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Mardi, 17 Juin 2014
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Frondeurs - Baumel : "Avec Valls, c'est le retour d'un rocardisme décomplexé"
Propos recueillis par Emmanuel Berretta
Tribune libre
Frondeurs - Baumel :
Le Point.fr : Manuel Valls estime que le débat entre le gouvernement et l'aile gauche du PS a eu lieu et qu'à présent, il a été tranché. La majorité, dit-il, doit rester solidaire du gouvernement. Allez-vous plier ?

Laurent Baumel : Sur le fond, l'attitude de l'exécutif me peine. Sur la forme, c'est l'intransigeance qui domine. Avec Manuel Valls, nous assistons à un retour du rocardisme décomplexé. Je défendais à l'époque la synthèse jospinienne contre la régression sociale libérale. A moins, ce retour du parlementarisme permet-il à Manuel Valls de se poser en chef de guerre. Tout cela n'est pour lui qu'un jeu politique. Devant ses troupes, il cherche à fédérer sur un discours de discipline et dans un registre affectif. Mais, sur le fond, il ne peut échapper au fait que le gouvernement et le chef de l'État ont abandonné les engagements de campagne du candidat.

Devant le conseil national du PS, le Premier ministre a échafaudé l'hypothèse d'une "disparition de la gauche" de la scène politique en 2017 au profit d'un duel FN contre droite classique. Partagez-vous cette analyse ?

Sur le diagnostic, nous sommes d'accord. Mais nous n'en tirons pas les mêmes conclusions. Après deux claques électorales, les municipales et les européennes, le gouvernement continue la même politique. L'exécutif considère que ces échecs résultent du fait que la ligne du gouvernement n'était pas assez claire depuis deux ans et qu'il suffirait d'affirmer le cap pour que les Français l'approuvent... C'est sidérant ! Ils se comportent comme si le risque de voir le FN au deuxième tour était sans rapport avec la politique menée et désormais amplifiée. J'ai, pour ma part, tendance à penser que nos déboires électoraux ont tout de même un rapport avec les choix politiques de François Hollande.

Vous proposez de réaffecter une partie du paquet fiscal au pouvoir d'achat des ménages. Manuel Valls répond que vos divergences sont trop profondes...

Il dit que nous ne sommes pas dans le réel... Je ne vois pas pourquoi il ne peut pas réorienter les cadeaux fiscaux du patronat vers les consommateurs. Il y a certes un problème d'offre dans ce pays, mais il y a tout autant un problème de demande. Rendez-vous compte que pèse désormais sur l'Europe un risque de déflation... Voilà où nous en sommes. Nous proposons donc un vrai pacte social-démocrate : les 40 milliards d'allègements fiscaux et de charges concernent à 100 % les entreprises, sans aucune contrepartie visible aujourd'hui. Nous proposons donc un rééquilibrage : 50 % pour les entreprises, 50 % pour les ménages. Il y a sans doute un chemin entre ce que nous proposons et la position de Valls. Si le gouvernement lâchait entre 7 et 10 milliards pour les ménages, on prendrait. Nous sommes convenus qu'il fallait faire 50 milliards d'économies. C'est déjà une belle concession même si on n'en pense pas moins. Preuve que nous sommes les vrais sociaux-démocrates de la majorité ! C'est nous qui sommes sérieux.

François Hollande vous-a-t-il reçu à l'Élysée pour entendre vos doléances ?

Non...

Pourquoi ?

Il doit sans doute se dire que nous sommes irrécupérables, qu'il ne peut nous acheter à coups d'amendements à 100 millions d'euros, ce genre de concession que l'on fait aux jeunes députés... Toute sa stratégie consiste plutôt à nous endiguer en tentant de nous couper du reste du groupe. Si Manuel Valls nous reçoit, ce n'est pas pour négocier, c'est juste pour dire qu'il l'a fait. Leurs arguments relèvent plutôt de l'autorité. Sur le fond, ils ne cherchent pas à convaincre que la politique de l'offre est meilleure que celle, plus mesurée, que nous proposons.

Parmi vous, certains appellent à des primaires en 2016. C'est le cas d'Emmanuel Maurel. Pensez-vous que François Hollande doive se soumettre à un tel processus ?

La priorité, c'est de réorienter la politique du gouvernement. Ceci étant posé, tout comme le président de la République n'a pas la possibilité de changer à sa guise le contrat qu'il a passé avec les Français lors de son élection, sa candidature à un nouveau mandat n'appartient pas qu'à lui. Il est normal qu'il en discute avec sa famille politique. Donc, je suis favorable aux primaires en 2016.

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