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Dimanche, 13 Mars 2016
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Elections à haut risque pour Merkel
Jannick Alimi
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Les élections, dimanche, de trois parlements régionaux devraient déboucher sur une poussée historique de l'AfD. Ce tout jeune parti populiste surfe sur la politique de la chancelière vis-à-vis des réfugiés.

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C'est une onde de choc que pourraient vivre dimanche nos voisins allemands. Les élections de trois parlements régionaux pourraient en effet déboucher sur une poussée historique d'Alternative pour l'Allemagne (AfD), le parti populiste antimigrants et eurosceptique créé il y a à peine trois ans et qui prospère depuis l'arrivée massive des réfugiés outre-Rhin (plus de un million en 2015).

C'est pourtant autour du principe reconnu quasi officiellement de «plus jamais ça» que s'était reconstruite l'Allemagne de l'Ouest dans l'après-guerre. «Ça», c'était le racisme et la xénophobie. Bien sûr, le pays d'Angela Merkel n'a pas rompu ce «contrat social».

Mais cette fois-ci, la donne politique pourrait bel et bien évoluer. Selon la plupart des experts d'outre-Rhin, l'AfD devrait faire son entrée dans les trois assemblées. «Stopper le chaos de l'asile !» est l'un des slogans de ce jeune parti créé en 2013 sur une plate-forme anti-euro. «A l'issue de ces scrutins, l'AfD devrait être présent dans 8 des 16 assemblées régionales allemandes», explique Sebastian Friedrich, politologue spécialiste du mouvement. Des petits partis d'extrême droite ont déjà vu le jour en Allemagne, mais essentiellement dans les Länder de l'ex-RDA. Cette fois-ci, l'AfD se développe sur tout le territoire et pourrait même faire mieux que le SPD, le parti socialiste, partenaire de la CDU d'Angela Merkel au niveau fédéral.

Confusion au sein des partis traditionnels

Une envolée historique pour cette formation dont les dérapages verbaux ont redoublé depuis les agressions de Cologne. La bienveillance affichée par la chancelière vis-à-vis des réfugiés, tant en Allemagne que sur la scène européenne, explique en grande partie la poussée de ce populisme. Tout comme la confusion générée par cette position, courageuse pour les uns, dangereuse pour les autres, au sein des partis traditionnels : la CDU préférant prendre ses distances avec sa propre leadeuse tandis que la gauche, les socialistes du SPD et les Verts, n'hésite pas à la soutenir. Dimanche dernier, lors des élections municipales en Hesse, la région autour de Francfort, l'AfD avait déjà raflé 13,2 % des voix. Pour les élections d'aujourd'hui, il est crédité de 19 % des intentions de vote en Saxe-Anhalt. Dans le Bade-Wurtemberg, il pourrait décrocher 12,5 % des suffrages et dans la Rhénanie-Palatinat 9 %. «Ce seront eux les grands vainqueurs demain (NDLR : dimanche)», prédit Jens Walther, politologue de l'université de Düsseldorf.

Ces scrutins qui concernent 12,7 millions d'électeurs «sont extrêmement importants pour la chancelière et sa coalition car ils vont servir de test de la politique contestée menée par le gouvernement», sur les réfugiés, analyse Jens Walther. Face à cette pression, venant tant de son camp que de l'AfD, Angela Merkel a dû adapter son discours. Tout en pestant officiellement contre la fermeture unilatérale des frontières de certains Etats européens, la chancelière tente aussi de trouver un accord entre l'Union européenne et la Turquie pour aboutir à une réduction substantielle des arrivées de réfugiés en Europe. Pour le moment, en vain. Le sommet de lundi dernier n'ayant pas débouché, une nouvelle rencontre est prévue jeudi. A dix-huit mois des élections législatives, l'issue de ces trois scrutins régionaux ne semble toutefois pas mettre en danger l'avenir politique d'Angela Merkel et de son parti. «La majorité de la chancelière n'est pas en jeu dans ces élections», rappelle Jens Walther. La raison : pas question pour le SPD de remettre en cause l'attelage qu'il forme avec la CDU à la tête de l'Allemagne...

notes

Hollande prend ses distances

Décidément, cela ne va pas fort entre le président français et la chancelière allemande. Hier à l'Elysée, en marge d'une réunion avec des dirigeants sociaux-démocrates européens, le chef de l'Etat n'a pas hésité à prendre ses distances avec Angela Merkel sur la question des réfugiés. Lors du dernier sommet européen, la chancelière avait en effet surpris tout le monde en négociant directement les termes d'un accord avec le Premier ministre turc, Davutoglu. En gros, la Turquie s'engagerait à récupérer sur son sol tous les réfugiés syriens arrivés clandestinement en Grèce. En échange de quoi elle se verrait accorder une enveloppe de 6 Mds€, une exemption de visa pour ses ressortissants pour voyager dans l'Union européenne et l'ouverture de nouveaux chapitres dans les pourparlers d'adhésion. «Il ne doit y avoir aucune concession en matière de droits de l'homme ou de critères de libéralisation des visas», a prévenu Hollande, samedi, pour bien marquer sa différence. Ajoutant qu'il souhaitait davantage de transparence et de clarté dans les rapports entre l'UE et la Turquie. Les propositions de Merkel doivent être finalisées — ou pas — lors du prochain sommet de l'UE les 17 et 18 mars. Peut-être une nouvelle passe d'armes en perspective entre Paris et Berlin.

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Le Parisien :: lien
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