtout celle du témoignage d’un « juif antisémite »...
La Cour se retire pour délibérer sur l’acceptation ou le refus de faire paraître les témoins.
Au grand dam de l’accusation, ils paraîtront...Tous.
Le premier témoin sera donc le journaliste Juif New Yorkais qui déclarera « voir ce qui se passe en France », « cette récupération, par les émotions, par la peur, de la part de la communauté juive de France... ». Il y a pour cet homme « dans chaque communauté des gens plus intelligents et des gens moins intelligents et qui feront dans chaque groupe une ou des interprétations différentes : ainsi, ce qui est donné peut être reçu de plusieurs façons. »
Il encourage à « garder de raisonnables proportions » en toute chose : « Dieudonné vise tous les extrémismes » et déplore à nouveau que « Tout en France n’est qu’affaire de récupération médiatique, de montage médias-TV. »
« Il y a » dit-il « une différence entre la communication et le journalisme » et termine par un définitif « Je ne serai pas là si je pensais que Monsieur Dieudonné M’bala M’bala était antisémite. »
Le second témoin, ancien journaliste et historien, concernant les termes exacts de Dieudonné dans le théâtre à Lyon « négriers reconvertis dans la banque », démontrera brillamment que ce sont là « historiquement des termes génériques ».
Le troisième témoin, une femme, Officier de Marine (stupeur de l’accusation) qui était à Lyon raconte ce qu’elle a vu, entendu et subie ce jour là comme tout le public de Dieudonné, insulté.
Insulté d’abord à l’extérieur, avant le spectacle, cette pression sécuritaire et ces gens qui scandaient « Dieudo-Facho » « Dieudo-antisémite » menaçants et distribuants tracts.
Ensuite à l’intérieur, ce « brouhaha de fond de salle » après cette « entrée difficile » « ces quinze individus qui scandaient sale négro, les juifs auront ta peau » et à qui le public fera « hou ».
« Dieudonné calme en cette circonstance, tempérera cette première altercation, cherchant le dialogue... »
... le spectacle reprendra mais tout ce silence préparait l’explosion d’une bombe artisanale, dont le souffle de fumée la fera fuir vers la scène. Les pompiers évacueront ... le témoin s’étonne que « Le divorce de Patrick » où il n’est pas question de juif, déclenche « cette horreur » alors qu’elle était venue « pour du comique. »
D’ailleurs elle s’étonne aussi que l’insulte « sale nègre » "n’emmène pas avant tout SOS racisme, qui y aurait toute sa place, avec Dieudo..."
L’accusation lui demande comment elle a pu distinguer que des juifs s’en prenaient à Dieudonné puisqu’ils n’avaient pas d’étoiles jaunes ?...
La défense répond qu’il était crié « Les juifs auront ta peau ».
La plaidoirie de l’accusation dans ses grandes lignes
La LICRA, à l’initiative des poursuites, commence et tente d’expliquer que pour Dieudonné les juifs sont une obsession. Dieudonné « incite à la haine », qu’il n’y a pas de preuve précises de la présence d’extrémistes dans les manifestants, rappelle « l’histoire tragique de la communauté juive », se demande pourquoi Dieudonné fait ressortir « dont ne sais où » des négriers. (…) Il est sans cesse question de « l’antisémitisme de Dieudonné », son esprit « Je suis partout » qui nous ramène « dans les années 30 », « son fonds de commerce... » ... « Dieudonné a allumé un incendie dont il fait les frais ».
(…) Puis, Dieudonné est accusé d’être un provocateur et l’existence de l’attaque est mise en doute... se demandant comment il se fait que la presse n’en a point fait écho ... rires dans le fond de la salle ...
« Dieudonné a choisi d’être gratuitement offensant pour autrui »....
...un camarade d’accoudoir me glisse à l’oreille "qui touche à une petite maghrébine ne touche pas à la république" ...je le note.
Demande de dommages et intérêts...
Jean Marie Le Pen est le « petit camarade » de Dieudonné... selon cette logique puisque j’ai serré la main de Simone Veil, je suis un Saint-Homme. Comment diraient les jeunes... "trop relou" ?
(…) Rappel que Dieudonné n’a pas porté plainte sur les événements de Lyon cela serait étrange... alors que Dieudonné a expliqué dès le départ qu’il aurait été inconvenant de porter plainte alors qu’une jeune fille de 13 ans venait d’être blessée par un jet d’acide au visage, ce qui l’honore.
(…) Signalons Avocat Sans Frontière qui nous a sorti un incroyable « Dieudonné hisse au 21ème siècle l’antisémitisme des années 30 »...
Le Ministère Public fait son travail de Ministère Public, et Ministère Publiquement...
C’est ensuite au tour de la défense de s’exprimer.
Rappel de l’acharnement depuis 2004 qui montre qu’il faut condamner Dieudonné, qu’il faut abattre Dieudonné.
La défense s’étonne du peu d’importance donné par l’accusation au témoin juif, ne comprend pas pourquoi cette journaliste du Journal Du Dimanche n’est à aucun procès !
Les enregistrements sont clairement énoncés : les phrases montées par la journaliste sont un super résumé pour déposer plainte mais la réalité, les enregistrements, sont bien différents.
Il est fait rappel du fait qu’Alex Moïse qui a déclaré la guerre à Dieudonné est représentant en France du Likoud, l’extrême droite Israélienne ... Dieudonné combat les extrémismes, ce pas tout simplement pas de l’antisémitisme.
Les démonstrations évasives que l’on fait contre Dieudonné l’acharnement qu’il subit sont pointés du doigt.
Qu’il n’ait pas porté plainte ce soir là ? et contre qui ? qui reconnaître ? La fillette d’abord ! Voilà Dieudonné !
Si l’enregistrement montre que les propos ne sont pas les mêmes, les témoignages, "l’explosion d’une bombe artisanale, les 1 300 courriers de menaces à la mairie de Lyon, les 7 annulations de spectacle qui sont bien des faits d’extrémistes", "l’approfondissement nécessaire" du discours servi par l’accusation, cette fable sur son antisémitisme pour lequel il n’a jamais été condamné ... "d’où serait légitime la terrible haine que subit Dieudonné ?"
Dieudonné victime de pressions est "ghettoïsé à la Main D’or".
"S’il était antisémite, il le dirait".
Point final.
Nous sortons.
Rationnellement, Dieudonné ne peut être condamné.