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Vendredi, 20 Février 2015
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Le Djihadisme en Syrie
Gustave Sintaud
Tribune libre
Le Djihadisme en Syrie
On aime souvent s’étonner et jouer les surpris quand on est responsable politique pris en défaut, quitte à paraître trop candide, voire même passer pour un benêt ; et tant pis pour tant de niaiserie !

Parfois, il est préférable de passer pour un fieffé imbécile ou idiot congénital qu’un mauvais, un incapable, un nul, un incompétent … Ainsi, l’erreur, même gravissime, paraît pouvoir dédouaner le responsable. En est-il moins coupable ? Pourtant, les conséquences d’une incurie énorme, d’une manifeste légèreté de jugement doivent être supportées quel que soit leur poids, comme les méfaits engendrés.

Il faudrait que les princes républicains comprennent que leur rôle que leur rôle est de savoir pour prévoir afin de prévenir justement, et non de devoir guérir… Mais il est vrai que pressentir, et bien prévoir nécessitent un esprit ouvert et libre de tout à-priori, de toute entrave idéologique. Cela impose encore une fine perception des sujets… Seul, le regard perspicace permet un digne jugement et peut engendrer des décisions à bon escient.

Que ne fut ainsi la précipitation de la France pour prendre parti contre Bachar Al Assad en Syrie ! Le gouvernement de la France, très officiellement, suivi par tous ses médias inféodés, décida sans attendre de sataniser, sans le moindre bémol, cette « ignoble dictature ».
Il fallait continuer d’agiter le merveilleux « printemps arabe ». Après la Tunisie, la Libye, l’Egypte, enfin la Syrie ! Le parti Baas irakien ayant été éliminé, comment le cartel des nations moralistes occidentales pouvaient-elles tolérer plus avant telle Syrie ?

Le grand chef de guerre, François Hollande, redoutable stratège, devait, en l’occurrence, se comporter au moins aussi bien que l’intransigeant Cameron, et dire tout aussi fort que l’angélique Obama. Il était en outre attisé par l’impudent ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, lui-même dans la continuité anti-syrienne et pro-israélienne de son prédécesseur gaulliste : Alain Jupé.

Alors, à charger la Syrie assadienne, on ne cessa ; on l’accusa de tous les maux ; on la désigna comme le mal absolu ; on voulut contre elle mobiliser le ban et l’arrière-ban des thuriféraires des droits de l’Homme et ceux de la bonne conscience et du politiquement correct, pour hurler contre la bête immonde …

Et tous les ravis désinformés suivirent. Il devenait clair qu’il fallait attaquer sans réserve l’accusé, le condamner sans plus attendre et sans appel, l’abattre par tous les moyens, sans retenue aucune. Tous les moyens donc dès lors devenaient tolérables. N’utilisa-t-on pas encore cette fois, malgré l’ignominie d’un précédent, le motif de l’utilisation d’armes inacceptables pour imaginer une saine intervention armée ???

Depuis le début, pourtant, l’Occident si moralisateur pouvait se douter des tenants de la révolte syrienne si durement réprimée par Bachar Al Assad : elle était ouvertement alimentée par les fonds des états islamistes intégristes du Golfe : le très parisien Quatar, et l’Arabie Saoudite profondément wahhabite ; le premier très en odeur de sainteté financière en France, la seconde trop belle alliée des U.S.A., avec Israël.

Et quelle véhémence de tout ce beau monde de la morale et du « démocratisme » ! La hargne religieuse d’islamistes sunnites, et celle démocratiste de la France, pour accabler l’odieux monstre alaouite, figuraient l’objective alliance du loup et de l’agneau… Depuis les origines des émeutes en Syrie, qui pouvait vraiment ignorer l’élément djihadiste importé dans ce conflit ? Il fallait obstinément l’omettre, le taire, car les ennemis de l’ennemi absolu doivent être autant d’alliés tolérables …

Ainsi peut s’affirmer que le choix de l’Occident belliciste, la particulière détermination de la France participaient d’une forte myopie volontaire, pour occulter l’islamisation sunnite forcenée, présente pour châtier la particularité chiite alaouite du clan Assad, garante pourtant jusqu’alors de l’équilibre pacifique interconfessionnel si ajusté en Syrie …

Maintenant que, sur le terrain, après plus de trois ans catastrophiques, malgré tous les soutiens internationaux à la noble rébellion, la cause des insurgé semble moins flamboyante, avec l’évidence éclatante d’un djihadisme prosélyte et vindicatif, la noble cause belliciste du démocratisme occidental semble enfin gênée ; et nos princes républicains, grands pourfendeurs des Assad et impénitents donneurs de leçons de bonne conduite paraissent découvrirent, éberlués, toute la nocivité du djihadisme français sur le retour de Syrie. Voilà nos beaux messieurs qui s’agitent ! Ils s’agitent car ils s’affolent, ils alarment pour tenter d’éteindre le feu qu’ils ont pourtant déclenché : il faut maintenant, en urgence, limiter le prosélytisme devenu potentiellement dangereux alors qu’on s’était ingénié à ne point le considérer come tel ; il faut vite surveiller tous ces fous de Dieu encore fort disposés à partir combattre en Syrie, tout comme on doit contrôler ceux qui en reviennent frustrés et super-entraînés à la violence sanglante, au maniement des armes de guerre.

Ils étaient de fiers et vaillants brigadistes ayant rejoint le bon camp ; on a applaudi leurs hauts faits d’arme. Désormais, il faut les craindre : ne seraient-ils point prêts à importer, ici, tout leur savoir faire financé par les « nobles démocraties » du Golfe, et loufé par l’idiotie du démocratisme occidental aveugle ?

« Nous les combattrons, nous les combattrons et nous les combattrons ! » a affirmé très martialement le président de la République Française après s’être distingué comme apprenti sorcière dans cette affaire Syrienne : Mehdi Nemmouche s’était, il est vrai, comme bon petit français, signalé à sa sublime attention d’infaillible devin. Remarquons, sans aucun esprit partisan, que la même qualité de claire-voyance a été également partagée par les trois derniers présidents de la France. Aveuglément plus que candeur, crime plutôt qu’erreur !

Et depuis la preuve Mehdi Nemmouche, combien de ces fiers djihadistes, radicalisés en doux pays de France, sont partis et partent faire leurs preuves en Syrie ? Sont-ils plus acceptables s’ils s’y font tuer ou quand ce sont des « Gaulois » convertis à l’Islam ? En tout état de cause, là-bas comme ici, ils sont bouillants pour la barbarie extrême : meurtres en masse et décapitations en série entre autres.

Les révélations étonnent et les yeux s’ouvrent. Si on refuse encore de montrer leurs excès abominables pour continuer de diaboliser le gouvernement syrien, on ne peut plus taire le phénomène ni son ampleur. On s’inquiète désormais du nombre de ces fous de Dieu et des éventuels retours attendus : il est primordial de les recenser, de les connaître, et de les suivre dans leur démarche, en rêvant de les contenir, soit les dissuader d’aller à l’école du crime de masse, soit leur interdire de nuire à leur retour. Leur mise en congé, après devoir religieux accompli, ne présage pas de paisibles vacances en repos de guerriers. Ils ont pu se faire la main sur des musulmans ; comment des mains avides de sang resteraient-elles inertes en pays d’infidèles ?

Et malgré tout, malgré l’énorme risque dû à l’importation de ce terrorisme, la noble démocratie française poursuit sa pernicieuse politique étrangère, continue d’ostraciser la Syrie assadienne attaquée directement par Daesh.

Qui dit que c’est de l’aveuglement !

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