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Dimanche, 13 Mars 2016
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78% des jeunes sont opposés à la loi El Khomri
Rédaction
Politique

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Selon un sondage Odoxa pour «Le Parisien»et «Aujourd'hui en France» les jeunes sont plus nombreux que l’ensemble des Français à se déclarer opposés à la loi El Khomri.


L'opinion des jeunes est déjà bien tranchée sur le projet de loi El Khomri pour réformer le droit du travail, alors qu’une manifestation à l’appel du syndicat étudiant Unef est prévue ce jeudi.

Les 18-34 ans sont 78 % à y être opposés*.

«C’est dommage pour une loi présentée comme voulant favoriser leur entrée dans le monde du travail et surtout très inquiétant pour un gouvernement qui craint plus que tout une explosion de la jeunesse», souligne-t-on à Odoxa. Le président de l’institut de sondage, Gaël Sliman, affirme que les jeunes sont notamment vent debout contre l’assouplissement des motifs de licenciement économique. «Ils ne sont pas opposés à l’esprit de la loi qui consiste à ce que le salarié s’adapte davantage à son entreprise, mais ils ont du mal à comprendre que licencier plus facilement favorise in fine la création d’emplois», souligne-t-il.

Optimistes malgré tout

«En diminuant leurs droits, cette loi ne fait que renforcer chez les jeunes un sentiment d’instabilité alors qu’ils cumulent déjà les emplois précaires et auront l’impression demain, s’ils sont engagés en CDI, de l’être pendant plusieurs mois… en période d’essai», souligne le sociologue du travail Guy Friedmann.

Le sondage Odoxa montre que la coupure avec les 18-34 ans est consommée : «Non seulement les jeunes sont aussi nombreux que leurs aînés à juger que François Hollande est un mauvais président de la République (80 %), constate Odoxa, mais ils sont plus nombreux que l’ensemble des Français à se déclarer opposés à la loi El Khomri.»

Une touche d’espoir cependant dans ce tableau : 54 % des jeunes de 18 à 34 ans sont
«optimistes» concernant leur avenir.

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Une génération désabusée

« Vous aviez tout : liberté, plein-emploi. Nous, c'est chômage, violence et sida », entonne le groupe de jeunes. Devant eux, les chanteurs des Restos du cœur leur répondent : « Tout ce qu'on a, il a fallu le gagner, à vous de jouer mais faudrait vous bouger. » Taxée au mieux de « paternaliste », au pire de « réactionnaire », cette chanson des Enfoirés, écrite par Jean-Jacques Goldman, avait suscité l'année dernière colère et émoi sur la Toile. Elle résume pourtant assez bien la perception que la société française a de ses « jeunes » et les illusions perdues d'une partie d'entre-eux.

D'après notre sondage Odoxa, 7 Français sur 10 ont une « bonne image » des jeunes, qu'ils jugent « créatifs » et « enthousiastes »... Mais 67 % des Français jugent les 18-34 ans « individualistes », « irrespectueux » (68 %), « coupés des réalités » (60 %), et 55 % estiment qu'ils ne sont « ni courageux » ni prêts à « faire des efforts ». « Baladés de stages bidon en CDD, les jeunes ne croient plus aux grandes promesses d'épanouissement par le travail car leur quotidien est fait de galères et de petits boulots, souligne le président d'Odoxa, Gaël Sliman. Ils estiment que le monde de l'entreprise est injuste, que l'on peut s'y faire jeter du jour au lendemain et que se défoncer pour sa boîte n'est pas forcément un gage de réussite. »

Alors que les jeunes reconnaissent à 64 % être « individualistes », le sociologue du travail Guy Friedmann estime qu'ils ne font que « s'adapter au monde économique actuel où il faut être plus volatil, plus mobile ». Pour Gaël Sliman, cette génération née après 1980, qui n'a jamais connu le plein-emploi, ne croit plus aux « promesses de justice sociale » d'alors, quand les politiques juraient de « changer la vie ».

Beaucoup restent d'ailleurs de marbre lorsque le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, les invite à rêver de « devenir milliardaires ». « Pour beaucoup de jeunes, on peut être un winner sans être milliardaire et leur principale demande est que l'entreprise soit attentive à leurs conditions de travail et préserve l'équilibre de leur vie privée, souligne Gaël Sliman. Il y a quarante ans, les intellectuels de gauche les auraient qualifiés de petits bourgeois. »

Ancien conseiller de Michel Rocard et auteur du livre « On achève bien les jeunes » (Ed. Grasset), Bernard Spitz estime que ce portrait d'une génération « désabusée » est le résultat d'une France qui a « sacrifié sa jeunesse » à coups de « filières de formation sans espoir, de contrats précaires, de logements inaccessibles ». « Ils ont des tas de raisons d'en vouloir à la société car jamais l'accès à l'emploi n'a été aussi difficile, même pour un stage. On ne leur laisse le choix en France qu'entre la révolte, la résignation ou l'exil à l'étranger. »

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Le Parisien :: lien
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